À propos de la catalogne
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Libérations nationales
Lieux : Partout
Ce que me répondaient mes compagnons de la FA de l’époque où les Palestiniens souhaitaient une solidarité internationale face à l’offensive et à l’occupation israélienne, mais les liens des “anarchistes” français avec l’état sioniste ont fait que ça a contribué à la situation présente… Les mêmes conneries diffusées actuellement par des pseudo anars à propos du droit à l’autodétermination catalane.
Moralité : il vaut mieux que les gosses de Gaza prennent des bombes sur la gueule plutôt que la création d’un état palestinien, idem concernant la Catalogne, il vaut une monarchie espagnole dirigée par les descendants du franquisme qu’une République catalane… Amen
Déjà dans les années 30 certains anarchistes “catalans” (puisqu’il faut que chacun appartienne à un peuple imaginaire), clairs avec leurs idées, critiquaient le nationalisme catalan … Bon rien n’a changé en 2017. Les gens paumés, ou désespérés, qui veulent courir derrière l’estelada et chanter Els Segadors la main sur le coeur, grand bien leur fasse, mais qu’ils ne viennent pas essayer d’entraîner l’anarchisme là-dedans. Je ne comprends pas bien en quoi ce nationalisme là serait plus respectable qu’un autre, n’importe quel autre…
Au passage, pour montrer la complexité des choses, le Val d’Aran va devenir quoi si la Catalogne devient indépendante ? Non parce que les aranais dépendent de la Generalitat mais ne sont pas catalans, ne parlent pas catalan … Et qu’en est-il des parties catalanes qui sont hors de la Generalitat ? Est-ce que du coup la “nation catalane” n’est que ce qui se situe entre les frontières de la Generalitat ?
Et sinon … ils sont mignons comme tout les Mossos quand ils défoncent les portes de chez les anarchistes pour les arrêter et les foutre en taule, quand ils tabassent les gens dans les manifs … La gentille police catalane, forcément bonne parce que catalane. Les gentils juges catalans, les gentils matons catalans, les gentils patrons-exploiteurs catalans, les gentils proprios catalans …
+ notons l’invisibilisation des anarchistes palestinien-ne-s (qui ne réclament pas un état )
* anarchistes palestinien-ne-s qui sont oppressé-e-s par les nationalistes palestinien-ne-s
Pour stopper les violences policières dans le 93, soutenez vous la création d’un état indépendant de seine saint denis ?
Certains “anarchistes” français et/ou espagnols seraient-ils alignés sur les positions des conservateurs et du patronat néo-franquistes… On pourrait le croire en lisant le déplorable déchaînement anti-catalaniste de certains “anars”, ignorants (ou faussement ignorants) de l’histoire du mouvement, de l’histoire de la Catalogne. Bakounine s’est exprimé sur la liberté des peuples et des nations, Salvador Seguí, anarcho-syndicaliste catalan, l’a fait aussi, il l’a payé de sa vie… Mais les simplificateurs de l’histoire préfèrent regarder ailleurs et déverser leur mépris d’un peuple colonisé, (et ce n’est pas le seul) en s’alignant sur les positions de la réaction franquiste et de leurs alliés “socialistes”. Honte à ceux-là !
“C’est sûr, amis madrilènes qui m’écoutez, que s’il se parle sérieusement d’émanciper la Catalogne de l’État Espagnol, les premiers qui s’opposeraient seraient les capitalistes de la Liga Regionalista (des conservateurs catalans) et de la Fomento del Trabajo Nacional (la patronale catalane)” Salvador Seguí 1919
“Estad seguros, amigos madrileños que me escucháis, que si se hablara seriamente de independizar Cataluña del Estado Español, los primeros que se opondrían serían los capitalistas de la Liga Regionalista (conservadores catalanes) y del Fomento del Trabajo Nacional (la patronal catalana)” Salvador Seguí 1919
https://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Segu%C3%AD
https://ca.wikipedia.org/wiki/Salvador_Segu%C3%AD_i_Rubinat
“Tant qu’il y aura en Europe une seule nation persécutée, le triomphe décisif et complet de la démocratie ne sera possible nulle part. L’oppression d’un peuple ou d’un simple individu est l’oppression de tous et l’on ne peut violer la liberté d’un seul sans violer la liberté de chacun”
Mikhaïl Aleksandrovitch Bakounine (Appel aux Slaves)
“Mentre hi hagi a Europa només que sigui una sola nació perseguida, el triomf decisiu i complet de la democràcia no serà complet enlloc. L’opressió d’un poble o d’un simple individu és l’opressió de tothom i no és possible violar la llibertat d’un de sol sense violar la llibertat de cadascun”. Mikhaïl Aleksàndrovitx Bakunin (Crida als Eslaus)
C’est super, tu as bien appris ton catéchisme de nationaliste en venant réciter ton Bakounine … tu aurais pu citer aussi Kropotkin.
Tiens si tu n’as pas lu cette Bible : http://libros.metabiblioteca.org/bitstream/001/410/8/978-84-960044-90-6.pdf
Tu auras de quoi défendre aveuglément ton idéologie.
Qu’est-ce que c’est un peuple, qu’est-ce que c’est une nation ? Une notion complètement subjective, où l’on ne va piocher dans l’histoire que ce qui peut servir à son idéologie, où l’on fabrique artificiellement une culture, une langue normalisée (y a qu’à voir le batua chez les basques, ou encore l’occitan enseigné dans les facs), des points culturels communs, soi-disant unificateurs …
L’anarchisme refuse les hiérarchies, or tout nationalisme prétend la supériorité de son peuple sur les autres, la légitimité de son peuple sur les autres, et surtout, la création d’un État (ne me dis pas que les bourgeois du Govèrn ne veulent pas avoir leur petit État, ça serait un mensonge).
Petites suggestions de lecture : https://diomedea.noblogs.org/ni-catalanistes-ni-espagnolistes/
https://diomedea.noblogs.org/post/2016/12/06/lappel-constant-du-nationalisme-fredy-perlman/
http://www.mondialisme.org/spip.php?article1180
A partir d’une citation de Segui, à peine trouvable dans les archives et fort controversée (il y a eu un débat là-dessus pour ceux que çà intéresse sur la revue espagnole Diagonal), et de l’une des propositions de Bakounine, qu’il a lui même largement remis en question à partir de sa critique – certes tardive, mais il a aussi été anarchiste tardivement -, notamment à Lyon en 1870, on voudrait nous faire croire au bien fondé du nationalisme.
C’est assez grossier.
Le nationalisme catalan a pu faire des émules, parfois, chez les anarchistes de Catalogne, mais jamais ils n’ont défendu le projet politicien de l’indépendance (et d’ailleurs, quand bien même ils l’auraient défendu, ça ne le justifierait pas pour autant d’un point de vue anti-autoritaire).
De bonnes pistes de réflexion ici : http://non-fides.fr/?Au-sujet-de-la-Catalogne
Ça revient de façon claire sur l’histoire catalane et celle des anarchistes dans la région.
L’original du texte mis en lien au dessus venant d’ici : https://souslaplagelespaves.noblogs.org/post/2017/10/15/au-sujet-de-la-catalogne/
Pas besoin de faire de la pub aux agrégateurs de textes.
Tu préfères peut-être l’original, mais enfin dans la mesure où il est sourcé sur NONFIDES, çà ne change pas grand chose à l’affaire.
Quel site n’est pas “agrégateur de textes” ?…on est quand même sur internet il me semble.
En Catalogne, il n’y a ni apartheid ni nettoyage ethnique. Les Catalan-e-s sont libres de se déplacer d’une ville à l’autre sans check points. Ils ont droit à plus de trois heures d’électricité par jour, leur consommation d’eau n’est pas rationnée. Ils n’ont pas plusieurs milliers de prisonniers politiques dans les prisons espagnoles. Ils ont même le droit d’aller à l’étranger sans l’autorisation de Madrid.
Par contre, la critique des « anarchises » ultra-puristes, qui se servent des mêmes arguments pour taxer de « nationalisme » toutes les luttes de libération, même dans les cas d’occupation et de colonialisme, est plus que jamais d’actualité. Il y a ici heureusement des articles qui critiquent le nationalisme catalan et qui sont d’une autre tenue que les commentaires qui nient toute forme de résistance.
Le texte ci-dessous a été rédigé par Tomás Ibáñez, militant libertaire de longue date, et a paru sur le site espagnol « Kaosenlared ». Il exprime un point de vue sur la récente actualité catalane que je partage pour l’essentiel.
(Traduit par mes soins.)
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La sauvage agression policière perpétrée le 1er octobre contre une partie de la population catalane nous rappelle, si c’était nécessaire, que l’usage de la force entre dans la définition même de l’Etat. L’action de l’Etat espagnol le reflète parfaitement, en montrant clairement ce que tous les Etats dissimulent derrière une façade aimable et protectrice. La répression ne doit jamais rester sans réponse, et il est évident que les anarchistes doivent la dénoncer et y faire face.
Cependant, du fait même que l’usage de la force est une « prérogative légale » de tout Etat, nous ne pouvons nous montrer naïfs face aux stratégies élaborées par l’indépendantisme catalan pour forger un nouvel Etat qui aura nécessairement les mêmes prérogatives. Il est clair que le bras de fer entre le gouvernement espagnol et le gouvernement catalan est terriblement inégal. Les instruments de pouvoir se concentrent aux mains du gouvernement central et, par là même, il est indispensable que le gouvernement catalan puisse lui opposer la seule arme pouvant lui fournir quelque avantage : l’ampleur du soutien populaire à ses intentions.
Lutter contre la répression est une chose, apporter de l’oxygène aux stratégies du gouvernement catalan et se laisser utiliser pour servir ses intentions, en grossissant les rangs de ceux qui lui servent de bouclier populaire contre le gouvernement espagnol, en est une autre.
En ce sens, l’appel à la grève générale lancé en Catalogne par la CGT et d’autres syndicats deux jours précisément après le référendum d’autodétermination, c’est-à-dire le 3 octobre, ne peut en aucune manière être dissocié du scénario établi à travers la convocation à une consultation qui prétend ouvrir la voie à la création d’un nouvel Etat sous la forme d’une république catalane.
Comme on ne peut faire abstraction du contexte pour comprendre la signification des faits et les évaluer, cette convocation ne pouvait que me causer une certaine perplexité.
Qu’on puisse préférer un Etat catalan sous forme de république à un Etat espagnol sous forme de monarchie me paraît compréhensible, et j’entends qu’on puisse lutter pour cela, qu’on soit anarchiste (personne n’est uniquement « anarchiste ») ou nationaliste endurci.
Il me semble plus difficile de comprendre que des organisations à caractère libertaire s’engagent dans cette lutte ou qu’on justifie la participation à cette lutte avec des arguments anarchistes.
L’implication dans la lutte pour un nouvel Etat catalan n’a rien à voir avec l’anarchisme et répond à d’autres considérations.
Le contexte spécifique dans lequel s’inscrit l’appel à la grève du 3 octobre, après l’appel à un « arrêt national » lancé par d’autres entités, accroît la perplexité à laquelle je faisais référence. J’étais habitué à ce que le patronat et les autorités agissent contre les grèves, les empêchent ou les freinent, et dénigrent les raisons de leur déclenchement. Cette fois, il se passe tout le contraire. Une partie du patronat appuie la paralysation du pays, et le gouvernement catalan non seulement concède une journée libre aux travailleurs de la Generalitat, mais leur assure le paiement de cette journée. C’est comme si était décrété un lockout patronal, mais sans perte de salaire. L’ambiguïté se maintient donc quant à la nature de l’action lancée pour paralyser le pays.
La « table ronde pour la démocratie », constituée par les principales entités indépendantistes, par les centrales syndicales majoritaires, et par les organisations patronales, entre autres, ne parle d’ailleurs pas de grève générale, et nie même qu’il s’agisse d’une grève, mais utilise l’expression d’« arrêt national » ou « arrêt civique ».
J’écris ce texte alors que la journée du 3 octobre est toujours en cours, mais il est déjà évident que cet « arrêt national » connaîtra un succès écrasant et amoindrira, sans l’annuler totalement, la portée de la grève générale convoquée par les organisations anarcho-syndicalistes jointes à d’autres syndicats.
J’avais manifesté publiquement ma divergence quant à l’opportunité pour les organisations anarcho-syndicalistes d’appeler à une grève générale deux jours après le référendum. Ces divergences étaient les mêmes que celles que j’avais avancées contre la participation, ou collaboration, au référendum impulsé par les nationalistes. Je maintiens ces divergences, et ma décision de ne pas participer aux mobilisations était prise.
Cependant, je me rendrai aujourd’hui, de façon critique, à la manifestation convoquée par la CGT et la CNT, parmi d’autres. Ce qui a fait varier ma décision est la « déclaration (abusivement qualifiée d’« unitaire ») du mouvement libertaire », dont je partage le contenu pour l’essentiel.
L’accent mis dans cette déclaration sur la dénonciation du gouvernement catalan et de ses forces de répression atténue partiellement la contribution que l’appel à la grève apporte à la stratégie indépendantiste gouvernementale et extra-gouvernementale en vue de la création d’un nouvel Etat. Cependant, le titre de cette déclaration ne me paraît pas recevable : « Nous avons choisi de lutter ».
Il est évident que le choix pour les anarchistes n’est pas de lutter ou de ne pas lutter, tout simplement parce que cesser de lutter est incompatible avec l’anarchisme.
Ce choix se pose en termes assez différents sur lesquels je ne vais pas insister ici.
J’arrive pas à trancher sur cet “article” : j’suis très dérangé par le parallèle entre deux situations absolument pas comparables, mais c’est une opinion, pas une assertion, et je n’y vois pas franchement un propos “nationaliste”, juste que le mini texte joue sur l’ironie morbide et que c’est pas hyper clair, quoi… J’le passe donc en débat en attendant l’opinion d’un-e autre modo mais je passe aussi les commentaires en modé à priori vu que le ou les trolls trouve amusant de pourrir les commentaires…