Lettre à Patrick Declerck

Patrick Declerck tu es un con. Ta lecture de Nietzsche est d’une pitié incommensurable. Elle ferait rire le commentateur le plus plat. A-tu entendu parler de l’homme du ressentiment ? Sais-tu ce qu’est un être réactif ? Et bien regarde-toi. Ta haine de la démocratie un lieu commun des années trente. (Pauvre Weimar !). Tandis que le « Je hais l’islam », n’en déplaise à tes fanfaronnades, est le lieu commun d’aujourd’hui. As-tu lu Houelebecq, Fallaci, Dantec, Imbert… Ton apologie de l’ennemi me fait penser à Carl Schmitt, ce théoricien du nazisme qui parlait de « discrimination de l’ami et de l’ennemi » comme essence du politique. « La haine et le remord sont les ennemis de l’humanité » disait Spinoza. Ta « culture » que tu aime à étaler, n’est que du bluff. Ta définition de l’islam pourrait figurer dans les pages « psychologie » de Marie-Claire. Elle charrie tous les stéréotypes de 2000 ans de judéo-christianisme. Avec comme « impensé » la sexualité et la mort, comme d’habitude… Ta religion, ton opium à toi c’est Lacan. Comme béquille on a connu mieux ! Le « crucifié » avait au moins le mérite d’être fils de charpentier. En matière d’objectivité, tu en connais un rayon, « les temps de tolérance programmatique » (sic), pour proférer des conneries pareilles, tu ne dois pas fréquenter les cimetières , ni regarder TF1, ni prendre le RER… s’il est un sujet qui suscite l’hystérie collective, c’est bien celui-la. Hystérie que, tel un perroquet, tu relaies parfaitement : « En attendant, en face, on s’organise. On s’organise, on planifie, on égorge et on décapite »… . La peur, encore la peur, toujours la peur. Tes propos truffés de sophismes, tes idées que la naïveté dispute à la bêtise, et une bêtise à front de taureau, de celle qui n’a pas peur de s’afficher, dénonce ton appartenance « petite bourgeoise ». La morale des fats et des assis qui pérorent à tout va. Ton plaisir, ton devoir, ton honneur est pour moi plus qu’un combat douteux, ô cureton défroqué, c’est un engagement des plus grotesques qui flaire la mort. Tu es un pantin désarticulé qui remue en fonction de l’air du temps. Air particulièrement empuanti. «Nuire à la bêtise » disait Nietzsche, une mission à plein temps. Mission que j’accomplis ici…

Jamal