La cnt protège-t-elle les violeurs ? retour sur une nouvelle agression sexiste en milieu militant
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Catégorie : Global
La CNT protège-t-elle les violeurs ?
Retour sur une nouvelle agression sexiste en milieu militant
On savait la CNT plus attachée à un esthétisme et un folklore virilistes qu’à une réelle implication dans des combats féministes. Oh, bien sûr, comme toute organisation révolutionnaire de gauche, elle se revendique certainement « antisexiste » et doit se fendre chaque année autour du 8 mars, d’un communiqué, voire même peut-être d’un dossier spécial dans leur feuille de choux, que le bureau confédéral, dans sa grande mansuètude, a laissé écrire aux authentiques et courageuses féministes de l’organisation (on ne doute pas qu’il y en ait et on leur adresse un salut amical).
Mais l’affaire qui agite la confédération en ce moment dépasse ce triste constat.
Dans un communiqué publié sur le site de la confédération, le syndicat CNT Santé Social de Lorraine s’offusque d’une communication publique d’Alternative Libertaire mettant en cause un de leur adhérent (qui a la double étiquette AL – CNT) dans une affaire de viol.
Et oui, un de plus dans le merveilleux monde militant si prompt à dénoncer tout les systèmes d’oppression quel qu’ils soient… Sauf les actes de leurs militants…
La meilleure défense étant l’attaque, plutôt que d’agir contre ce militant, bien connu par ailleurs pour son sexisme, la CNT Lorraine crie au scandale, au « complot politique », à « la tentative de déstabilisation »… On croit rêver…
http://www.cnt-f.org/ssct-lorraine-communique-de-presse.html
Encore plus déplorable, ils en appellent aux principes féministes pour encourager la victime… à porter plainte. Vous avez bien entendu. Eux qui « n’ont de leçon de féminisme à recevoir de personne » (c’est bien dommage !!!) disent quoi faire à la victime en l’incitant fortement à porter plainte et s’en remettent aveuglément à la justice bourgeoise et sexiste. Comment une orga qui se prétend antisexiste peut à ce point faire fi des réalités de la justice quand il s’agit d’affaires de viol. Comment une orga. prétendument révolutionnaire devient soudainement la courroie de transmission des juges ??
Alors qu’AL a suspendu son adhérent dès le mois de novembre, la CNT n’a pas jugé bon de l’écarter du syndicat, au détriment des plus évidentes mesures de protection vis-à-vis de victimes d’agressions (avérées ou non, là n’est pas la question).
Ensuite, la CNT renvoie systématiquement au principe de « présomption d’innocence » pour justifier sa décision de garder en son sein ce militant. On croirait entendre l’équipe de campagne de FILLON. Faire appel à ce concept est ridicule de la part d’une organisation qui prétend défendre les opprimé-e-s contre leurs oppresseurs.
En lisant leur argumentaire, on ne sait plus s’il s’agit de bêtise (tragique), de mauvaise foi, de cynisme et de foutage de gueule, mais on comprend l’agitation qui s’empare de la confédération. Car au-delà du syndicat de Lorraine, d’autres ont apporté ouvertement leur soutien à la démarche de maintien du militant dans les rangs de la CNT et au syndicat de Lorraine (sur les réseaux sociaux, dans les justifications qui leur sont demandés au détour d’une manif…). Réflexes masculinistes de solidarité et contre les attaques des féministes-qui-ne-comprennent-rien. Les syndicats CNT de Paris sont encore les premiers à dégainer en défense d’un agresseur.
Triste constat, rien ne change… ‘pas faute de les avoir déjà épinglé sur un sexisme récurrent au sein du syndicat… La vieille garde a encore de beaux jours devant elle.
Certains syndicats de la conf’ semblent ouvrir leur gueule, est-ce que cela suffira à obtenir une clarification sur les positions de la confédération ou continuera-t-elle à tempérer la température en enfouissant ces odieuses pratiques sous le tapis, comme elle semble le faire actuellement ?
Jérôme, ex-sympathisant parisien désabusé par le sexisme à la CNT.
Je comprends très bien les réactions que peut entraîner la publicisation de cette affaire. Les analyses de l’article sont au moins en grande partie partagées par pas mal de monde à la CNT.
Il faut bien avoir conscience que la CNT, en tant qu’organisation fédéraliste laissant une forte autonomie à ses syndicats, est loin d’être un bloc monolithique. Les cultures, notamment en termes de féminisme, sont assez diverses. Comme il ne s’agit pas d’un syndicat anarchiste à proprement parler (pas d’examen idéologique à l’entrée…) il faut bien faire avec les travailleur·euse·s tel·le·s qu’il·elle·s sont dans notre société actuelle et les faire avancer, en tant que classe, vers des fonctionnements et des comportements tendant à se débarrasser de toutes les oppressions.
Les positions du syndicat Santé-Social Lorraine ont profondément heurté un grand nombre de syndicats et de militant·e·s au sein de la confédération qui n’envisagent pas de rester dans la même organisation si cette histoire ne connaît pas une issue garantissant, de façon durable, que ce genre de situation ne se reproduise pas et que des réactions appropriées y soient plus facilement apportées dans les cas – en réalité inévitables – où cela se reproduirait.
Les questions de la « justice », de la gestion des conflits, de la protection des victimes d’oppressions mais également de l’accompagnement des agresseurs dans le cadre d’une société autogestionnaire (aboutie ou « en devenir ») sont complexes. Espérons que la CNT ressorte grandie de cette épreuve, que la justice soit rendue à la victime et qu’elle se dote des outils collectifs nécessaires.
alors me?me que nos organisations respectives avaient ouvertes une discussion au sujet de cette affaire – dans le cadre de laquelle Alternative Libertaire a toujours refuse? de transmettre a? la CNT les e?le?ments d’accusation
vision moyena?geuse de la justice que semble soutenir Alternative Libertaire. En effet quand bien me?me notre adhe?rent accuse? s’ave?rerait coupable de viol, nous trouvons que cette pratique de la diffusion publique de son identite? marque?e d’infamie et de son lieu de re?sidence est digne des pires pratiques de l’Ancien Re?gime et ne rele?ve en rien d’une vision humaniste de notre socie?te?.
Bien au contraire, notre syndicat estime que cette pratique de la diffusion publique de l’identite? d’un criminel potentiel s’apparente pluto?t aux re?flexions auxquelles nous avaient jusqu’ici habitue?es l’extre?me droite et la droite conservatrice, et qui re?vent d’un retour a? la peine de mort. A minima, cette communication publique par Alternative Libertaire de l’identite? de l’accuse? constitue, et cela de manie?re tre?s concre?te, a minima la mort social de l’accuse?, si ce n’est un appel au suicide, voir un appel aux repre?sailles.
Par ailleurs et sur le fond de cette affaire, notre syndicat tient a? informer l’ensemble du milieu, qu’il a mis en œuvre une proce?dure de recueil d’e?le?ments a? charge et de?charge a? l’e?gard de son adhe?rent. Proce?dure qui a permis de mettre en lumie?re que :
********Il n’existait dans cette affaire aucun e?le?ment mate?riel et que l’accusation repose sur la parole de la victime suppose?e et sur des te?moignages anonymes transmis par des adhe?rents d’Alternative Libertaire a? une commission non mixte constitue?e pour l’occasion. Qu’en outre aucune plainte n’avait e?te? de?pose?e par la victime suppose?e malgre? le fait que depuis les premiers jours de l’accusation, l’accuse? se de?clare se tenir a? l’entie?re disposition de la police et de la justice.
**********Il existait ne?anmoins plusieurs te?moins factuels a? de?charge, dont nous disposons de l’identite? et qui ont e?te? auditionne?s par notre syndicat, et qui contredisent formellement certaines des de?clarations de l’accusation et des te?moins a? charge. Que ces te?moins ont subis des pressions odieuses de la part d’Alternative Libertaire (demandes de modifications de leurs te?moignages, injonctions a? soutenir la victime suppose?e). Que les de?clarations de ces te?moins a? la commission non mixte d’AL n’ont pas e?te? retranscrites dans le rapport d’instruction interne a? AL et n’avaient donc pas e?te? porte?s a? la connaissance des adhe?rent·es d’Alternative Libertaire qui ont vote?·es son exclusion. Que ces me?mes te?moins ont souligne? ce fait pre?cis dans un courrier adresse? au Secre?tariat fe?de?ral d’AL pour s’en e?tonner : courrier qui, lui non plus, n’a pas e?te? porte? a? la connaissance des adhe?rent·es qui ont vote?·es son exclusion de l’organisation.
********** Lors de son audition par la commission non mixte d’AL, notre adhe?rent n’a pu disposer de de?fenseur, avait e?te? somme? de pre?senter sa de?fense sans me?me qu’on lui pre?sente les faits qui lui e?taient reproche?s. Que les e?le?ments de de?fense qu’il a formule? devant cette commission n’ont pas e?te? retranscrits dans le rapport d’instruction interne a? AL et n’avaient donc pas e?te? porte?s a? la connaissance des adhe?rent·es d’Alternative Libertaire qui ont vote? son exclusion. Ce qui est e?galement le cas des e?le?ments de de?fense que l’accuse? a pourtant fait parvenir par e?crit a? la me?me commission.
***************Que de?s l’enclenchent de sa proce?dure interne, AL avait officiellement conside?re?, conforme?ment a? ces statuts, l’accuse? comme coupable, et assure? le fait que tous les e?le?ments qui pourraient e?ventuellement remettre en cause la version pre?sente?e par la victime suppose?e seraient de fait conside?re?s comme irrecevables. Que la mobilisation de tels e?le?ments de de?fense seraient de fait l’illustration de la culpabilite? de l’accuse?. Ainsi, dans le cadre de sa proce?dure, AL n’a jamais cherche? a? analyser objectivement ni le propos de l’accusation, ni celui de la de?fense et a donc demande? a? ses adhe?rent·es de voter l’exclusion de l’accuse? sur la base d’un rapport totalement oriente? a? charge.
*****************
Que le contexte de formulation de l’accusation ainsi que les voix qui ont e?te? employe?es pour que celle-ci parviennent a? la CNT sont entoure?es d’e?le?ments plus que troublants, lie?s non seulement a? un affrontement ide?ologique et politique propre aux organisations Alternative Libertaire et CNT, mais e?galement a? des re?glements de comptes inter-individuels.
Aussi, au regard de l’ensemble des e?le?ments, factuels comme contextuels que notre syndicat a pu re?colter, les conclusions de notre proce?dure interne pour accusation de viol sont claires :
-*-*-*L’accusation de viol porte?e a? l’encontre de son adhe?rent repose sur des de?clarations de la victime suppose?e absolument inve?rifiables et sur des te?moignages anonymes, qu’AL refuse de nous transmettre, et qui sont contredit par des te?moins factuel·les et identifie?·es que nous avons pu recevoir.
-*-*-*- Que les e?le?ments a? de?charge, bien qu’ils restent concre?tement inve?rifiables, semblent cohe?rents au regard des te?moignages actuels dont nous disposons.
-*-*–* Qu’au regard des e?le?ments dont il dispose, et ne disposant pas de moyens d’investigations supple?mentaires, notre syndicat est totalement incompe?tent pour se prononcer sur la culpabilite? ou l’innocence de son adhe?rent.
Le commentaire précédent n’est qu’un inutile copier/coller, en plus illisible, du communiqué trumpesque dont le lien est déjà donné dans l’article. Force et courage à la victime (« supposée » !) en tout cas.
Merci… On commence à parler c’est bien !
Et encore ce n’est que la face visible.
Les personnes ne défendant pas la droite ligne Cnt, sic, on fait de l’appel au meurtre quand dans un rapport de 40 pages il ne parle que de leur adhérent violent qu’il protège sans fond, avec des arguments aussi dégueulasse qu ordinaire que la copine prend de l’alcool, drogues, médocs alors bon elle sait pas vraiment quoi,en plus c’est pas une bonne personne.
Tout ça se passe tranquille..
Encore une fois, ce n’est que la face public..
À Paris, 8 personnes d’exclu en décembre, par l union régionale parisienne et non leurs syndicats comme les statuts Mme disent. iels auraient « choisi une autre voie militante » ce sont les mots..
L’autre voie militante serait elle d’avoir parler, mise en avant des comportements sexistes et homophobes ? Et des comportements non autogestionnaire, bureaucratique ?
Bon courage aux camarades en interne, c’est à vous d’agir!
Au fait, on n’est plus seule !
Les mascus la fin est proche!
Salut la modo
Je trouve le sujet hyper grave et ça réveille plein de trucs chez des genTEs. Moi-même, je ne me sens pas bien à la lecture de certains commentaires.
1/ Ce texte, s’il est d’une importance capitale à mon sens qu’il soit diffusé, ne peut pas être lu par tout le monde et mérite un avertissement en haut de page pour que les personnes pour lesquelles le viol est un sujet trigger puissent ne pas le lire si elles ne le souhaitent pas.
2/ Les commentaires, comme souvent sur Indy parce que des genTEs se croient sur FB et balancent des insanités et/ou des injures sous couvert d’anonymat puent légèrement pour certains. Je propose donc qu’ils soient désactivés pour cet article.
Des bises.
Gigi.
Des commentaires niant la parole de la personne sous pretexte de réglements de compte ont été retirés. D’autres peu en rapport avec le contenu de l’articles également.
Peut-être que le titre de cet article est déjà suffisant pour qu’une personne pour qui ce genre de texte est émotionnelement difficile à lire s’épargne cette peine ? En tout cas sur Indy Nantes on ne retouche pas les articles, ou bien il faut l’accord de l’auteurice.
Pour ce qui est des commentaires, on a conscience que ceux sous ce genre d’articles peuvent déraper très facilement, avec toutes les techniques habituelles pour soutenir la personne accusée d’agression. On sera donc vigilantEs, et si ça va trop loin on se réserve effectivement le droit de les passer en modé à priori. Mais ça parait aussi important que l’expression de soutiens soit possible facilement. On verra bien…
Debatassons nous des hommes !
https://infokiosques.net/spip.php?article4
L’auteur semble bien renseigné. En tant que militant CNT (qui tient à l’anonymat vu l’ambiance), je partage son constat. Cette affaire fait grand bruit en interne. Le problème étant que beaucoup de mecs ont réagi de manière agressive, sur un ton péremptoire et sans aucune remise en cause. Ces mecs ont du pouvoir au sein de la conf’, ne serait-ce que symbolique. Une certaine pression s’exerce sur les camarades soutenant la victime. Car nous sommes nombreux.se.s à dénoncer la situation et le syndicat de Lorraine mais les coups de pression et intimidations sont leur moyen de se défendre, en évoquant, c’est exact, le « complot politique », d’autres parleront de « procès staliniens ». La réalité est bien que des mecs ayant des mandats importants au sein de la conf’ n’ont absolument aucune sensibilisation aux violences faites aux femmes mais affirment le contraire et font encore la pluie et le beau temps au niveau confédéral.
Les camarades attaché.e.s au syndicalisme révolutionnaire et au féminisme qui se battent en interne ont besoin de soutien, car à la CNT, ni plus, ni moins qu’ailleurs (c’est important de le dire), y’a du travail!
Nous espérons sincèrement que de cette affaire, la CNT en sortira grandie en faisant les choix justes et en faisant un travail d’autocritique sur les réflexes sexistes encore trop courants.
s’il est impossible de remettre en cause le ton et les arguments d’un article, alors autant supprimer les commentaires, ce sera plus simple
il est possible de remettre en cause l’article mais si c’est pour régler ses comptes entre orgas, récuser le viol et/ou parler dans le déni (comme le dernier commentaire qui semble ne pas voir que non toutes les critiques n’ont pas été retirées) bah c’est p’t’être pas la peine de faire perdre du temps à tout le monde…
Je ne sais pas trop ce que ça fait dans les commentaires de cet article mais tant qu’on y est : À propos de SCUM Manifesto, j’ai trouvé ici une analyse que je partage en grande partie : https://leseumcollectif.wordpress.com/2017/03/09/feminisme-et-misandrie-relire-le-scum-manifesto-de-valerie-solanas-aujourdhui/
Je ne parlerai pas ici de l’affaire en question, qui est très sérieuse, mais tiens à soulever plusieurs gros problèmes que pose l’article publié (j’ai sélectionné les passages, reproduits sous mon texte), sur ses sous-entendus.
– il entretient une confusion répétée entre « la CNT » et le syndicat santé-social Lorraine », et des quasi mensonges par généralisation (« les syndicats cnt de Paris sont encore les premiers à …… »). Et comment l’auteur pourrait-il savoir ceci de l’ensemble, la plupart ou même beaucoup des syndicats parisiens, si c’est un « ex » de la cnt.
– il entretient une assimilation entre le « virilisme » lié il faut bien le dire surtout à la mouvance skinhead (prégnante surtout il y a 10-15 ans) attachée à la CNT mais pourtant mineure et bien éloigneé de la réalité de la majorité des militantEs CNTistes … (comme moi et mes camarades d’alors).
Les syndicats de la cnt ne sont effectivement ni homogènes, com le dit un post, et encore moins les militantEs et adhérentEs qui s’y impliquent … .
– il révèle aussi une méconnaissance du fonctionnement(« que le bureau confédéral a laissé ds sa grand mansuétude « , etc). Le bureau confédéral n’est qu’un organe technique, de coordination, sans pouvoir de « laisser » ou d’autoriser ou non des choses. C’est comme qd il écrit « … obtenir une clarification sur les positions de la confédération ». A-t-il bien cnt?
L’article témoigne plutôt d’une vision caricaturée, superficielle, de la confédération et de quelqu’un qui semble mal/ne pas connaître le fonctionnement de l’organisation syndicale qu’est la CNT – orga décentralisée avec ses procédures spécifiques notamment, où délabéliser un syndicat ne se fait pas en claquant des doigts.
En tt cas le titre de l’article donne clairement le parti pris dégueu du rédacteur – au-delà des réels problèmes qu’il évoque -, qui tend à assimiler l’ensemble de la conf et des militantEs à des protecteurs de violeurs : « La CNT protège-t-elle les violeurs ? ». Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose.
Citations :
« On savait la CNT plus attachée à un esthétisme et un folklore virilistes qu’à une réelle implication dans des combats féministes. Oh, bien sûr, comme toute organisation révolutionnaire de gauche, elle se revendique certainement « antisexiste » et doit se fendre chaque année autour du 8 mars, d’un communiqué, voire même peut-être d’un dossier spécial dans leur feuille de choux, que le bureau confédéral, dans sa grande mansuètude, a laissé écrire aux authentiques et courageuses féministes de l’organisation »
« Ensuite, la CNT renvoie systématiquement au principe de « présomption d’innocence . »
« Les syndicats CNT de Paris sont encore les premiers à dégainer en défense d’un agresseur. » :
» Certains syndicats de la conf’ semblent ouvrir leur gueule, est-ce que cela suffira à obtenir une clarification sur les positions de la confédération ou continuera-t-elle à tempérer la température en enfouissant ces odieuses pratiques sous le tapis, comme elle semble le faire actuellement ?
Le précédent mail a pour mérite de préciser le fonctionnement et rétablir une vérité sur ce qu’est la CNT… Dont acte…
Mais enfin, en lisant le communiqué du syndicat de Lorraine et en étant un temps soit peu sensible au sexisme, particulièrement en milieu militant, ça me saoule de lire des commentaires de défense de l’organisation qui commencent quasi systématiquement par « je ne parlerai pas du fond de l’affaire ».
Merde à la fin, parlez-en du fond de l’affaire, vous qui êtes d’anciens ou d’actuels militants, d’authentiques sympathisants… C’est trop facile de pérorer sur les statuts, les virgules mal placées, les soi-disant calomnies… Mais en attendant, un mec accusé de viol continue à militer dans un syndicat CNT, n’a jamais été écarté, même pas durant l’instruction alors que c’est un principe élémentaire de protection des femmes victimes de violences. Je me fous de savoir si à Paris, on s’habille en Fred Perry et on fait les gros bras. Par contre, savoir si oui ou non, un potentiel violeur continue à militer dans une organisation sans être inquiété, ça oui, ça m’intéresse… et me fait flipper!!
Posez-vous les bonnes questions, merde!!
Ce grave problème donne lieu à des échanges, tensions et démarches importantes à la cnt (où, pour rappel, il n’y a pas de police ou de comité central pr exclure des adhérents). Doit-on t’exposer notre agenda ? Nos débats et actions ? Au cas où certainEs l’auraient compris comme ça, l’article de « jérôme » ne REVELE pas une affaire, et ça n’est pas non + un article auquel tt le monde se devrait forcément de répondre – sauf du point de vue des lecteurs/rices qui ne voient que par l’œil d’indymedia … .
Tout le monde n’estime pas que Indymedia soit LE lieu où les militantEs DOIVENT régler publiquement ce qui les concerne, le forum obligatoire. Ni passer du temps à s’y justifier d’éventuels amalgames, méconnaissances ou déformations. C’est juste aussi simple que ça – pour ce qui est de cet article … .
Eh bien si l’on doit parler du fond : comme écrit plus haut, il se trouve qu’effectivement, il est un peu étrange de ne viser spécifiquement que la CNT sur cette question, en présentant la confédération comme un repère de beaufs virilistes. Juste une aubaine pour c·elles·eux qui sont en désaccord avec la démarche anarcho-syndicaliste mais qui, plutôt que de débattre sur le fond, sur la façon dont on voit les luttes, etc. préfèrent propager des mythes-repoussoirs. Il suffit de voir les histoires d’agressions sexistes dans les milieux autonomes, dans les orgas libertaires, les réflexes et conditionnements virilistes des blacks blocks ou des antifascistes, à tout hasard, pour se rendre compte que le sexisme et le virilisme ne sont pas l’apanage de la CNT.
Oui, on est militant·e·s, mais on ne vit pas en dehors de la société et on a eu une certaine socialisation, notamment vis-à-vis du genre.
Le fait qu’il y ait des affaires de viol, de la complaisance envers les agresseurs, de vieux relents de culture du viol, dans nos milieux, eh bien non, ce n’est pas étonnant. À vrai dire cela semble assez irréaliste, à l’heure actuelle, de prétendre qu’on peut s’en débarrasser facilement et qu’il existerait une orga vertueuse où toutes ces questions seraient réglées.
Ce qu’on peut faire, c’est prendre conscience de ces choses et travailler pour faire avancer nos fonctionnements collectifs, faire œuvre de co-éducation antisexiste et évidemment, dans l’immédiat, faire en sorte que les comportements de quelques uns ne mettent pas d’autres en insécurité, les excluant de fait du militantisme. À la CNT, il existe une commission anti-sexiste confédérale qui travaille sur ces sujets. Cette affaire de viol précipite beaucoup de choses, c’est ce qu’on appelle un mal pour un bien.
Autre aspect de fond à évoquer : la vision de la justice dans les orgas autogestionnaires, qui préfigure ce qu’on veut mettre en place pour une société sans classe ni État. Si l’on veut mettre à bas l’« institution de la vindicte publique » (pour ne pas dire « justice »), il faut bien, quand c’est possible, s’en passer. Il est intéressant également de changer de paradigme quant au traitement des transgressions sociales : plutôt que de s’appuyer sur une logique de la punition, de l’expiation, etc., qui relève bien trop de la religion à mon goût, il convient de réfléchir à comment on fait en sorte que les transgresseur·euse·s ne mettent pas en danger d’autre individus et quels dispositifs collectifs on met en place pour qu’il·elle·s finissent par pouvoir réintégrer la collectivité après que celle-ci se soit assurée que la sécurité de ses membres ne sera pas compromise.
Voilà voilà
Fouad est bien trop important à la CNT. Sa voix vaut plus que d’autres, alors quand en plus c’est d’une femme (ou de plusieurs…).
La CNT, comme le reste d’ailleurs. Comme AL, la FA, la CGA, l’OCL, les résidus de l’AIT ou le milieu. Non parce que juste, aucune orga, aucun milieu ne préfigure ce qui adviendra après les ruines (et heureusement…). On est tous-tes des produits de l’Etat. Même chez les déconstrui-tes c’est pareil.
La CNT prend son temps, en attendant le type est là et bien là. De fait, dégager les agresseurs, c’est certes compliqué, certes on pert des « potes », des supers top militants supermen. Mais on parle d’agression sexiste et de viol là.
C’est un peu facile de dire « dans notre organisation c’est la même merde que partout, on est jamais que des personnes construites, on fait ce qu’on peut, on a même un comission sur le sujet », et « notre organisation préfigure une vision de la justice (sic, ndlt) où les conflits se règlent différement ». Faut choisir…
Comme c’est déjà dit, ce type est toujours en circulation et protégé. Qu’on vienne pas faire des leçons après sur des débats sur la « justice », ni se plaindre que ça finit par éclabousser toute la CNT et crier au complot.
Je ne vois pas bien la contradiction entre le fait de faire le constat de l’omniprésence des problèmes de sexisme et la volonté de gérer la société, et notamment la « justice » autrement… Pourquoi faudrait-il choisir ? Ça n’a aucun sens.
Ensuite, je n’ai personnellement pas fait « des leçons (…) sur des débats sur la « justice » », j’ai juste exposé une perspective de progression de nos pratiques collectives. Ou alors, merci de me citer plus précisément, mais là il me semble qu’on est dans l’invention la plus totale. Oui, le fait que l’individu soit toujours à la CNT est un problème et c’est un problème que nous voulons vraiment régler de façon intelligente, en développant nos pratiques anti-autoritaires.
Ensuite, il n’y a bien que le syndicat Santé-Social de Lorraine qui évoque une prétendue attitude malveillante à l’égard de la CNT, un quasi « complot ». Ces affirmations n’ont effectivement pas de sens.
Enfin, il ne s’agit pas de regretter que cela « finit par éclabousser toute la CNT », je pense qu contraire que la plupart des gens sont assez intelligents pour faire la part des choses, pour avoir conscience de ce que c’est qu’une organisation fédéraliste et autogestionnaire et ce que cela implique. On n’est pas un parti !
Vous avez un fonctionnement de parti. Que le type soit toujours là, même pas suspendu, ça me fait juste penser au député Verts que tous les hommes du parlement ont défendu.
Là on tombe dans la mauvaise foi et les caricatures.
Démontre que la CNT a un fonctionnement de parti, qu’on rigole ! Tout cela prouve exactement l’inverse.
Et puis présenter la situation actuelle (la non-exclusion) comme le résultat d’une bienveillance généralisée, c’est aussi bien se foutre de la gueule du monde, franchement !
Quand tu veux on peux voir que la CNT à un fonctionnement non démocratique, non autogestionnaire.
Une bande de bureaucrates autoritaire n’appliquant les statuts que qquand ça les arrange !
Des réunions secrètes, des prises de décisions en amont.
Elle est belle la CNT !
Avec des positions aussi gerbante que santé social Lorraine, sipmcs, educ94.
Protéger un violeur est une position confédérale puisque seul le communiqué de Metz a pu être publié sur le site conf…
« Avancer dans nos pratiques anti autoritaire » déjà faut avancer tout court dans des pratiques et réflexions.
Quand on met en avant que la victime a bu, pris de la drogue, pris des médocs. Bah les flics me disent pas mieux !
Après on va nous parler justice lol.
Comment on milite avec des personnes qui trouvent que le féminisme est secondaire ? Ah oui quasiment un syndicat d’homme blanc cis valides !
Oep y a des camarades bien, ça ne représente pas une organisation.
Sinon la commission antisexiste, il a été demandé qu’on ferme notre bouche, que ça ne nous concernait pas !
Que la police eux avaient une vraie expertise, sic.
Merci indymefia Nantes qui assume de relayer les textes.
C’est tellement simple de faire silencier les femmes, victimes, survivantes avec les mêmes méthodes que la vie quotidienne !
Y a de quoi écrire un bouquin sur les pratiques, spécialement parisienne
Dans plusieurs collectivités des ouvriers furent licenciés ou mis à pied. On demanda à un camarade d’un atelier CNT de cordonnerie de partir à cause de sa faible productivité. Un tailleur mécontent, qui avait demandé à être muté dans un autre atelier, agressa physiquement un collègue, insulta le conseil d’usine, et menaça le directeur et un technicien. Il fut mis à pied en juin 1938 (21). Une militante de Mujeres Libres, le groupe de femmes de la CNT, fut accusée d’immoralité, d’absences injustifiées, et subit même un simulacre de procès de la part de ses camarades, qui réclamèrent des mesures disciplinaires à son encontre. Cette accusation d’« immoralité » n’était pas exceptionnelle pendant la révolution espagnole ; elle révèle que les militants syndicalistes considéraient l’incompétence ou le manque de résultats dans le travail « immoraux », quand ce n’était pas carrément criminels. Ils jugeaient aussi avec réprobation les activités sans rapport direct avec la production. Les militants de la CNT voulaient en finir avec l’« immoralité » en fermant dès 22 heures les lieux de divertissement tels que bars, salles de concerts et bals (22). On parlait de réformer les prostituées par la thérapie du travail, et d’éliminer la prostitution comme elle l’avait été en Union soviétique. Il fallait remettre aux lendemains de la révolution les relations sexuelles et le désir d’avoir des enfants (23).
Les syndicats de la métallurgie CNT et UGT cherchèrent à se rendre maîtres de l’indiscipline signalée dans de nombreuses collectivités. En 1938, un ouvrier fut exclu d’une collectivité, lui aussi pour « immoralité », c’est-à-dire pour n’être pas venu travailler sans justification. Une autre collectivité exprimait le désir de licencier une femme « inconsciente » qui avait à plusieurs reprises donné de fausses excuses pour ses absences (24). En août 1936, le syndicat CNT de la métallurgie avertissait les camarades qui ne s’acquittaient pas des tâches qui leur étaient assignées qu’ils seraient remplacés « sans aucune considération ». Comme dans le textile, la plupart des collectivités de la métallurgie publièrent des règles de contrôle des arrêts maladie (…) http://mondialisme.org/spip.php?article251
Objectif de recrutement, campagnes électorales (en entreprise hein of course…), travail constant avec les partis. C’est la même chose, je m’en fous que ce soit écrit « syndicat ».
Et oui, en effet le seul comm sur votre site c’est celui de Nancy, qui est infect. Bref, amusez-vous bien à la keuneuteu, s’il y a des féministes dedans (ou des anarchistes…) bon courage.
Une bel essai indymédiesque de calomnie dans le plus pur style toto ou conseilliste durs – avec évidemment citation du livre de leur maître à penser (ou haïr) M. Seidman et ses charges concentrées avec zéro sources et zéro contextualisatoins, lissages et accumulations de faits et de dichotomies moralistes (« les militants »/le peuple libre anti-travail, etc.). On peut pourtant être anti-syndicaliste sans pour autant se comporter en bête idéologue pur jus … .
@Violette :
Alors on apprend que « la CNT » a un fonctionnement antidémocratique, bureaucratique, etc. Mais on parle de qui, là ? Du bureau confédéral (dont le secrétaire est à la CNT Metz, pour info) ? De quelques syndicats parisiens ? C’est ça la « la CNT » ? Et les dizaines d’autres syndicats, où l’on trouve des militant·e·s sincères qui travaillent quotidiennement, dans leur orga et dans les luttes, à combattre la bureaucratie, à mettre en œuvre l’autogestion, qui participent aux luttes et aux réflexions sur le féminisme, le racisme, etc… tu leur dit quoi à ces militant·e·s ? Que ce sont des bureaucrates ?
Non, la protection du violeur n’est pas une position confédérale de la CNT. La présence exclusive du communiqué du SSCT Lorraine sur le site web confédéral est une erreur que de nombreux syndicats comptent bien faire corriger.
Oui, c’est vrai que la façon dont a été traitée la victime du viol par quelques un·e·s, les exclusions à Paris, la façon dont a été traitée la commission anti-sexiste par certain·e·s et la position du syndicat santé-social Lorraine puent. Je comprends bien le caractère émotionnant de la situation, surtout pour certain·e·s à qui ça renvoit des choses franchement trash, mais il y a peut-être moyen de laisser une chance aux militant·e·s sincères de régler ça et, j’insiste, de faire avancer nos pratiques autogestionnaires, plutôt que de cracher dans la soupe et de régler ses comptes ? Là concrètement on fait quoi ? On se fout sur la gueule entre gen·te·s impliqué·e·s et en tous cas convaincu·e·s par les luttes féministes, en face ça doit bien les faire marrer. J’imagine que tu es bien au courant du fait que, si on échouait à mettre fin à cette merde, beaucoup préféreront une nouvelle scission au statu quo.
@pute :
Je crois que tu t’es trompé·e de CNT, celle dont on cause c’est la CNT « française » qui n’a été créée qu’en 1946…
@G. :
Vouloir impliquer le plus de gen·te·s possible dans les luttes qu’on mène, les alternatives qu’on construit, c’est vraiment honnête d’appeler ça des « objectifs de recrutement » ? J’imagine que ton credo c’est plus l’entre-soi d’une avant-garde éclairée alors ?
Quant à la participation aux élections professionnelles, c’est un débat qu’on peut avoir, mais là ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, genre, je balance toutes les caricatures qui me passent par la tête parce que j’ai une haine des orgas et/ou des syndicats. Chacun ses avis sur la façon dont on doit s’organiser (ou pas), mais y’a moyen d’arrêter la mauvaise foi ? Parce que si c’est ça les arguments contre le syndicalisme révolutionnaire et l’anarchosyndicalisme, moi ça ne peut que me conforter dans mes choix !
Dans mon syndicat on ne travaille pas avec des partis, donc je ne peux pas te dire.
Enfin, c’est pas « Nancy » qui a écrit ce texte merdique sur le site confédéral de la CNT, c’est le syndicat Santé-social de Lorraine (plutôt sur Metz ‘après ce que j’en sais). Inutile d’insulter des camarades qui n’y sont pour rien.
https://nantes.indymedia.org/articles/37471
Ce qui est bien quand on est un adhérent de la CNT un peu au fait de ce qui s’y passe c’est qu’on reconnait la prose de certains ex-camarades qui se font passer pour des lecteurs lambda. Certains même publient plusieurs fois sous des pseudos différents. Mais on connait tellement leurs tiques de langage qu’on a l’impression de les entendre parler. Certains poussent le raffinement jusqu’à se répondre à eux mêmes. Ca donne l’impression d’exister.
Bonjour à tous,
Je plains la victime qui se trouve au milieu de règlements de compte entre organisations. C’est à qui sera le ou la plus féministe, le ou la plus antisexiste. Qui pourrait justifier un viol qui est une abomination? qui soutient la victime?
De plus, je préfère la justice « bourgeoise » à la délation publique qui jette en pâture le présumé coupable sur le net, ce dont se délecte la fachosphère. Pour mémoire, la non dénonciation de crimes est un délit puni par la loi. https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000006165378&cidTexte=LEGITEXT000006070719
Et la diffamation aussi: https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32079
La prudence la plus élémentaire serait la prise en charge de la victime par un(e) psychologue et de porter plainte.
L’étripage public entre organisations ne fait qu’ajouter de la douleur à la douleur.
Mes salutations libertaires.
Ce qui te parait élémentaire semble évacuer les choix que peuvent faire la victime. Le traitement militant n’a pas été à la hauteur de façon constante sur cette affaire (saluons tout de même le savoir-faire de la commission anti-patriarcale d’AL et de la commission anti-sexiste de la CNT), mais comparé à ce que représente le fait de porter plainte auprès des flics pour (éventuellement) avoir affaire par la suite à la justice bourgeoise, il y a une bonne différence quand même !
Comment peut-on prétendre construire une autre société sans trouver une alternative à la justice bourgeoise pour traiter les questions d’agressions, de conflits, etc ?
La problématique doit-elle d’être de « faire passer le goût du pain » aux déviants ? Une logique de punition, telle qu’elle est en vigueur dans notre société autoritaire ? Cela fait des décennies qu’on peut constater que celle logique est stérile et même nuisible à la collectivité.
Sur la question des viols, il faut déjà s’arracher du crâne cet élément de la culture du viol qui est « la fausse accusation ». Oui, cela existe, mais c’est ultra-minoritaire. Et parler de « présomption d’innocence » dans ce contexte, c’est ne pas comprendre ce que peut vouloir dire la « présomption de culpabilité » dans une logique autogestionnaire : l’objectif n’étant pas de punir mais de mettre à l’écart et de tirer les choses au clair avec tous les protagonistes, afin d’évaluer la possibilité pour l’agresseur de réintégrer une vie collective normale où il ne serait plus un facteur d’insécurité et donc d’exclusion pour les autres.
Je ne saurais dire si, dans l’affaire du viol dont est accusé le militent de la CNT Metz, il était intelligent de diffuser son nom publiquement si tôt. Toutefois, si le message doit être : « cette personne, que vous devez bien identifier, a posé problème et nous estimons qu’elle peut toujours en poser, chez nous en interne mais aussi dans d’autres lieux ou collectifs militants », il faut bien diffuser son identité et effectivement, il faudrait réfléchir à un moyen que cela ne se transforme pas en vindicte publique.
Cela dit, si tu as d’autres solutions (en prenant en compte mes remarques, je ne débat pas avec les chèvres…), je pense que tout le monde est tout ouïe…
PS : comme d’habitude, le débat dévie sur le pauvre « présumé » agresseur, son bien-être, etc. Je suppose que c’est un débat nécessaire, mais ça craint un peu quand même. Personnellement, je suis très demandeur d’expériences de prise en charge de victimes qui sont quand même les premières dont on doit s’occuper.
La chose est entendue. Elle est jugée. Donc il ne reste qu’à se taire. Fouquier-Tinville a parlé.
Mais même dans la « société bourgeoise », le viol est un crime.
La victime a le droit non seulement à la compassion, mais aussi à la justice. le coupable « présumé » a aussi le droit à l’écoute.
Quant au patriarcat et l’antisexime, je ne me lancerai pas dans une discussion au risque d’être envoyé au Goulag. La nuance n’étant pas le fort de soi disant libertaires.
Sans vouloir vous offusquer, qui pourrait définir les termes de « patriarcat » et « d’antisexisme »?
Dans une société libertaire, il n’y aurait plus de crimes, plus de justice, plus de prisons?
Bon alors, que tu amènes un avis différent, soit, que tu estimes le faire pour le « bien » de la victime, passe encore (quoi que… elle t’as rien demandé), mais, qu’après avoir clamé la justesse de la jutice bourgeoise (!!!!), tu finisses par une fausse question juste après te moquer des « soi disant libertaires » qui te répondent putôt bien, quelque chose me dit que oui, tu vas finir au goulag autogéré… parce que bon, là, tu ne peux pas ne pas savoir que tu es sur un site, de base, anti-sexiste, et que non, les gens ne sont pas là pour refaire ton éducation puisque la base est l’autogestion : bref, cherches un peu par toi même si tu veux montrer de la bonne foi, sinon, tu peux sauter direct dans la case « je suis juste là pour vous contredire et je me contre-moque de la victime » ça ira plus vite.
Ne serait-il pas possible de poser des questions et de donner son avis sans être invectivé, condamné, voir menacé?
Je ne « contre-fous » pas du tout des victimes. Un crime est un crime. Mais je suis contre la justice populaire. On sait où ça mène. En ce qui concerne l’antisexisme, je constate que quand on parle d’égalité entre les hommes et les femmes, on parle surtout des ministres, des député(e)s, des pedégettes et des pégés, quand on parle de l’égalité des salaires, on ne parle plus de « à chacun selon ses besoins ». On ne parle pas non plus des patronnes qui exploitent hommes et femmes, on ne parle pas des conditions épouvantables des travailleuses et des travailleurs. Que penser des bourgeoises qui se font les hérauts du féminisme et de l’antisexisme qui exploitent leurs femmes de ménage, leurs nourrices et autres. L’égalité est une lutte qui concerne tous les libertaires, mais l’égalité de tous. Je connais des petites cheffes qui ne se comportent pas mieux que leurs collègues masculins et sont parfois pire. Quant au viol, c’est un crime, je le répète, alimenté par les saloperies de films pornos. J’ai beau tendre l’oreille, je n’entends pas que l’on les dénonce… peut-être parce que cela rapporte du fric, beaucoup de fric. Enfin, on se détend, on se relaxe.Et on apprend à dialoguer dans le respect de tous.
J’ai commis une faute d’orthographe: « voire menacé » et non » voir menacé ». pan sur le bec!
Petit-fils de mineurs, je voyais mon grand-père trimer et revenir de la fosse, épuisé, la « gueule noire » et aller ensuite jardiner pour apporter un peu de supplément dans la famille. Il est mort de cette ordure de charbon. Ma grand-mère elle aussi trimait pour entretenir et éduquer ses enfants. Pendant ce temps-là, le patrons et ingénieurs des Houillères vivaient comme des pachas et leurs femmes exploitaient leurs femmes de ménage. Je reconnais que le mouvement féministe a lutté pour le droit des femmes. Mon oncle, gynécologue a dû lutter bec et ongles pour imposer le Planning familial. Les femmes ont obtenu les mêmes droits que les hommes. Les femmes d’exploiteurs ont obtenu le droit d’exploiter, les femmes d’exploités ont obtenu le droit d’être exploitées. Parlons des conditions de travail, de la misère, de la réaction macroniste qui détruit les droits acquis par la lutte de femmes et des hommes travailleurs.Mon beau-père marocain s’est usé au boulot à Casablanca pour payer des études à ses filles et ses fils. Certes des femmes subissent des injustices dans le monde. Mais les guerres mondiales et de décolonisation ont fait des millions de morts sur les champs de bataille. Il ne suffit pas de beaux discours et des beaux drapeaux. Il faut nuancer, analyser, pour mener une lutte efficace pour les femmes et les hommes. Le bassin minier du Pas de Calais traditionnellement « rouge » est passé au FHaine. Il serait peut-être temps de se poser des questions et éviter d’y apporter des réponses simplistes.
Je ne suis pas compétent pour aider la victime. Je ne peux proposer que de la compassion. La prise en charge d’une victime de viol, comme tous les traumatismes, est une affaire de spécialistes. On ne s’improvise pas psychiatre. Et ce sera long, très long à soigner. J’ai subi moi-même un traumatisme psychique au boulot. J’en suis à ma 4 ème année d’antidépresseurs. À 11 ans, j’ai failli de peu, de très peu d’être rapté par un pédophile. J’en suis marqué à vie. Une psychiatre m’a dit « on ne guérit pas d’un traumatisme. On apprend à vivre avec. » Je ne crois pas qu’étaler sur le net, ce crime soit judicieux pour aider la victime. Ce n’est que mon humble, très humble avis.
J’ai connu deux cheffes d’établissements scolaires qui ont persécuté des secrétaires et des enseignants. L’une qui a torturé quotidiennement deux secrétaires successivement, les menant toutes deux en arrêt longue maladie, qui a persécuté et calomnié des enseignants.L’autre faisant de même, à tel point que je craignais qu’un collègue se suicide , et qu’une secrétaire a démissionné, entre autres cas. Ce n’est donc pas une question de sexe mais de domination, de pouvoir, d’exploitation.
Je viens de lire cet article. Je suis effaré. http://www.slate.fr/story/147429/mourir-parce-quon-est-une-femme
J’avoue ne pas avoir eu connaissance de cette abomination. Le découvrir change du tout au tout mon point de vue.