Retour sur le rassemblement devant la prison de fleury-mérogis – le samedi 11 mars 2017
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : Anti-répressionContrôle socialLoi travail 2016Prisons / Centres de rétentionQuartiers populairesRacismeRépressionResistances
Lieux : Ile-de-france
On s’était donné rendez-vous à 11h30, porte d’Orléans, pour un départ groupé en bus et en voiture vers Fleury. Les contacts avec les proches de détenu.es ont pu commencer dès la distribution du tract dans le bus.
Arrivé.es à Fleury, nous constatons la présence de flics prêts à se déployer, qui semblaient nous attendre dans la gendarmerie à l’entrée du complexe pénitentiaire. Des voitures étaient postées aux différents ronds points. Certains flics filmaient et relevaient le numéro des plaques d’immatriculation. Des proches de détenu.es étaient même surpris.es de la présence de la douane et du déploiement policier. Des gendarmes, près à intervenir, étaient postés devant la prison, ils sont restés à distance du rassemblement. Un maton a semble-t-il apprécié la banderole qui disait : « Solidaires dans les luttes et face à la répresssion! À bas toutes les prisons » au point de la prendre en photo.
Une cinquantaine de personnes se retrouvent, vers 14h devant la MAH (maison d’arrêt des hommes) près du bâtiment d’accueil des familles et des proches qui attendent leurs parloirs. Plusieurs personnes leur distribuent des tracts et entament la discussion. Iels ont été ému.es de la portée du rassemblement, semblaient touché.es par la présence des soutiens et par les paroles énoncées qui décrivaient leur vécu et celui de leur proches enfermé.es.
Des prises de paroles reviennent sur l’appel diffusé et sur les conditions d’enfermement des détenu.es. Un compagnon nous raconte qu’un camarade afghan est décédé dans la prison de Fleury le 16 janvier dernier, mais sa mort n’a été annoncée que récemment. Comme souvent les décès de détenu.es sont passés sous silence par l’administration pénitentiaire.
On a fait du bruit, des slogans ont été entonnés, pour se faire entendre des prisonniers. En voici quelques exemples : « Solidarité avec les prisonniers », « Les prisons en feu, les matons au milieu! », « Flics, matons ou militaires, qu’est-ce qu’ils feraient pas pour un salaire ? » ou « devenez vite tous suicidaires » qui rime fort bien aussi.
« Liberté pour tou.te.s », « Crève la taule! », « Solidarité avec les inculpé.es des voitures brulées », « Ah que la vie est belle/Soudain elle éblouit/Comme une voiture de flics/Qui brûle Quai de Valmy » (sur l’air de Brigitte Fontaine), « Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons ».
Plus tard, une proche de détenu s’empare du micro et crie « Liberté pour tous! Libérez-les tous! ». Des familles nous ont garantis que nous étions entendu.es à l’intérieur et qu’elles transmettraient aussi le message. « Aux chiottes les matons! » a été repris en coeur après la découverte de l’état déplorable des toilettes de l’accueil des familles, et de l’absence totale de PQ dans celles-ci.
Quand les dernier.es proches sont entré.es pour leur parloir, on a pris la direction de la MAF (maison d’arrêt des femmes) en longeant un bâtiment de la prison des hommes où des cris de détenus ont résonné. Ces réponses à nos slogans nous ont encouragé à crier de plus belle. On a atteint la MAF et hurlé notre solidarité avec les prisonnières, des réponses des détenues déterminées nous parviennent, et on promet de revenir, parce qu’on est tellement relou.es. Les gendarmes, violeurs, assassins en prennent aussi pour leur matricule.
De retour vers le parking, on longe encore une fois la MAH où on envoit à nouveau nos cris de soutien : « courage, force, détermination, liberté! ». Puis on décide de remettre le couvert le samedi 8 avril prochain, à la même heure, toujours plus déter et nombreux.ses !
Des participant.es au rassemblement
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