Briser les chaînes : 25 jours de grève de la faim pour des prisonniers palestiniens
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Catégorie : Global
Thèmes : Prisons / Centres de rétentionRacismeRépression
Bilal Daoud Saifi, 26 ans, se voit refuser tout traitement pour une maladie chronique en représailles pour sa participation à la grève de la faim. Il est maintenu en détention administrative depuis le 28 février 2015 et sa détention a été renouvelé le 28 août 2015. Il a été arrêté à plusieurs reprises et détenu pendant une durée totale de cinq ans. Tous les grévistes sont maintenus en isolement cellulaire dans des prisons et ne bénéficient pas de soins hospitaliers bien que les cinq premiers grévistes soient maintenant en grève de la faim depuis 25 jours.
Le nombre de manifestations organisées en Palestine en solidarité avec les grévistes a augmenté.
Dans le camp de réfugiés de Dheisheh, près de Bethléem, où quatre des grévistes – des réfugiés palestiniens privés de leur droit au retour – habitent, une tente permanente de solidarité a été dressée à l’entrée. Chaque jour la tente est pleine de sympathisants, parmi lesquels des jeunes faisant du théâtre de rue et menant une manifestation nocturne à travers le camp.
A Naplouse et à Al-Khalil/Hébron, de grands rassemblements se sont tenus en solidarité avec les prisonniers en grève et des rassemblements sont prévus à Tulkarem et à Gaza pour lundi et mardi.
Le Front d’Action Progressiste des Etudiants à l’Université de Bethléem a organisé une veillée pour soutenir la grève des prisonniers, en distribuant du sel et de l’eau aux étudiants pour les informer sur la grève et sur la situation des prisonniers. Les prisonniers palestiniens en grève de la faim ne prennent que du sel et de l’eau. Le FAPE à l’Université An-Najah à Naplouse a aussi pris une initiative pour soutenir les prisonniers, en distribuant de l’eau et du sel aux étudiants et en leur parlant des prisonniers et de leur lutte.
Il y a environ 480 prisonniers palestiniens actuellement maintenus sans jugement en détention administrative, pour laquelle les tribunaux militaires ordonnent des périodes de détention de un à six mois sur la base de « dossiers secrets », non accessibles aux détenus ou à leurs avocats. Ces périodes de détention sont indéfiniment renouvelables. La détention administrative a été initialement introduite en Palestine par le mandat colonial britannique. Son usage en tant que politique par l’état israélien contrevient aux Conventions de Genève et à la Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques. Des prisonniers palestiniens comme Khader Adnan et Mohammed Allan ont mené de longues grèves de la faim pour obtenir leur libération de la détention administrative, et sa suppression est depuis longtemps une exigence du mouvement des prisonniers palestiniens.
Samidoun, Réseau de Solidarité des Prisonniers Palestiniens exprime sa plus vive solidarité avec les prisonniers en grève, et appelle à des actions, mobilisations et initiatives internationales pour exiger leur mise en liberté.
Samidoun met l’accent sur le fait que l’occupant israélien est entièrement responsable des vies et de la santé des grévistes. Nous ne pouvons pas attendre que ces courageux lutteurs soient confrontés à la mort pour agir et exiger non seulement leur libération à titre personnel, mais aussi l’abolition de la détention administrative – en vue de la libération de tous les prisonniers palestiniens détenus dans les geôles de l’occupant israélien. Il est vrai que les tribunaux militaires israéliens ne sont pas plus légitimes, équitables ou acceptables que la détention administrative – ils sont tout autant arbitraires, racistes et illégitimes. Mais la détention administrative est une arme de terreur collective utilisée contre le peuple palestinien, et il est important de mettre un terme à cette pratique. Ces prisonniers palestiniens ont mis leur vie en danger afin de mettre un terme à la détention administrative – et il est impératif que nous agissions pour les soutenir. La lutte de ces prisonniers ne concerne pas seulement leur liberté individuelle – c’est une partie de leur lutte pour le retour et pour la libération de la Palestine.
Agissez !
1. Signez cette déclaration de soutien à l’exigence des prisonniers de mettre fin à la détention administrative. Les signatures d’organisations ou de personnes sont les bienvenues –et les signatures d’organisations sont particulièrement importantes– en soutien aux exigences des prisonniers et à leurs actions. Cliquez ici pour signer.
2. Envoyez une déclaration de solidarité. Le soutien des gens dans le monde contribue à l’information des personnes sur la lutte des prisonniers palestiniens. Cela permet de relancer le moral et aide à construire une solidarité politique. S’il vous plaît, envoyez vos déclarations de solidarité. Elles seront publiées et envoyées directement aux prisonniers.
3. Tenez une grève de la faim de solidarité d’une journée dans votre région. Rassemblez-vous dans une tente ou dans un lieu central, apportez des documents sur les prisonniers palestiniens et organisez une grève de solidarité d’une journée pour sensibiliser et apporter un soutien à la lutte des prisonniers et à la cause palestinienne. S’il vous plaît envoyez nous un message pour nous informer de votre action – nous publierons les nouvelles et les partagerons avec les prisonniers.
4. Manifestez devant le consulat ou l’ambassade d’Israël dans votre pays. Apportez des affiches et des tracts sur la détention administrative et les grévistes de la faim palestiniens et organisez une manifestation, ou rejoignez une manifestation avec ces importants renseignements. Organisez un événement ou un débat public, ou incluez cette question à votre prochain événement sur la Palestine et la justice sociale. S’il vous plaît envoyez-nous un messagepour nous informer de votre action – nous publierons les nouvelles et les partagerons avec les prisonniers.
5. Contactez les responsables politiques de votre pays – les parlementaires, ou le Ministre des Affaires Etrangères – et exigez qu’ils arrêtent leur aide et rompent les relations avec Israël, en raison de ses pratiques d’apartheid, de ses pratiques colonialistes, et de ses nombreuses violations des droits des Palestiniens parmi lesquelles la pratique systématique de la détention administrative. Exigez qu’ils fassent pression sur Israël pour que les grévistes de la faim soient libérés et pour qu’il soit mis fin à la détention administrative.
6. Boycott, Désinvestissement et Sanctions. Tenez Israël pour responsable et devant rendre des comptes pour ses violations du droit international. N’achetez pas de produits israéliens, et faites campagne pour mettre fin aux investissements dans les sociétés qui profitent de l’occupation. G4S, une société mondiale de sécurité, est gravement impliquée dans la fourniture de services aux prisons israéliennes où sont détenus des prisonniers politiques palestiniens – il y a un appel mondial à la boycotter. Les prisonniers politiques palestiniens ont publié un appel spécifique exhortant à agir contre G4S. Apprenez-en davantage sur le BDS.
Voir en ligne : l’article en anglais sur le site de Samidoun
http://www.ujfp.org/spip.php?article4387
Mohammed Allan avait obtenu en août au prix d’une grève de la faim d’environ 60 jours la levée de ce régime controversé d’emprisonnement potentiellement illimité sans inculpation, indique la police israélienne.
La police indique qu’il a été arrêté ce matin à l’hôpital d’Ashkélon où il avait frôlé la mort avant que les autorités israéliennes ne suspendent sa détention administrative. Son « état de santé s’est amélioré », dit la police pour expliquer son retour en détention administrative.
Jusqu’alors quasiment inconnu, Mohammed Allan, avocat de 31 ans à Naplouse, en Cisjordanie occupée, est devenu le visage de la lutte contre la détention administrative.
Mohammed Allan avait été arrêté le 6 novembre 2014 « sur la base de témoignages et d’informations selon lesquels il était en contact avec un activiste terroriste du Jihad islamique en vue de commettre des attentats de grande envergure », selon des sources sécuritaires israéliennes. Le Jihad islamique, organisation désignée comme terroriste par Israël, le présente comme l’un des siens.
Sa détermination à combattre son placement en détention administrative, éventuellement jusqu’à la mort, avait conduit les autorités israéliennes dans une impasse politique et humanitaire. Devant son état alarmant et des comas répétés, la Cour suprême avait fini par suspendre la détention administrative. Mohammed Allan avait alors mis fin à sa grève de la faim.
Les avions militaires israéliens ont mené trois raids sur différents lieux dans la bande de Gaza tôt ce samedi 19 septembre 2015.
C’était dans les villes de de Gaza, de Beit Hanoun et de Jabalya au nord de la bande de Gaza.
Deux personnes ont été blessées lors de ce bombardement israélien.
L’aviation israélienne a bombardé de nouveau la bande de Gaza, une région toujours sous blocus israélien inhumain.
L’armée israélienne viole presque tous les jours l’accord du cessez le feu et ne respecte pas la trêve.
Ce bombardement s’ajoute aux attaques sanglantes des forces de l’occupation israélienne contre la ville de Jérusalem.
Le gouvernement israélien d’extrême droit veut provoquer les factions de Gaza.
Rien ne semble changer pour les Palestiniens de Gaza, un an après la dernière offensive militaire israélienne en été 2014 :
Blocus, bombardements, agressions, attaques, incursions, souffrance, blessés et martyrs.
Devant le silence complice de cette communauté internationale officielle
Et devant l’absence des médias étrangers qui occultent cette réalité
Gaza résiste, existe et vit !
Gaza la courageuse défie l’occupation !
Gaza la vie persiste !
Gaza sous blocus patiente !
Gaza la dignité garde toujours espoir !
Gaza la déterminée continue de s’accrocher à la vie !
La Palestine vivra !
La Palestine vaincra !