Mardi 10 fév. sur la zad: ils se plantent, nous plantons : journée de plantation de haie
Category: Local
Themes: EcologieZad
Places: Notre-Dame-des-LandesZAD
Quoiqu’en disent Valls et Hollande, quelque soit l’acharnement judiciaire de Vinci et de l’etat, nous sommes déterminé-e-s, habitant-e-s de longue date du bocage ou plus récemment arrivé-e-s, opposant-e-s de tous bords, à y lutter et y rester !
Nous invitons à se retrouver sur la zad pour une journée d’entretien de haies le 10 février.
Lors de l’occupation des 24ha de la zone travaux en octobre 2013, nous avions mis en place un kilomètre de buttes et planté les centaines arbres apportés par chacun-e. Ces arbres ont depuis souffert de l’appétit des chevreuils. Pour ce chantier, nous voulons remettre des arbres plus petits ou des graines, et pailler les buttes.
Cette journée sera aussi l’occasion d’une conférence de presse pour signifier notre volonté déterminée de rester sur le terrain et de le protéger : ces haies, nous voulons les voir pousser des dizaines d’années, nous mettrons tout en œuvre pour les préserver du bétonnage !
Le rendez vous est donné à 10H, le 10 février, sur le chemin au dessus des Planchettes.
Amenez vos potes, vos bottes, un pique nique, des arbres très jeunes et des graines d’arbres.
A bientôt !
A noter d’ores et déjà dans vos agendas :
mercredi 25 mars : rassemblement à Saint Nazaire pour le procès de la famille Herbin
A l’appel de l’ACIPA, l’ADECA, Copain 44, des occupant-e-s de la ZAD
Notre Dame des Landes : nous plantons, ils se plantent !
Nous, paysan-ne-s, associations, élu-e-s, occupant-e-s de la ZAD, naturalistes en luttes, réaffirmons notre détermination à mener à leur terme l’ensemble des combats que nous avons engagés contre le projet d’aéroport, que ce soit sur le plan juridique ou sur celui de la résistance sur le terrain.
Le gouvernement s’est engagé l’an dernier à ne pas « débuter les travaux avant l’épuisement de tous les recours juridiques déposés ». Son premier ministre préjuge depuis plusieurs semaines que ces recours seront perdus : il avance de manière répétée que les travaux démarreront quoi qu’il arrive au second semestre 2015. Il revient ainsi sur les engagements pris en laissant entendre qu’il n’attendra pas effectivement l’épuisement des recours, qui est pourtant censé inclure l’ensemble des appels et pas seulement le passage en premier instance. De plus des pressions continuent sur certain-e-s des plus anciens habitant-e-s de la zone comme en témoigne la nouvelle assignation au tribunal pour demander l’expulsion de la famille Herbin.
Face à ces menaces et cette volonté affichée de passage en force nous voulons rappeler que le combat juridique a toute son importance. Contrairement au gouvernement, nous ne présageons pas de l’issue des recours. Nous savons par contre que nous avons des arguments de poids et que nous irons jusqu’au bout de cette bataille juridique.
Ce que nous savons aussi, c’est que ce qui se vit et s’enracine sur le terrain, dans les villages et dans les champs sera décisif. Comme nous l’affirmons depuis plus de deux ans, nous irons aussi jusqu’au bout de cette bataille là. A ce titre, nous, paysan-e-s, associations, élu-e-s, occupant-e-s de la ZAD, naturalistes en luttes affirmons ici :
? que l’occupation de la ZAD continue, que les cultures et habitats se densifient et s’envisagent dans le long terme (comme en témoignent les plantations d’arbres d’aujourd’hui et de multiples autres projets). ? que nous résisterons ensemble dans toute notre diversité sur les terres de Notre Dame des Landes et bien au-delà face à toute tentative d’attaque de la ZAD et de démarrage des travaux. Nous l’avons déjà fait face à l’opération César en 2012. Nous sommes aujourd’hui plus fort-e-s encore grâce à l’énergie accumulée par le mouvement dans la région et ailleurs, et le soutien de plus de 200 comités locaux.
La multiplication actuelle des résistances face à des projets aussi inutiles que nuisibles nous conforte dans le fait qu’un grand mouvement s’est lancé dans la population face à l’aménagement marchand du territoire, à la privatisation du vivant, ou encore à la disparition des terres agricoles. Ce mouvement porteur d’un immense espoir, laisse augurer de la possibilité de choisir d’autres manières de vivre, d’habiter, de travailler et de cultiver. Elles sont déjà à l’oeuvre et ne se laisseront pas écraser.
Signataires : CéDPa, Adeca, Copain 44, Acipa, des occupant-e-s de la Zad, Naturalistes en Lutte, Union Syndicale Solidaires, NPA, Attac, …