Le 25 octobre, débarassons-nous des barrages!

Depuis quelques semaines, nous entendons régulièrement parler d’une petite vallée du Tarn, qui serait le théâtre, d’une scène vraisemblablement très peu ordinaire.
Les caméras et les appareils photos peuvent vous tromper, mais il n’y a pas de figurant, les décors ne sont pas démontables à souhait et l’issue de cette histoire n’est pas prédéterminée.

« Force doit rester à la loi », écrivait monsieur Thierry Carcennac, président du conseil général du Tarn, et effectivement nous avons vu la loi passer en force.
L’humiliation, la torture et l’intimidation, sont des gestes qui sont ici devenus un outil entre les mains des forces de l’ordre.
Nous n’avons définitivement pas la même sensibilité que ces « gardiens de la paix », en treillis, qui ont délibérément lancé une grenade offensive dans une caravane occupée.
Ils ont beau nous appeler casseurs, éco terroristes ou anarcho-truc, la mutilation gratuite de gens désarmés et le tabassage en règles à cinq contre un, ne feront jamais partie de nos pratiques. Si les flics n’ont pas le monopole de la violence ils ont celui des certitudes, à savoir que de toute manière ils seront couverts pour leurs gestes, que le droit fonctionne pour eux et qu’ils auront toujours un lit pour dormir le soir venu… nous devons pouvoir les faire douter.
Il n’y a pas de degrés de détermination, qui va du non violent au groupe armé, mais des situations et des réponses spontanées. Attention au chien qui n’a jamais mordu…
La vengeance, est un plat qui se mange d’une infinité de façons différentes, le 25 octobre il ne sera pas question d’indignation, mais bien pour tout un chacun l’occasion de retrouver sa dignité.

Au fond, cette histoire de barrage, qui n’est qu’une petite retenue d’eau d’à peine 40 hectares, démontre bien que ce n’est pas qu’une affaire de grands projets inutiles, mais que c’est, et que cela sera toujours, un problème de fond: nous n’avons pas la même perception de la vie.
Les forteresses qu’ils imposent dans nos vallées, dans nos villages et dans nos villes ne sont pas insurmontables, les vrais barrages sont dans les têtes.
Quand l’Etat reste dans l’imaginaire du soldat romain harnaché et casqué dans son camp fortifié, notre réponse n’est pas celle de la horde barbare, ils ne sont pas les seuls à s’organiser et notre imagination est insondable.

Le 25 octobre et les jours qui suivront, seront un de ces assauts où nous submergerons leurs barrières, leurs barrages et tous leurs camps retranchés.
Venez seuls ou accompagnés, organisés ou de façon spontanée, avec des catapultes, des chamalows, ou sans rien, à l’avance ou en retard, avec vos idées, avec obélix, avec vos envies, vos rancoeur, votre joie de vivre, et votre façon de faire.
la diversité de nos pratiques est notre plus grande force, la surprise est notre meilleure tactique, nous ne savons pas où nous allons, le champs des possibles est ouvert et c’est peut être la plus jolie chose dans cette histoire.

Force doit rester à la foi.
 
  collectif pour un grand débara(pas sage).