Autrefois, les bibliothèques encourageaient la lecture et diffusaient des livres. Aujourd’hui, le réseau des bibliothèques municipales de Grenoble est le premier à trahir ceux-ci pour l’ersatz numérique.

Mercredi 4 décembre 2013, il invitait Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste connecté, pour une conférence consacrée au dressage des enfants aux jeux vidéo et autres écrans.

La salle pleine de mamans s’inquiète de savoir combien d’heures de télé et d’ordinateur permettre chaque jour à leurs enfants. A la tête d’une escouade de bibliothécaires, Annie Brigant, directrice adjointe des bibliothèques municipales, vante “l’engagement du réseau dans le numérique, avec la numérisation des livres et de la presse, les jeux vidéo, les liseuses, et de plus en plus d’écrans dans les bibliothèques”.

On ne pleurera plus sur les réductions d’effectifs des bibliothèques municipales quand leurs syndicats nous demanderont de signer leur pétition “pour le maintien de l’emploi”, comme les employés de la librairie Arthaud qui vient de déposer le bilan. Contrairement à ce que prétendent les fossoyeurs du livre et de la lecture, le papier et le numérique ne “cohabiteront” pas.

Voici le tract que nous avons diffusé à cette conférence (à lire ici : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=455 ), suscitant beaucoup d’approbation d’un public qui n’ose pas toujours dire à haute voix sa répulsion pour l’invasion numérique.

Pièces et main d’oeuvre