Gigantesque manifestation antifasciste en grèce après la mort de pavlos fyssas.
Publié le , Mis à jour le
Catégorie : Global
Thèmes : AntifascisteAthènesKillahpManifestation
Lieux : Athènes
La Grèce a connu ce mercredi 25 septembre une des plus grandes manifestations anti-fasciste de son histoire récente suite au meurtre commis par un néonazi de l’Aube Dorée, parti d’extrême droite, du chanteur de Hip-hop Pavlos Fyssas. Dès 17 heures, les grecs-ques affluent en masse vers les différents lieux de rendez-vous, dans différentes villes grecques; Athènes, Ioannina, Chaina, Thessaloniki, Serres, Volos, Heraklion, Katerini, et ailleurs. La police anti-émeute procède d’emblée à des intimidations : contrôles d’identité, filtre, réprime,fouille et arrête des personnes sous différents prétextes : port de masques à gaz, de bannières, bâtons, etc… .Rocinante, groupe anarchosyndicaliste, subira une fouille en règle.
Dès 18 heures, on dénombre 15 000 manifestants présents sur la Place Syntagma à Athènes qui scandent des slogans antifascistes et anti-gouvernementaux : » Pavlos vit, brisez les nazis! » « démolir l’Etat et les nazis » « le peuple n’oublie pas, il pend les fascistes » « Ca suffit avec Aube Dorée. On exige la fermeture de tous ses bureaux, dans chaque ville, dans chaque village. Qu’ils aillent vraiment en prison, et pas seulement ceux qui sont directement impliqués, mais l’ensemble de cette organisation » réclamait Takis Yanopoulos, un manifestant… .
La police anti-émeute protège les locaux de l’Aube Dorée qui, à première vue, semblent déserts, devant lesquels elle forme un bloc qui sera bientôt rejoint par les manifestants; elle provoque ceux-ci. Les anarchistes forment un bloc devant l’ambassade américaine subissent des provocations de la police anti-émeute. Des arrestations arbitraires sont effectuées sans qu’il y ait eu de provocations de la part des manifestants; une première vague est opérée, une quizaine, parmi lesquels il y a un journaliste qui couvre la manifestation antifasciste. La foule grossit de plus en plus et afflue de toutes les rues adjacentes à la Place où se situe le Parlement grec; des membres des différents partis politiques sont également présents ainsi que des différents syndicats. Aux gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes lancées par les flics répondent des jets de pierres, de cocktails molotov et de poubelles incendiées lancés par les manifestants.
Le quartier Exarchia est encerclé par la police anti-émeute qui a camouflé une vingtaine de motos. La presse officielle est huée par les manifestants qui refusent de se voir filmer ou photographier par les journalistes. Plus tard, alors que la police anti-émeute protège toujours les locaux de l’Aube Dorée, des néonazis sont aperçus au balcon ou discutant avec les flics.
Ailleurs dans la ville, on rapporte que la police anti-émeute asperge de gaz lacrymogènes les intérieurs des voitures qui circulent mettant en danger les occupants, pourchasse les manifestants dans les rues adjacentes.
Vers 20 heures les estimations parlent de 20 000 à 50 000 manifestants présents. L’unité anti-émeute passe à l’attaque de la foule, traverse celle-ci sur les motos, asperge de gaz lacrymogènes les manifestants, lance des grenades assourdissantes, des coups de matraque sont distribués et arrestations effectuées : 65 détentions. Les manifestants ripostent. L’atmosphère s’épaissit et devient irrespirable. Les combats de rue s’amplifient.
http://pic.twitter.com/IuKBY84gl0
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http://www.francetvinfo.fr/monde/grece/video-affrontements-en-grece-entre-policiers-et-manifestants_420709.html
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=LJsfGBK8Evk#t=14
http://www.youtube.com/watch?v=iPZ0r_mphck&feature=youtu.be
http://lechatnoiremeutier.antifa-net.fr/grece-combats-de-rue-lors-du-cortege-antifasciste-et-attentat-contre-un-centre-des-impots-athenes-25-et-26-septembre/
Il y a quand même une certaine mesure à apporter à ce compte-rendu de la manif antifa.
De un, il n’y avait pas 20 à 50.000 manifestants mais plus 10 à 15.000, ce qui est déjà beaucoup quand on sait que les anars et les hooligans ne sont pas venus en masse (c’était une manifestation appellée par différents partis et organisations de gauche).
De deux, il n’y a pas eu de « combats de rue » quand on prend en compte la violence politique en Grèce. Sans même remonter très loin, la manifestation à Keratsini le lendemain de la mort de Pavlos Fyssa était beaucoup plus violente, avec beaucoup de casse, des attaques contre le commissariat du quartier.
A noter aussi que la police grecque est assez connue pour sa violence et cette dernière n’hésite pas une seconde à rentrer dans le tas, surtout quand ce sont des gauchistes et des anars. Il n’y a pas lieu de parler « d’arrestations arbitraires » car être présent dans un rassemblement est déjà en soi quelque chose que les flics reprochent. De plus, il y a toujours de la provocation (verbale ou physique) des deux côtés.