Plus de 250 manifestants pour l’égalité se sont rassemblés hier à Rennes, résolus à ne pas laisser le pavé aux homophobes. Après une demi-heure passée face au service d’ordre de la « manif pour tous » s’est engagé un jeu du chat et de la souris entre manifestants, homophobes et crs, chacun y mettant sa meilleure pointe de vitesse. Après quelques bousculades, les CRS, on commence à en avoir l’habitude, défendent le service d’ordre qui défend la manifestation homophobe et repoussent les manifestants pour l’égalité. Rendus à un carrefour, afin de bloquer le passage à la « manif pour tous » (qui était encore loin), le service d’ordre de cette dernière force le passage, et commence à bousculer des militants antifa ; la police réagit, sans surprise, en les protégeant et en nous demandant de quitter les lieux. Mais ces antifa entêtés décident de continuer à jouer et, finalement, parviennent à prendre de vitesse les CRS et à déborder le service d’ordre, dont les quelques membres présents à ce moment n’ont pu que regarder, impuissants, les manifestants déferler sur eux pour les traverser comme du gruyère . Les voilà face à la scène prévue pour clore le rassemblement boutiniste.

Commence alors l’invasion de la scène, à laquelle les quelques membres du service d’ordre tentent de s’opposer comme ils peuvent.

Finalement la scène est envahie par les militants antifascistes et les banderoles fleurissent (celles des homophobes ayant malencontreusement disparues), les slogans anti-homophobie, anti-fasciste, des chants de victoire retentissent.

Un petit quart d’heure festif s’écoule et 2 compagnies du service d’ordre non officiel de la manif pour tous, tout de bleu vêtu, se pointent et évacuent la place. Mais ce n’est pas terminé ! Après quelques déambulations dans les rues, les CRS repoussent les militants dans une rue en leur demandant cordialement de la descendre. Problème, en bas de la rue une autre compagnie de robocop nous demandent de la remonter.

Après que quelques militants se soient chargés de remplacer les talkies, les crs admettent que leur démarche manque de logique et décident donc de nous maintenir séquestrés dans la rue pendant près d’une heure, au soleil. Il importe de souligner que les flics devaient quand même s’ennuyer mortellement ; l’un d’eux, dans un moment d’inattention, est parvenu à actionner sa bombonne lacrymo blanche en appuyant dessus avec son casque qu’il tenait négligemment contre ses côtes ! Il faut dire aussi qu’au cours de ces péripéties, plusieurs CRS ont sorti leur gazeuse afin de nous faire reculer, ils devaient avoir envie de s’en servir…
Finalement, une porte d’immeuble s’ouvre, les militants s’y engouffrent et parviennent à sortir.

Pour terminer, une cinquantaine de militants, regroupés à République, se font encercler puis contrôler, un flic reste un flic.
Dans le même temps, loin de l’attention des casqués, un journaliste de TvRennes se fait violemment agresser par un militant fasciste.
Les priorités des porteurs de képis demeurent un mystère.

Nous ne leurs laisserons jamais la rue !

Des antifa Nantais