Aller au taff le matin. S’entasser. Rentrer du taff le soir. S’entasser. Qu’on le paye ou pas, ce tram flambant neuf qui sent bon l’expulsion (1), qu’est-ce que ça changera ? Après tout, si on ne le prenait pas du tout ils ne viendraient pas nous raquetter, alors pourquoi le font-ils alors qu’ils ne nous voient même pas monter, qu’ils ne savent pas qu’on est là, une marchandise parmi tant d’autres ?
Ils ne sont pas de cet avis. Quand l’exploitation salariale fleurit, des marchés s’ouvrent. Celui de l’acheminement entre notre logis (pour ceux qui en ont un) et le lieu de l’exploitation en est un, des plus lucratifs. L’esclavage nourrit, et pas seulement les esclavagistes.
Ils ne font que leur boulot, ils adorent le rappeler. Crâne rasé ou chevelure blonde, ils ont troqué l’habit pour mieux passer. Mais ils ont choisit leur camp. Quand ils ne traquent pas ceux qui n’ont pas payé du tout, ils traquent ceux qui ont refusé la traçabilité (2) qu’on leur impose. Et le tarif est le même. C’est pas de leur faute, c’est comme ça, on leur ordonne ils obéissent. Bons petits chiens du capital.

Irigo collabos. Que crèvent les milices, toutes les milices, celles du capital et les autres.

Contre le flicage par les puces et la vidéo-surveillance.
Contre la criminalisation des fraudeurs.
Contre l’individualisation des coûts de transports, loin d’être accessibles à tout le monde.
Contre la logique de rentabilisation de nos déplacements.

A Angers comme ailleurs, pour la socialisation des transports en commun, nous en appelons à l’auto-réduction. Il s’agit de s’organiser et de décider tous ensemble que non, nous n’obéirons plus et refuserons tout ce que la privatisation des transports implique et impose.

(1) : http://nantes.indymedia.org/article/24012
(2) : http://hns-info.net/spip.php?article27611 , même topo à Angers, le bruit en moins.