George Bush a reconnu ouvertement, jeudi 5 février 2004, que les Etats-Unis n’avaient pas trouvé en Irak les armes de destruction massives (ADM) censées être produites par le régime de Saddam Hussein. « Nous n’avons pas encore trouvé les stocks d’armes que nous pensions y trouver », a déclaré le président des Etats-Unis dans un discours prononcé au port de Charleston en Caroline du Sud. Mais il a immédiatement ajouté : « Sachant ce que je savais à l’époque, et ce que je sais maintenant, l’Amérique a fait ce qu’il fallait faire en Irak ». Quelle rhétorique magistralement cynique et arrogante ! Après avoir intauré le chaos, pour des années encore, dans une région Moyen-Orientale perpétuellement instable, après avoir traité la France pour une Nation rétrograde, après avoir tué près de 50.000 irakiens dans cette diabolique aventure, après avoir détruit un certain équilibre confessionnel et ethnique en Irak, après avoir déversé des tonnes de bombes à fragmentation dans et autour de ces villes de l’Euphrate, après avoir estropié des milliers d’enfants, après avoir sacrifié ses propres soldats, après avoir…, après avoir…, après avoir… !

A présent, sans la moindre expression de remord, voilà que Bush admet publiquement s’être trompé !

Bientôt, nous recevrons une bombinette nucléaire sur nos têtes et Bush, quelques jours plus tard, avouera qu’il n’a pas fait exprès. C’est lamentable, et dire que les américains pourraient réélire un tel phénomène, une telle encyclopédie d’imbécilités et d’irresponsabilité.

A la suite d’une telle révélation, autant Bush que Saddam devraient comparaitre devant un second Nuremberg…

Romain Guer.