SALAUDS DE GREVISTES

Ils se disent salariés mais arrêtent les machines,

Ils touchent un revenu alors que d’autres n’ont rien,

Ils revendiquent tout, ce sont de vraies rapines,

Et en plus ils nous disent que c’est pour notre bien.

De l’amour du travail en ont perdu mémoire,

Laissant les usagers en rade sur le quai,

Ils se moquent pas mal des multiples déboires

Que leur action stupide a soudain provoqué

Se disent mal payés, brandissent feuille de paye,

Crient tous les jours misère en allant au boulot,

Ne savent même plus ce qu’ils ont fait la veille,

Tellement ils ont mis les lèvres au goulot.

Ils ont revendiqué et eu les 35 heures,

Pour mieux se prélasser en dehors du travail,

Et ils voudraient en plus, bien avant qu’ils ne meurent,

Retraite assurée comme un train sur ses rails.

On leur a accordé force droits, force primes,

Juste pour les calmer, qu’ils reprennent le boulot,

Mais jamais sont contents, ils font tous sale mine,

Tendent encore la sébile en retenant sanglots.

Les contrats de travail «durée déterminée»,

Vont bientôt mettre un terme à leurs luttes stériles,

Car ils vont mettre un frein à leurs velléités,

Les transformant enfin en salariés dociles.

Un jour viendra le jour ou «service minimum»,

Brisera leur élan inutile et funeste,

La rentabilité sera au maximum,

Et s’ils remettent ça, les flics feront le reste.

La Belette