En Tunisie et en Egypte, les manifestations ont réussi à chasser les dictateurs qui oppressaient leur population. Le mouvement en Afrique du nord et au Moyen-Orient montre que la rue peut décider de l’avenir d’un pays. Ces révolutions ont apporté plus de liberté d’expression, des libertés politiques, des augmentations de salaires pour les travailleurs et ont montré que la voie révolutionnaire n’est pas dépassé ou d’un autre siècle.

La violence présente lors de ces révolutions est du coté de la police et de l’armée. Ces mouvements pour améliorer les conditions de vie sont durement réprimés. La police a tiré sur les manifestants et a procédé à des arrestations politiques en Tunisie et en Egypte. En Lybie le dictateur Kadhafi fait bombarder des villes, il y a des milliers de morts.

La limite principale des révolutions en cours est le manque d’auto-organisation des travailleurs, des étudiants, des paysans, des petits commerçants et des chômeurs. Le gouvernement provisoire laisse en place le régime et ne dépend pas de la population. Le gouvernement provisoire est en fait le gouvernement de l’ancien dictateur avec des aménagements, comme la démission des ministres les plus compromis. Il y a la même police qui tirait à balles réelles sur la foule, l’armée est toujours en place, le capitalisme est préservé. Il faut que la révolution se structure par l’organisation de la population dans des conseils sur tout le pays pour prendre en main les problèmes et décider de l’avenir de la révolution.

Les principaux changements dans la société ne s’obtiennent pas avec un bulletin de vote, mais par la mobilisation révolutionnaire des masses. Après la vague révolutionnaire en Afrique du nord, le concept de « la révolution citoyenne par les urnes » est plutôt ridicule. Malgré leurs limites, les révolutions en cours sont un exemple de lutte contre la dégradation des conditions de vie et de travail, la misère, l’oppression que le capitalisme apporte.