Le front national prépare son « congrès historique » de Tours du 15 au 16 janvier au Vinci. La Sécurité est le mot d’ordre qui revient sans cesse au F.N. Le parti à déjà porté plainte pour « menaces ». Le parcours à sécuriser et la circulation sur le boulevard sont deux points noirs à régler. Voici quelques informations pratiques recueillies dans la presse et sur internet.

Le FN viendra avec ses propres troupes du DPS (département protection sécurité) de toute la France.

Quartier Neutralisé : le quartier entre la gare et le Vinci, y compris le parking du Vinci, seront certainement neutralisé et sécurisé : « On espère pas trop de manifestant, mais on sait que sur les blogs, il y a déjà beaucoup de mouvements ! Vu la configuration des lieux, cela risque d’être plus compliqué et plus chaud qu’à Bordeaux… » dit une proche de Marine Le Pen.

Préfecture : Elle est déjà sur les dents. Le préfet Joël Fily a récemment reçu un courrier du FN lui signifiant qu’il était « responsable de la sécurité ». Le représentant de l’État commente : « pour le moment, il y a tout un travail de renseignements fait autour de ce rendez-vous. Pour le reste (sécurité, présence de CRS, etc…) on verra le temps venu ». Le souci préfectoral immédiat, c’est de voir comment évolue la confrontation extrême-gauche/extrême-droite.

Plaintes : Le FN a déjà porté plainte à deux reprises, selon un communiqué qui dit : « Des antifascistes se répandent sur certains sites voulant empêcher le congrès. Ils écrivent qu’ils entendent agir par tous moyens. » Les plaintes seraient entre les mains du procureur de Tours pour les infractions suivantes : « Menaces de destruction, entrave de l’exercice de la liberté d’expression, d’association et de réunion. »

Manifestants : Une poignée de militants anti-FN se fait entendre depuis quelques semaines. « Le 6 Novembre ces Ultras ont été interpeller le maire socialiste Jean Germain, lui lançant : « Pourquoi tolérez-vous ce congrès dans votre ville? » » Il se dit chez les écologistes tourangeaux, qu’un contre-congrès va être organisé le même W.E. À Tours, « histoire de faire un pied de nez au FN ». « Il se tiendra sur le thème des valeurs d’humanisme, de tolérance, de partage et de démocratie… » confient des élus locaux écologistes. Stephane Hessel, résistant et Sartrien humaniste de Gôche est invité ainsi qu’un sociologue. Reste à trouver des salles. Radio Béton fête également ses 25 ans ce WE là, « exprés ». De nombreux concerts et spectacles seront organisés. (voir leur site)

Animations : Sont attendus « 2000 à 2500 congressistes, 100 à 200 journalistes dont la presse internationale ». Le FN prévoit un tsunami médiatique. Sont prévus un diner de Gala le samedi soir, un déjeuner de travail le dimanche midi. Le FN va travailler avec un ou plusieurs traiteurs attachés au Vinci.

Hôtels : Beaucoup sont sans doute déjà retenus même si les invitations n’ont pas encore été lancées. Il n’y a pas tant de places d’hôtels que cela à Tours. Il faudra s’écarter, prévoir des déplacements longs et sécurisés là aussi. »

Tours lieu idéal : Le conseiller régional Gilles Godefroy, responsable local du FN signale : « C’est Paris qui pilote. » Il revendique 200 adhérents. Déjà en 95, lors de la venu de Le Pen en convention national pour lancer sa campagne présidentielle. Plus de 2000 manifestants s’étaient rassemblés. À l’époque Royer était maire, et la gauche dont le PS dans l’opposition s’étonnait qu’un tel rendez-vous puisse avoir lieu dans cette ville, qui semble devenir « le point de chute favori du FN ». Le FN avait tenu son université d’été en aout 90 à Tours et là aussi 3000 manifestants étaient dans la rue. J.M. Le Pen est revenu le 29 octobre 2006 à la Grange de Meslay, pour un banquet patriotique. « Ce congrès est forcément plus sensible que d’autres. On sait que cela va être chaud. On ne travaille pas seuls dans notre coin… » avoue Benoit Martin, directeur général du Vinci.