Malgré les années de mensonges médiatiques, le rabâchage idéologique des clébards cathodiques ; les imposteurs politiques, le mépris de classe, la haine de l’oligarchie française envers le peuple ; les volontés managériales d’atomiser chaque citoyen face à son seul compte en banque ; le tapage quotidien de la publicité ; le discrédit des syndicats, et de toute forme de lutte…

Le feu est entretenu sous les cendres.

Les masques tombes. Il y a plus de chaleur humaine sur un piquet de grève qu’avec bon nombre de collègues que nous croisons depuis des années.

Nous redécouvrons la puissance de l’agir commun. Regards complices, les désirs se répandent comme une traînée de poudre. Nous savons comment faire mal. Nul besoin de mots d’ordre. Nous redonnons du sens au mot Histoire.

L’armée n’y fera rien. Nous savons, nous apprenons… Nous savons comment dépasser les forces de l’ordre. Nous sommes gentils. Conciliants. Pour un temps. Parce que la violence a sa légitimité comme la patience a ses limites.