Alors qu’ils sont victimes, non pas coupables, quinze roumains viennent de faire l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. Ils seront donc probablement expulsés dans un délai très proche.

Ces salariés ont des droits à faire valoir vis à vis de leur employeurs et des donneurs d’ordre établis en France pour lesquels ils travaillaient. Ces entreprises devraient logiquement être condamnées à de lourdes indemnités. En voulant expulser ces travailleurs roumains exploités, l’Etat les empêche de faire valoir leurs droits. Leurs employeurs ne risquent que des condamnations pénales qui seront insignifiantes par rapport aux profits réalisés.

L’intersyndicale CGT-CFDT-FSU-SOLIDAIRES et le collectif Unis Contre une Immigration Jetable (UCIJ) dénoncent cette situation. Ils demandent que les pouvoirs publics fassent tout ce qui est possible pour que les salariés exploités soient mis en situation de faire valoir leurs droits vis à vis des entreprises de BTP pour lesquelles ils ont travaillé. Pour cela, ils ne doivent pas être renvoyés en Roumanie contre leur volonté. Par ailleurs l’intersyndicale et le collectif exigent que toutes les responsabilités soient établies afin que la procédure pénale n’inverse pas la culpabilité en l’attribuant aux salariés en lieu et place des entreprises qui s’enrichissent grâce à de tel trafics de main d’oeuvre.