La France toujours prompte à faire la leçon au monde quand il s’agit de droit de l’homme, de guerre à ne pas faire …etc ,est peut-être à ce jour, le pays qui a le plus de sang sur les mains et cela depuis une bonne cinquantaine d’années !!
Outre que la France avait déjà les mains sales dans deux génocide (Shoa, Bosnie) , la France est devenu définitivement le pays-roi des génocides contrairement à d’autre pays belliqueux qui se contente de guerre (pas toujours très propre certes mais non génocidaire) les USA (Irak), La Russie (Tchétchénie) ,Israël (et la Palestine) ou la chine (Tibet), la Colombie (Farc/paramilitaire) , Indonésie (Timor) …
En voici la preuve atroce mais bien réelle.

UN GENOCIDE SECRET D’ETAT : La France et le Rwanda
De Jean Paul Gouteux (éditions sociales) :

« Les massacres organisés ont commencé à Kibilira en Oct 1990 et firent plusieurs milliers de victimes (…) les massacres de masse à caractère raciste se sont poursuivis en 1992 malgré les nombreux militaires français présents sur le terrain. Au total c’est entre 15 000 Et 20 000 personnes qui seront assassinées en toute impunité durant ces quatre année qui précèdent le génocide (…) Les militaires du camp d’entraînement de Bigobwe ou les Français formaient les commandos des forces armée Rwandaise comme ceux de Gisenyi-ville ont participé activement à cette extermination. Les soldats emportaient quelques survivants dans leurs camps pour parfaire l’éducation de leurs enfants :
« Torturés et incapables de se traîner une douzaine de Bagogwe de ce secteur, encore en vie, ont été transportés au camp militaire de Giseny-ville ou ils ont été achevés par les enfants et les femmes des militaires »
Ces massacres, ces répétitions à petite échelle du génocide de 1994 se sont accomplis pendant quatre années, alors que la France entretenait une coopération active tant civile que militaire avec les autorités rwandaises. Il était évidemment impossible que nos services secrets, impliqués dans une étroite collaboration avec le régime et l’armée d’Habyarimana, formant même les milices qui accomplissaient cette besogne, aient pu les ignorer. En 1993 la France avait au Rwanda (…) de 500 à 1100 soldats et jusqu’à 150 conseillers ou coopèrent militaires.Faisant passer les FAR de 5000 à 50 000 hommes, la coopération militaire française a mis sur pied et formé les principaux acteurs du génocide en même temps que ceux-ci en réalisaient les premiers essais.

On peut s’étonner de l’absence de débats parlementaires dans une démocratie, sur un acte aussi grave que l’implication de soldats Français dans une guerre civile étrangère. Le fait qu’en France ces questions relèvent du domaine réservé de la présidence de la république est une faille impressionnante de notre système démocratique. La coopération militaire française pendant les premiers coups d’essais du génocide n’était ni aveugle ni sourde. Au contraire elle a accompagné les dérives racistes et meurtrières du régime Habyarimana. Dès août 1991 l’avocat Belge Eric Gillet apprend que des officiers français se chargent d’interroger les prisonniers du FPR emprisonnés à Kigali (…)
La poursuite de l’armement des FAR et des milices jusqu’en 1994 par l’intermédiaire d’un Français, Dominique Lemonier a largement été confirmée. Violant allégrement la résolution 558 des Nations unies interdisant l’importation d’armes d’Afrique du sud (alors en régime d’apartheid), les Français servent d’intermédiaire pour une vente d’arme de 5,9 millions de dollars (Somme garantie par le credit Lyonnais !!). En 1993, les soldats français avaient fini par contrôler eux-mêmes les cartes d’identité sur les barrages et arrêté les Tutsi qu’ils livraient aux Forces Armées Rwandaises (FAR). Un témoignage d’une jeune rwandaise tutsi travaillant pour un projet sanitaire de la coopération française le confirme. Arrêtée à un barrage tenu par les seuls soldats français, avec sa sœur et sa cousine, elle ne doit son salut qu’à sa carte du consulat de France. En revanche, sa sœur et sa cousine ont depuis ce jour disparu. Elles ont été victimes de la mention Tutsi portée sur leur carte d’identité rwandaise. Livrées au FAR par les soldats français, on songe avec effroi au sort qu’il leur a été réservé.
Alors que l’on dénonçait les massacres de population civile, d’opposants et de journalistes, le responsable de ces exactions, était reçu « très affectueusement » par François Mitterrand au sommet de Chaillot en 1991.
(…)
Témoignage de Jean Carbonare, président d’honneur de Survie :
En janvier 1993, j’ai vu dans le fameux camp de Bigogwe , les instructeurs français qui formaient les responsables des massacres dans la région. C’est dans ce camp que par camions entiers, les civils étaient amenés, torturés et exécutés. Et c’est aussi par camions que les corps, dont certains bougeaient encore, d’après les témoins rencontrés, étaient enterrés à l’aube, dans une fosse commune, près du cimetière de Gisenyi.

Alors que le corps d’intervention français se comportait au Rwanda comme une garde présidentielle bis, Paul Kagamé, vice-président du FPR, explique : « la semaine dernière à Bruxelles, l’opposition rwandaise s’est ainsi concertée avec les rebelles du FPR constatant leur commune volonté de mettre fin aux combats et de former un gouvernement d’union nationale conduisant le pays à des élections libres. Or, le président Habyarimana et son entourage affairiste ne sont pas contraints de s’y résigner tant que la France alimente leur guerre contre les revanchards tutsi. »

En 1997, un témoin parlant devant le tribunal pénal international pour le Rwanda, l’a encore confirmé. Sa déclaration a été formulée lors du procès de Georges Rutaganda, vice-président des Interahamwé (génocidaires hutu). Un milicien lui a assuré que « les Français lui avaient appris à tuer ».

Même Paul Barril (ex directeur de la DGSE) s’est largement vanté de sa présence dans les collines le 7 avril 1994. Pas étoinnant dès lors que de nombreux témoins affirment avoir vu des officiers français dans la parc national de Gabiro en compagnie d’unités Interahamwées.
La compromission de la Coopération française avec ce qui a constité la main d’œuvre principale du génocide marque sans ambiguité la responsabilité de ceux qui dirigeaient en France. Une responsabilité largement partagée et propagée par les médias français qui ont tu le génocide tutsi, négligeant ainsi les 850 000 victimes massacrés à la machette en l’espace de trois mois seulement (les hutus auront été plus efficaces que les nazis), préférant relayer la propagande élyséenne en parlant du génocide hutu (100 000 morts en deux ans). Libération excella particulièrement dans cet art.. »

Comme il est étrange que les Français sortent par dizaine de milliers dans les rues pour dénoncer une guerre et pas un seuls pour ce crime atroce ??
Deux poids deux mesures ??
Je vous laisse y répondre.

No pasaran
Anarkofly