aujourd’hui, au journal de France Inter de 19 h, j’ai entendu dire que, pour George Bush, la situation s’améliorait dans tous les domaines, « y compris celui de l’économie »: des taux de croissance de 7 % ! De 8 % ! Du jamais vu depuis 1983 ! N’en jetez plus ! Ces affirmations étonnent, surtout lorsqu’on se remémore la description de l’économie française, vue à travers les lunettes libérales : déficit chronique, mauvais élève de la classe européenne, dépenses improductives…

> Mais :
> 1. Les Etats-Unis sont sous le coup d’au moins trois déficits :
> – Un déficit commercial de 488 milliards de $,
> – Un déficit budgétaire de 475 milliards de $,
> – Un endettement des ménages équivalant à 110 % de leurs revenus,
> sans préjudice des déficits des Etats fédérés, des comtés, voire de certaines métropoles comme New York (rappelons que, selon l’Atlas du Diplo, la ville de New York est supérieure, par ses revenus, à des pays comme l’Inde, le Brésil, le Mexique, la Suède ou l’Autriche). Pour moins que ça, quand il s’agit de l’Argentine ou de l’Ouganda, on envoie l’huissier.

> 2. Cette situation est connue et dénoncée par des banques d’affaires (Goldman Sachs), des journaux pas du tout gauchistes (Wall Street Journal, The Economist), des « think tanks » comme il faut (Heritage Foundation)… mais pas par les journalistes français.
> Pour parler clair, les faramineuses « performances » des Etats-Unis sont financés par le reste du monde, et, en particulier, par la France, pays épargnant. Les journalistes sont des mules attelées qui s’émerveillent de l’énormité de la charrette.