Toulouse, 5 mai 2010
Le Consulat du Mexique à Toulouse a été occupé pendant un peu plus d’une heure par une trentaine de manifestants. Ceux-ci voulaient ainsi attirer l’attention sur la gravité des agressions paramilitaires contre les communautés indigènes et le mouvement social au Mexique. Enlèvements, assassinats, embuscades meurtrières sont perpétrées en toute impunité par des groupes bénéficiant de la complicité des autorités municipales, locales et fédérales.
Le Consul, non sans avoir appelé la police, a entamé un bref dialogue avec les manifestants. Il s’est dit au courant des violences au Mexique, tout en essayant de dédouaner l’actuel gouvernement dirigé par le PAN (parti de la droite cléricale), selon lui « meilleur que celui du PRI ». Il a de même reconnu l’importance de la corruption dans le pays. Mais, pour lui, le fait que « des catholiques gouvernent le pays garantit une sensibilité aux questions sociales ». Monsieur de St Martin, le consul, devrait pourtant savoir qu’il y a toutes sortes de chrétiens, depuis ceux qui comme l’évêque Martin sont capables de partager en deux leur manteau (et leurs biens), jusqu’à d’autre qui, comme au sein du pouvoir mexicain, amassent d’immenses fortunes, torturent et assassinent leurs prochains, interdisent l’avortement, etc.
D’autres actions, réunions d’information et rencontres se tiendront dans les prochains jours à Toulouse, autour de la résistance des communautés indigènes et paysannes, des mouvements sociaux et populaires au Chiapas, Guerrero, Oaxaca, Michoacán et Atenco, entre autres.