Sur la culpabilisation des viandards, le monde tel qu’il va…
Catégorie : Global
Thèmes : Ecologie
On voudrait nous faire croire (ici par exemple: http://nantes.indymedia.org/article/19815) que c’est parce que les pauvres du nord mangent plus de viande que ceux du sud (et encore pas partout, chez les peuples éleveurs par exemple le rapport est forcément inversé ) que ces derniers crèvent la dalle. Et bien non ! S’ils en chient c’est à cause d’une certaine organisation sociale et économique aux profits de quelques uns et plus généralement de la logique marchande qui tend à régir l’ensemble des relations humaines. Rapports sociaux qui poussent justement à ces différences dans la manière dont les hommes et les femmes parviennent à survivre.
La cause n’est donc pas unique. Les causes sont multiples mais fortement liées entre-elles et les pauvres du monde entier la subissent. Les viandards ne sont donc pas plus responsables ou coupables que ceux qui se nourrissent de protéines à base de soja (qu’il soi transgénique, conventionnel ou biologique). Soja dont la monoculture intensive pose les même problèmes socio-ecologiques quelque soit sa destination finale.
C’est cette évidence que les abolitionistes, les anti-spécistes et autres animalistes ne supportent pas. C’est ce qu’il cherchent constamment à faire oublier, cachant mal leur méconnaissance de l’écologie la plus rudimentaire. Car les même vous diront encore que l’élevage est pour partie responsable de « la dégradation de l’environnement » https://nantes.indymedia.org/article/19807. Ceux-là oublient simplement de rappeler que dans l’ensemble l’élevage ne se fait pas encore en batterie ou en usine à viande, mais sur des prairies qui justement sont de puissants capteurs de carbonne (parfois plus que certaines forêts) et que leur impact est donc loin d’être négatif en matière de lutte contre le réchauffement.
Il oublient surtout que la viande industrielle n’est pas la viande et qu’elle est bien plus proche de ces erzatz qu’on trouve en supermarché sous le nom de Tofu. La défense du modèle paysan est de toute façon incompatible avec des fadaises http://www.l214.com/miav qui prônent de fait la fin de l’élevage à des fins alimentaires. Une agriculture paysanne respectueuse de l’environnement s’appuie toujours d’une manière ou d’une autre sur l’élevage; en plaine et encore plus en montagne. Quant au combat pour le bien être animal, la réduction des souffrances, c’est une démarche que mènent de nombreux agriculteurs en particulier en bio http://www.pmaf.org/ . Et ces gens-là n’ont pas attendu que d’autres viennent leur expliquer comment faire pour aimer et chérir leurs bêtes.
Je passe sur la défense des peuples éleveurs (Mongols et Massaï entre-autres) et autres chasseurs-cueilleurs, qui elle aussi vaudrait qu’on s’y arrête. Je finirais simplement par un rappel et une mise en garde : la souffrance ou le fait de faire couler le sang ne s’abolira pas. Elle sont anthropologiquement constitutives de l’humanité et elles le resteront, y compris dans une société égalitaire débarrassée de tout ce qui empêche l’humain de se réaliser pleinement dans son environnement et en harmonie avec celui-ci; sa flore et sa faune…
PS: Contrairement à ce qui est dit ici: http://nantes.indymedia.org/article/19815, la fondation Bardot et L214 marchent bien dans la main http://www.l214.com/fichiers/pdf/Foie-Gras-Plainte-UE-c…s.pdf (ce n’est donc pas une calomnie comme on voudrait nous le faire croire). Quant au site http://www.campagnesetenvironnement.fr, c’est un site d’info sur le monde rural et l’environnement. Il n’est donc pas au main du lobby pro- viande et relaie des infos venant de toute part y compris de l’agriculture biologique dans sa version la plus anti-industrielle ( Nature et progrès).
En 2019, si on est contre toute hiérarchie, pour la liberté, pour l’égalité, on est contre l’exploitation et l’extermination des animaux, dans les limites de l’autodéfense bien sur, donc on est végan, freegan ou presque végan.
Car les animaux ont une conscience, sont capables de souffrir et sont vulnérables à la folie et avidité des humain(e)s espécistes.
Tou(te)s les omnivores devraient visionner le film « Terriens ».