Une centaine de CRS dehors+BAC+gendarmes à l’intérieur. Environ 50 personnes pour le soutenir (Tarbes, Pau, Bordeaux Gers et Hte Garonne), plus qu’espéré en semaine à 13h30. Passage du portail qui sonne tout le temps. Je passe avec mon couteau sans m’en rendre compte. Paul M. se fait refouler dehors à cause du même instrument qu’ils ont détectés. Georges arrive les pieds entravés (on le saura plus tard). C’est évidemment illégal. Fatigué, énervé, il jette juste un rapide coup d’oeil à la salle, car il assume seul sa défense.

Après une mise au point pour expliquer que ce tribunal avait décidé sa libération en 2003, que le parquet de Paris avait cassé la décision en appel et donc que les décisions sur son cas ne seraient pas prises ici, il explique avoir donné son ADN en 2003, ce qu’il regrette, et que la justice l’ayant il a refusé de la redonner en 2006 et 2008 et qu’il demande des explications à la juge. Celle-ci bafouille, pour dire que c’est à lui de le prouver!, mais ne dit pas que les vérifications ont été faites ! Georges protestant, elle va jusqu’à dire que s’il avait donné son ADN il serait sans doute en liberté. Le procureur très jeune fait son réquisitoire la tête basse, tourné vers la juge pour savoir si ça va. On n’entend rien, Georges proteste et exige de la juge qu’elle le fasse parler plus fort, elle obtempère. Il énumère les articles et demande le maximum.

Les journalistes et les avocats présents s’énervent devant cette parodie de justice.

Délibéré sans doute pour prendre les ordres de Paris et prendre un café. Georges revient pour le verdict, regard plus prolongé vers nous. Verdict : 3 mois de prison ferme, alors qu’il a perpète et est libérable depuis 10 ans. C’est la justice dans le soi-disant pays des droits de l’homme.

Georges sort, le bâtonnier enlève sa robe pour protester de cette parodie de justice, slogans de soutien à Georges dans la salle, BAC et gendarmes interviennent, la salle se vide et la juge rappelle piteusement que les gens ayant une convocation doivent rester. Puis, énervée, elle affirme que justice a été rendue !

Prise de parole en soutien à Georges et aux prisonniers politiques à l’extérieur, à coté des banderoles, réponses aux journalistes. Une sirène, le fourgon remmenant Georges passe en trombe, la « justice » peut continuer à frapper.

Alors que nous sommes au café, Georges rappelle un copain pour remercier de notre présence et s’excuser !!! d’avoir été énervé !