La dÉmocratie cubaine !
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Il existe trois niveaux :
* Le conseil communal.
Plus de 400 personnes ayant le droit de vote doivent être présentes afin de pouvoir se réunir valablement. Chaque candidat est présenté au vote. Sur base des résultats, on compose des listes comprenant au minimum 2 candidats et au maximum 8, par mandat à assurer. C’est avec ces listes ainsi constituées que l’on organise simultanément les élections dans tout le pays. Ces élections ont lieu tous les 2 ans et demi.
La propagande du candidat se limite à une photo et à un curriculum vitae. Les candidats peuvent prendre la parole au cours d’assemblées publiques, mais ne peuvent mener campagne personnelle.
Le vote est secret et facultatif et on peut voter pour zéro, un ou plusieurs candidats.
On retient le candidat qui a recueilli le plus de voix, mais il doit également avoir obtenu 50% des voix au moins. En décembre 1992, 13.865 membres ont été élus parmi plus de 28.000 candidats aux 169 conseeils communaux.
* Les conseils provinciaux et le conseil national.
Depuis 1992, on élit aussi de façon directe les conseils provinciaux et le conseil national. La procédure de candidature se déroule autrement ici. Au départ des divers mouvements sociaux, syndicat, organisation des paysans, union des femmes, organisations estudiantines, comités de quartier et autres, on instaure des commissions qui peuvent proposer des candidats. Le Parti Communiste lui-même n’en propose aucun.
Lors des dernières élections, quelques 60000 personnes étaient actives dans ce genre de commissions. Le but de ces organisations sociales est de veiller sur le cours de la révolution et
de constituer un certain filtrage pour éviter les éventuelles déviances. Toutefois, on y consulte beaucoup la population ; lors des précédentes élections, environ 1,5 millions de Cubains ont été concernés dans la mise au point des listes de candidats.
En outre, les propositions doivent obtenir l’aval des conseils communaux. Enfin, il y a règle qui
veut qu’environ la moitié des candidats doivent déjà avoir été conseillers communaux. Pour finir, il reste autant de candidats qu’il y a de mandats à pourvoir. Dans chaque district électoral, on peut choisir entre 2 et 5 candidats pour le conseil national et entre 2 et 14 pour le conseil provincial.
A l’instar de ce qui se passe avec le conseil communal, le vote, ici aussi, est secret et facultatif et on peut voter pour zéro, un ou plusieurs candidats. Pour être élu, un candidat doit avoir récolté au moins 50% des voix exprimées.
Si un candidat n’est pas élu, le siège reste vacant, ou le district reprend complètement la procédure. Les conseils provinciaux et le conseil national sont élus tous les 5 ans. Il existe 14 conseils provinciaux, comptant en tout 1190 membres élus.
Le conseil national, lui, compte 589 membres. Les candidats sont révocables à tout moment tous les 6 mois, ils peuvent être appelés à se justifier devant leur assemblée de district et, s’il le faut, on les révoque.
Au conseil national, sont représentés tous les secteurs de la société : étudiants, travailleurs, paysans, scientifiques, personnel soignant, médecins, sportifs, journalistes, artistes, intellectuels, militaires. Un représentant n’est pas nécessairement un personnage jouissant d’une grande notoriété nationale.
Le conseil national désigne le conseil d’État, constitué de 30 personnes : le président, le premier vice-président, 5 vices-présidents, un secrétaire et 22 membres. Ce Conseil d’État désigne à son tour le Président, le conseil des ministres et les membres de la cour suprême de justice.
Chaque Cubain obtient le droit de vote à 16 ans. À partir de cet âge, il est également éligible à la commune et à la province.
À partir de 18 ans, il est éligible au conseil national. Un élu ne sera pas nécessairement membre du parti Communiste. Au Conseil national, depuis les premières élections de 1976, entre 20 et
30% des élus en moyenne ne sont pas membres du Parti.
Presque 1 parlementaire sur 4 est une femme. Les membres élus ne touchent
aucune indemnité supplémentaire pour leur travail politique.
La participation aux élections n’est pas obligatoire. N’empêche que le taux de participation est très élevé, en moyenne 97%. Les votes non valables ou blancs représentent en moyenne 10%. Le taux élevé de participation electorale est en contraste flagrant avec celui des pays voisins où un pourcentage élevé d’électeurs préfèrent rester chez eux comme au
Guatémala : 64% « » » » » » »
Venezuela : 60% « » » » » »
Salvador : 60% « » » » » » »
Costa rica : 20% « » » » » »
Cuba, un autre monde est possible
K.Demuynck, C Ducal, M.vandepitte
Cuba « cultive »de la canne a sucre genetiquement modifiee…y’a pas besoin d’avoir du liberalisme pour se lancer dans la fuite en avant industrielle avec l’appui de la technoscience publique et privee…L’empoisonnement technologique de la nature et de la nature humaine continue…A quand une critique de l’alienation des corps et des esprits par l’industrialisation de la vie?