PEUT ON LAISSER AUX SOINS D’INTERETS PRIVES LA GESTION DE NOS VIES ?

La crise économique se développe. Partie du secteur financier, elle s’est étendue à tous les secteurs de l’économie. Les délocalisations et les fermetures d’usines en sont les manifestations les plus flagrantes. Le bâtiment, par exemple, connait aussi de graves problèmes. Mais les entreprises de ce secteur sont de taille plus réduite. Elles attirent moins l’attention des médias cherchant essentiellement des événements spectaculaires, conduisant à des surenchères médiatiques.

LES BOUTEILLES DE GAZ…
Cette crise dont la bourgeoisie (les propriétaires des moyens de production et du capital ) est responsable, ce sont les travailleurs et les futurs travailleurs de tous les pays qui la payent. Les fermetures d’usines, les délocalisations, les licenciements, les cas de chômage technique et partiel,… dont souffrent les travailleurs ne se comptent plus. La crise a pour conséquence une augmentation de la violence dans les rapports sociaux entre les classes. Dans les faits, cela se traduit d’un coté, par des attaques répétées contre les acquis sociaux, bientôt réduits à néant : volonté d’augmenter la durée du travail (« travailler plus pour gagner plus »,… ), repousser l’âge du départ à la retraite (67 voire 70 ans,…), attaques contre le code du travail (travail dominical,…), etc. Tout ceci n’a qu’un but : renforcer l’exploitation !De l’autre côté, cela se traduit par une volonté des travailleurs de résister à ces attaques, de manière de plus en plus combative : séquestrations de cadres dirigeants (3M,…), grèves dures avec occupation du lieu de travail (Continental,…), développement des liens nationaux et internationaux : rencontres des salariés de plusieurs usines au siège de leur groupe (Michelin, Caterpilar,…) et liaisons avec les travailleurs d’autres pays (Continental avec l’Allemagne,…), certains allant même jusqu’à menacer de faire sauter leur usine pour obtenir des indemnités de licenciement décentes (New Fabris,…).
Mais ces luttes semblent prendre une nouvelle tournure. Beaucoup de travailleurs mobilisés n’ont plus l’espoir de pouvoir conserver leur emploi et donc de maintenir leur site industriel. Ce qu’ils veulent c’est de faire en sorte que les « plans sociaux » (langage technocratique pour dire licenciements massifs) leur donnent un maximum d’argent. Ainsi, d’une part, les actionnaires seront dans l’obligation de débourser un peu plus que ce qu’ils avaient prévu ; d’autre part, ces travailleurs pourront tenir un peu plus longtemps malgré la faiblesse des allocations liées au chômage. C’est donc les questions de dignité et de conditions de vie qu’ils posent. Mais il n’en reste pas moins vrai qu’ils – nous sommes) – sont dans une impasse.

… ET APRES QU’EST CE QU’ON FAIT ?
C’est à une véritable crise de perspectives auxquelles nous sommes confrontés. Les confédérations syndicales, de part leur stratégie d’accompagnement de la crise, n’offrent aucun moyen pour sortir de cette voie sans issue. Cela montre que la nécessité de s’organiser autrement, en essayant de reconstruire de nouvelles perspectives en rupture avec le capitalisme devient à la fois urgente et vitale. Comment parvenir à un partage égalitaire des richesses ? Comment sortir de la domination des actionnaires et autres petits chefs qui ruinent notre quotidien ?
C’est bien de notre vie de tous les jours, mais aussi aussi du devenir de l’humanité, de l’avenir de la planète dont il est question : un choix de société ! Est ce que les confédérations syndicales sont capables de construire des espaces où nous pourrions réfléchir sur notre quotidien, commencer à le transformer ? Peut-on envisager que les bureaucraties syndicales puissent favoriser l’imagination et la lutte pour un devenir dans lequel les rapports sociaux deviennent la préoccupation centrale de l’organisation sociale et non plus la recherche de profits pour une minorité toujours plus avide ?
Les succès des grandes mobilisations des 29 janvier et 19 mars ont été porteurs d’espoir. Force est de constater que les suites données par les directions syndicales n’ont pas été à la hauteur de nos espérances. La plupart des directions des grandes centrales se sont contentées de discuter avec le gouvernement, d’organiser « des journées coup de poing ». Rien de réellement positif ne s’est concrétisé pour renforcer le camp des travailleurs et de tous les dominés : pour construire la solidarité de classe. Cela a conduit logiquement aux débandades des 26 mai et 13 juin.

Beaucoup d’entre nous (travailleurs, précaires, chômeurs, retraités, syndiqués,…) espérions, chuchotions, gueulions, agissions pour la grève générale reconductible. Mais rien n’y a fait. L’étau des bureaucraties syndicales est encore efficace !
Il est maintenant vital de se donner des perspectives révolutionnaires pour en finir radicalement avec la société capitaliste. Nous devons nous organiser à la base, développer la solidarité de classe, construire des outils de lutte pour prendre nos affaires en main et construire dès à présent un autre futur !

Dans les usines, dans les quartiers, dans les facs… construisons nos comités,
nos collectifs et toutes formes d’outils de lutte que nous jugerons opportuns !

Sortons des logiques corporatistes qui nous affaiblissent !

Solidarité entre tous les exploités et les dominés, syndiqués ou non !

Bâtissons l’unité de notre classe en reconnaissant nos camarades de nos ennemis !

MARRE DES MIETTES PRENONS LE FOUR A PAIN !

Collectif Unité à la Base de Tours
onaraisondeserevolter@gmail.com
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Reprendre nos affaires en main, dans tous les domaines !
Un des mots d’ordre principal de l’initiative pour l’unité à la base est : PRENONS NOS AFFAIRES EN MAIN ! Pour qu’il
veuille vraiment dire quelque chose, il est nécessaire qu’il soit appliqué. Sans ça, il reste et restera un mot d’ordre creux
parmi tant d’autres…
En réalité, lorsque nous observons un peu la situation autour de nous, on peut se rendre compte que nous ne
maitrisons pas grand-chose de notre existence. La classe bourgeoise a un contrôle extrêmement développé sur tous les
domaines de la vie et à tous les niveaux : social, politique, culturel, militaire, environnemental, économique,…
Pour nous, cela ne signifie pas que l’on doive se laisser faire et se résigner face à ce triste constat. Premièrement
parce que nous sommes potentiellement les plus nombreux. Et deuxièmement parce que jusqu’à preuve du contraire, c’est
bien nous qui faisons tourner la machine…
Alors nous le répétons et nous le répèterons encore, il est grand temps que nous mettions en pratique ce fameux mot
d’ordre : PRENONS NOS AFFAIRES EN MAIN ! Et ceci à TOUS LES NIVEAUX !
Tout comme les luttes sont faites par celles et ceux qui les mènent, l’information et les médias doivent être faits par
ceux et celles qui les vivent, d’autant plus quand il s’agit des luttes de terrain, les mouvements sociaux, les alternatives,… Et
comme la construction d’une société fondée sur la solidarité et l’égalité sociale passe par tous les moyens dont nous
disposons (sur notre lieu de travail, dans nos lieux de vie, dans nos quartiers,…), et qu’Internet est un de ces moyens,
utilisons-le !
Il parait aujourd’hui indispensable de pouvoir mutualiser et mettre en réseau ce qui fait nos luttes. Le corporatisme
commence à tomber lorsque la coopération se dessine. La convergence des luttes se fait aussi par la parole,
l’information, la mise en réseau,… des résistances au capitalisme, qui lui ne se gène pas pour avoir ses médias, de TF1 à
France 3, du Figaro à la Nouvelle république, véritables outils au service de la bourgeoisie.
Être organisé c’est être réactif. Il existe déjà plusieurs initiatives de médias « alternatifs », de « contre-information »,
mais aucune sur Tours et son agglomération. A notre échelle, nous proposons une liste de diffusion qui puisse servir aux
acteurs des luttes locales pour diffuser aussi bien des appels à rassemblement que des textes de fonds et d’analyse et tout
ce qui nous permettra de nous donner des moyens pour combattre les représentants du capitalisme. Cela pourra en outre
nous donner la possibilité de créer notre propre information (celle des luttes et de la rue), notre propre subjectivité (celle des
exploités) sur Tours et son agglomération.
L’unité à la base c’est aussi favoriser la convergence des luttes. Ainsi, en mettant en avant nos intérêts collectifs et
transversaux, nous pourrons construire notre solidarité de classe.
Partout, créons des outils pour développer notre lutte de classe, seule voie vers notre émancipation!
Nous vous invitons à faire tourner cet appel, afin qu’un maximum de personnes potentiellement intéressées puissent s’inscrire sur la liste mail : Envoyer un mail d’inscription à onaraisondeserevolter@gmail.com