« Le syndicat CGT rappelle ses motions prises depuis début mai 08, en faveur d’une sortie par le haut de l’occupation des parties communes de la Bourse rue Charlot. La colère des Sans-Papiers de la Coordination 75 était la conséquence d’un choix stratégique édicté par quelques membres de la CGT. Contrairement à la pratique qui veut que ce soient les travailleurs concernés qui choisissent eux-mêmes leur mode de lutte, ici, dans le cadre de la loi Hortefeux, il a été décidé de faire le tri sélectif en lieu et place de la préfecture. Un contrat de travail + 5 ans de présence et 12 mois de feuilles de paye, le fait d’être plusieurs à appartenir à une même entreprise et voilà que se retrouvait exclu le plus grand nombre de sans-papiers de ce mouvement qui ne connaîtra pas le développement qu’il aurait du avoir. C’était un choix délibéré et regrettable.

“Après 14 mois d’occupation, sans véritable volonté d’intégrer les travailleurs isolés, l’union départementale, à la veille des vacances, a décidé de faire intervenir une partie de son service d’ordre. Nous regrettons cette intervention qui ternira pour longtemps nos relations avec les sans-papiers organisés.

“Par ailleurs, nous constatons qu’après 14 mois de silence complice, nombre d’organisations et d’associations croupions, demandent une sortie par le haut interdisant tout commentaire sur ce qui vient de se passer. Ils continuent donc à bâillonner les sans-papiers et à leur nier le droit de dénoncer le traitement qu’ils viennent de subir.

“Nous demandons que l’union départementale, une fois les lieux « libérés » reprennent des relations cordiales avec ceux qui lui avaient toujours fait confiance. L’influence de l’ancien secrétaire, celle de F. Blanche ou du secrétaire de l’UL de Massy doivent cesser de perturber l’activité et les choix de notre structure parisienne.

“Et, conformément à la 13ème résolution du 48ème congrès de la CGT, la Commission Exécutive du Syndicat CGT de l’OPH de Paris, réaffirme la volonté d’obtenir la régularisation de tous les sans papiers et non pas des seuls travailleurs correspondant aux critères, aujourd’hui imposés par la cgt, suite aux contacts confidentiels entre F.Blanche, Chauveau, Niel et le chef de Cab’ du ministère Hortefeux.

“On ne peut accepter qu’au pays des Droits de l’Homme, des hommes et des femmes dorment sur ces trottoirs, au bord des caniveaux d’une Bourse du Travail dont les valeurs devraient plutôt se décliner au rythme de la lutte des classes, vers l’émancipation des travailleurs, sans la menace des rafles, des camps de rétention et des expulsions.”

A Paris

juillet 2009