Le cœur de nombreuses bourgades s’est déjà transformé en rond-point ; ils veulent faire de nos champs des pistes d’atterrissage. Voitures et avions sont les mêmes symptômes de notre civilisation malade de vouloir bouger. Nous croyons tellement que parcourir de longues distances est un bien en soi, que nous irons jusqu’à crever pour cette croyance.

« Le mode de vie américain n’est pas négociable » déclarait G. Bush père. Celui des français non plus, les socialistes s’en portent garant. Le pouvoir va jusqu’à dépêcher l’armée pour imposer par la force le mode de déplacement le plus polluant par passager.

Nul hasard ici, rien ne doit faire obstacle à l’abomination qui nous menace. Aucune consultation démocratique. Pas même la mascarade du Grenelle ne parviendra à empêcher ce désastre. Ce qui a le mérite de faire tomber les masques : le pouvoir est en guerre contre la nature et les citoyens pour faire triompher l’économie.

Parce que la possibilité de laisser une Terre viable à nos enfants à davantage de valeurs, à nos yeux, que les mirages de l’exotisme touristique. Parce que quelques promoteurs ou politiciens ne doivent pas saccager nos campagnes. Parce que ré-enchanter le futur sans les sirènes du consumérisme est un impératif vital. Parce que la terre doit rester aux paysans :

Non à l’aéroport !