Suite au licenciement d’une employée, le syndicat SGLCE-CGT des NMPP en guise de protestation a bloqué l’impression du numéro du samedi 20 Mars.

L’article « Agression contre libération », en réponse à cette action, montre le vrai visage de ce journal « de gôche », qui sait résister au capitalisme (surtout celui de rotschild).

Lorsqu’il s’agit de crise, la « défense » des droits des travailleurs par les bureaucraties syndicales co-gestionnaire est applaudie par libération, mais quand la solidarité envers une travailleuse se manifeste concrètement, libération condamne. Deux sons de cloche, tout dépend des intérêts en jeu… Mais finalement rien d’étonnant quand on voit l’incapacité des syndicats co-gestionnaires à mener une lutte et établir un rapport de force (on se revoit dans 2 mois?)

Sous son titre alarmant (« agression », comme si il y avait eu des blessés), sans jamais dire le pourquoi du licenciement, ni donc expliquer pourquoi cette action a eu lieu, libération trouve tous les moyens pour discréditer l’action de solidarité du syndicat, utilisant quasiment les mêmes arguments que l’État:

– qualifier l’action de « irresponsable et brutale » sans que pourtant il n’y ait de violences sur des personnes, et que la responsabilité de cette réponse incombe plus en premier lieu aux personnes qui ont licenciées.
– parler de « minorités » « d’activistes » qui « imposent » leur volonté, voila qui rappelle bien des discours de tous ces gens « responsables » au pouvoir lorsqu’ils veulent décridibiliser une lutte.
– condamner les actions de résistance parce que c’est la crise et que donc il faut avant tout se serrer les coudes (entendez subir toujours plus sans moufter)
– rappeler les accords passés avec les syndicats-qui-signent-tout-sans-regarder

Enfin, libération reconnaît quand même dans ce communiqué être une entreprise. Voila qui remet les points sur les i, et replace ce journal dans sa vraie finalité, générer de l’argent. La logique de ce journal est donc la même que n’importe quelle entreprise et face à la colère de salarié, la réponse est la même. Il ne reste plus qu’à faire passer la voiture de Laurent Joffrin/Mouchard sur la jambe d’un manifestant, comme le patron de numéricable.

Libération en appelle donc aux patrons des NMPP pour faire régner la justice sociale. Pourquoi ne pas faire la même chose dans ce cas face au mouvement social qui se lance contre la crise? Patrons, calmez vos salariés, ne les laissez pas manifester leur mécontentement! Belle démonstration.

Au moins libération a l’honnêteté de mettre son nom entre guillemets…

On notera que pour l’occasion libération.fr a bloqué les commentaires de cet article. Façon de dire qu’illes savent pertinement quelle serait la
teneur des réactions des internautes. Cette mesure est d’autant plus grotesque quand on voit le laxisme que ce journal de gôche montre envers les commentaires réactionnaires qui pullullent sur leur forum.

Pour le coup, libération a décidé de fournir un pdf de son édition du samedi. Remercions le syndicat NMPP d’avoir permis aux personnes qui n’en ont pas les moyens de lire un peu ce torchon et de pouvoir se rendre de compte de la pauvreté de son contenu. Rempli de pub, parfois quasiment en pleine page, et un certain nombre officiel avec le logo « République française » à la teneur voulant sans doute se montrer rassurant contre la crise afin que les français ne s’inquiétent pas trop et continue à travailler, c’est un parfait exemple pour les théories de Chomsky sur la compromission des médias avec les pouvoirs. Et pour finir de confirmer ses thèses, on peut lire sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Joffrin la bio du grand chef de libération, édifiante quand au fait que si les journalistes s’entendent si bien avec le pouvoir, c’est qu’ils sont issues des mêmes classes sociales et ont donc des affinités politiques avec et partagent les même codes.

Saluons la lutte concrète que ces personnes mènent en soutien à une salariée.

Libération nous aura montré, quand à lui, sa capacité à manier les mots pour faire de la propagande, et de quel côté il se situe dans la lutte sociale en cours: dans la rue, ça va, mais dans le journal, hors de question.

Puisqu’il n’y as pas de droit de réponse à cet article sur leur site, pourquoi ne pas utiliser les médias indépendants pour leur dire tout le bien que l’on pense de ce contre-pouvoir qui veut surtout être un pouvoir?

Prochain épisode: Laurent Joffrin/Mouchard, l’intellectuel des fausses polémiques-pour-faire-croire-au-débat adepte de la pensée unique.