le Collectif de soutien aux migrants de la restauration vient d’être alerté d’une tentative de déstabilisation de la lutte contre la directive de la honte et de la lutte contre l’immigration choisie.

En effet, samedi 24 janvier à l’heure du dîner, ce qu’il semble être une cinquantaine de militants identitaires, groupuscule d’extrême droite, (Projet-Apache, et Bloc Identitaire) ont pénétré par la force dans l’établissement « chez Papa » situé rue de la Croix-Nivert dans le XVème prétendant protester contre l’emploi de sans papiers dans ce restaurant, se fendant même d’un tract d’un racisme sans borne (ci-joint), n’hésitant pas à exiger dans l’emploi, la préférence nationale.

Cela est fait en réponse à la très courageuse prise de position de Bruno Druilhe en faveur des sans papiers embauchés par ce patron. En effet, en avril 2008, scandalisé par le fait que des clandestins payaient des impôts et des charges sociales sur leurs salaires alors même qu’on leur refuse un statut légal sur le territoire français, Monsieur Druilhe n’avait pas manqué de remarquer l’incohérence et la cruauté de cet état de fait et s’était aussitôt engagé aux cotés de ses employés.

En effet, la France est bien prompte à relever les compteurs, mais lorsqu’il s’agit de traiter des ressortissants étrangers avec dignité, la France se fait muette.

Les responsables de cette action sont ceux-là même qui avaient, la semaine dernière, réalisé une action d’un racisme égal à celui-ci en diffusant à Bordeaux à six heures du matin en plein centre ville, le son d’un muezzin pour sensibiliser les riverains à l’implantation d’une mosquée dans le voisinage. Dès le lendemain de l’action, le maire de Bordeaux, Monsieur Juppé s’était indigné en conférence de presse de l’intolérance dont le groupuscule d’extrême-droite, Bloc Identitaire, avait fait preuve la veille. La presse avait relayé son indignation assez largement.

D’ores et déjà, nous prenons contact avec les associations et autorités compétentes pour tenter un recours en justice car un tel acte d’intolérance ne saurait rester impuni. Car c’est bien là d’intolérance mais aussi de dérision à l’encontre de la souffrance réelle éprouvée par des personnes réelles qu’il s’agit.

CONTRE LA « DIRECTIVE DE LA HONTE », POUR UNE EUROPE OUVERTE ET SOLIDAIRE, CONTRE LA BANALISATION DU RACISME ET DE L’INTOLERANCE ;

Nous, Collectif de soutien aux migrants de la restauration désirons faire savoir notre indignation face aux méthodes de propagande de militants radicaux et alerter les médias. Nous sommes soutenus par le 9ème collectif ainsi que par la CGT qui s’annoncent fermement décidés à nous suivre dans ce combat.