Marguerite de Crayencour, dite Yourcenar (1903-1987), est élevée par son père, sa mère étant morte quelques jours après sa naissance. Homme fantasque et joueur, latiniste, amateur de livres, d’antiquités, de voyages, il décèle très tôt les dons de sa fille et l’encourage dans l’étude des langues anciennes et de la littérature. Il lui donne ce goût des voyages qu’elle ne perdra jamais, l’entraînant à sa suite en Suisse, en Italie, en Grèce. Yourcenar commence à publier dans les années vingt et, après la mort de son père en 1929, elle s’installe sur une île de la mer Égée pour écrire.

De passage aux États-Unis lorsque la guerre éclate, elle accepte l’offre des Américains d’enseigner la littérature comparée dans un collège près de New York. Dès 1947, elle se retire sur l’île des Monts Déserts (Maine) dans une maison qu’elle baptise Petite Plaisance, avec sa compagne et traductrice américaine, Grace Frick, qu’elle ne quitte plus jusqu’à la mort de cette dernière en 1979. Première femme élue à l’Académie française (1980), c’est dans cette retraite américaine qu’elle écrit Mémoires d’Hadrien et L’œuvre au noir qui la rendent célèbre.

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