La publicité s’impose partout sur tous les supports moyennant un semblant de contrôle, et impose les schèmes de la société marchande, crée les stimuli-réflexes de pensée des futurs consommateurs-producteurs-électeurs – globalement, leur demande d’une forme de société qui captive leurs psychismes, en capte l’énergie et l’exploite pour son propre compte.
En cela, la publicité est parole politique, parce qu’elle imprime les valeurs marchandes en contrebande, sans discussion, sans la volonté des gens.
Mais c’est surtout au fond, un discours anti-politique, puisqu’il court-circuite tout débat d’idées et les décisions réfléchies qui vont avec, en cherchant à y substituer du mécanisme affectif, du consensus sans fondement conscient.
Ainsi, ce n’est pas par hasard si de plus en plus les politiciens s’apparentent à des produits commerciaux, sur les injonctions de leurs conseillers en communication, ces « gourous » de la publicité qui font école auprès de tout industriel désireux de tourner les cervelles à son avantage.
Ces sophistes et à la fois parmi les négriers des temps modernes n’ont rien compris, ne veulent rien comprendre aux exigences de la démocratie, ce sont des analogons des chefs de sectes les plus dangereux, à l’activité nuisible sans appel.