Le mouvement est mort ? Non ! Il existe, il est là, il a toujours été là, à l’état latent. Tant bien même nous n’arriverions pas à prolonger cette contestation, vous, gouvernants, n’avez pas gagné pour autant. Pendant un moment, nous vous avons échappé, nous avons reconquis un espace-temps enfin libéré. Et ce n’est pas le premier… Des solidarités se sont renforcées, de nouvelles ont été crées. A force de vivre cela, nous ne pouvons plus reprendre le cours « normal » de nos vies, ayant compris que l’existence était à notre portée, que l’hydre pouvait être ébranlé ; nous ne serons plus des gens convenables.

Comme le disait un banlieusard dans un texte fort pertinent, nous n’avons plus besoin de raisons pour nous révolter. On s’insurge pour rien. Parce que ce « rien », c’est tout simplement notre vie quotidienne. Nous profiterons de toutes les situations, même les plus insignifiantes. Et elles sont de plus en plus rapprochées !

Vous, gouvernants, méfiez-vous ! Nous sommes toujours là, et nous sommes prêts à en découdre. Nous avons appris en 2002, nous avons appris en 2005, nous avons appris en 2006, nous avons appris en 2007… Et plus vous lâchez vos chiens, plus nous voyons la fragilité de votre Empire. Nous ne nous battons pas contre une loi, nous nous insurgeons contre un système que vous représentez. Politisés, nous ? Oui, plus que jamais ! Tant pis pour vous. Il est bien trop tard pour faire de nous des gens convenables… Vive le feu !