ARCHE DE ZOË : LE JUGE MAINTIENT EN PRISON LES SIX FRANÇAIS

Les demandes de mise en liberté ont été rejetées ce matin par le juge tandis qu’un millier de manifestants conspuait la France au coeur de la capitale tchadienne.

LIBERATION.FR : mercredi 14 novembre 2007 Le juge chargé de l’enquête sur l’affaire de l’Arche de Zoé a rejeté ce matin les demandes de mise en liberté des six Français de cette association et de trois Tchadiens incarcérés à N’Djamena, tandis que plusieurs centaines de personnes, jeunes pour la plupart, manifestaient dans le centre de la capitale tchadienne, conspuant la France, notamment le président Nicolas Sarkozy, et jetant des pierres sur des voitures occupées par des Occidentaux.
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Les manifestants ont parcouru le centre de la capitale tchadienne pendant plus de deux heures avant d’être dispersés par la police anti-émeute, notamment avec des gaz lacrymogènes. Deux manifestants ont été blessés, selon les premiers témoignages.

Une partie d’entre eux, se déplaçant en motocyclette, ont circulé devant l’ambassade de France ainsi que devant le palais de justice et l’école française. Ils ont lancé des pierres sur des véhicules dans lesquels se trouvaient des Occidentaux.

« A bas Sarkozy », « la traite négrière c’est fini », « le Tchad est indépendant depuis 1960 », ont-ils scandé en lançant d’autres slogans anti-français.

Des appels à une « manifestation pacifique » contre les « agissements de l’Arche de Zoé » avaient été lancés mardi par des associations de femmes commerçantes ainsi que par le réseau des Association de droits de l’Homme du Tchad et une association de jeunes tchadiens.

Des manifestations anti-françaises avaient déjà eu lieu la semaine dernière lors des auditions des inculpés de ce dossier. Mais aucune n’avait atteint l’ampleur et la tension de celle de ce mercredi.

Six membres français de l’association Arche de Zoé sont incarcérés et poursuivis à N’Djamena pour avoir tenté d’emmener en France 103 enfants à partir du Tchad. L’organisation voulait emmener ces enfants originaires de la zone frontalière du Soudan, tout en les présentant comme des orphelins du Darfour (ouest du Soudan) qui nécessitaient une évacuation sanitaire.L’instruction devrait encore durer quelques semaines, bien que les 21 inculpés aient déjà été entendus par le juge chargé du dossier.

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