L’association créagir soutien les anti-avortements
Catégorie : Local
Thèmes : ArchivesAvortement / IVG
Rappel des faits :
Le 25 avril les « Survivants » – jeunes militantEs antiavortement – avaient loué le bus Créabus qui appartient à l’association Créagir.
Ils/elles ont ainsi pu organiser des débats à l’intérieur du bus et distribuer des tracts et coller des affichettes dans le centre-ville de Nantes
En fin d’après-midi trois personnes mises au courant de leur présence se sont rendues là où était garé le bus était stationné afin d’en avoir le coeur net.
Elles ont entamé une discussion avec des femmes des Survivants ainsi qu’avec une personne de Créagir présente dans le bus avec les Survivants. A la première demande d’explication cette personne a dit qu’elle ne savait pas qui étaient les Survivants (y’avait des tracts et des affichettes explicites tout autour mais c’est pas grave…).
Ensuite cette personne a dit que « qu’il fallait dialoguer avec tout le monde ». Le bus est parti peu de temps après pour cause de rupture de stock de tracts à distribuer.
Le lundi 5 mai, au début de la réunion du collectif « Le Monde n’est pas une marchandise », une personne de Créagir (l’association est membre de ce collectif) prend la parole par rapport à ce qui s’était passé le 25 avril et distribue un texte justifiant le fait que son association ait loué le bus aux Survivants.
Cette personne explique qu’ils savaient que cette association parlait d’avortement et que c’est important qu’ils/elles puissent s’exprimer car dans le débat actuel nous n’entendons pas leur point de vue.
Deux personnes réagissent alors vivement à ces propos en rappelant qui sont les Survivants et en disant que ce discours est inadmissible.
La personne de Créagir répond en disant ce que type de position est sectaire et qu’il faut discuter avec tout le monde y compris avec l’extrême-droite.
En outre en lisant le texte signé de l’association Créagir on peut apprendre que « nous sommes de plus en plus confrontés à une tendance eugénique » et qu’il y a une banalisation de l’avortement comme moyen de contraception ».
Au vu de ce qui s’est passé je pense qu’il faut réagir notamment en faisant savoir les positions que défend l’association Créagir et en interpellant toutes les associations qui travaillent avec elle.
A nous de faire en sorte que les anti-avortements et touTEs ceux/celles qui les soutiennent ne puissent pas se promener et sortir leurs thèses réactionnaires et patriarcales inpunément.
gile
Je me suis un peu planté dans la maîtrise du processus d’envoi de message, je ré-essaye
salut
jean-michel
Que l’on fournisse une rampe de lancement à un groupe réactionnaire qui s’intitule « les survivants » avec entre parenthèse (à l’avortement légalisé) qu’il considère comme un génocide, c’est avoir une sacré conception de la liberté d’expression. C’est considérer que toutes les opinions se valent et par conséquent mettre sur le même plan des thèses réactionnaires et des thèses émancipatrices. Servir de porte voix à un groupe
1/ qui banalise la notion de génocide
2/ Qui fait violence aux femmes en leur refusant le droit à disposer librement de leur corps
3/ Qui reprends les arguments les plus éculés sur la prétendue « banalisation de l’avortement » alors qu’il est de plus en plus dur pour nombre de femmes d’accèder à l’IVG, alors que ce choix souvent difficile se double de la violence du jugement moral des séides du patriarcat et de la religion.
alors que la logique patriarcale culpabilisatrice sur le sujet est omniprésente, c’est aller beaucoup plus loin que le simple respect d’un « droit à l’expression » « expression » qui par ailleurs quand il s’agit des fascistes ou des anti-IVG est une violence permanente pour les femmes, psychologique quand elles n’est pas physique (agressions des commandos anti-avortement légitimés par la diffusion de ce discours).
La rhétorique de ces groupes est non seulement déconnectée de toute réalité (s’il y a bien une chose qu’il est possible de faire, contrairement à leurs propos, pour une femme, c’est d’avoir un enfant), mais c’est une rhétorique culpabilisatrice qui, sous couvert d’un discours « jeunes », reprends les vieux poncifs réactionnaires anti-avortement.
L’idéologie de la tolérance a des limites : Il y a des choses qui sont INTOLERABLES sauf à s’en faire COMPLICES
La position de l’association Creagir est inadmissible et il est de notre responsabilité de le dénoncer.
Accepter la liberté d’expression (meme pour les tortionnaires, dictateurs…)est une question qu’Indymedia a dejà connu avec de multiples polémiques en laissant entre autres s’exprimer des propos antisémites (et non anti-sionistes, ne tombons pas dans la confusion)
Mais l’association Creagir ne fait pas qu’accepter la liberté d’expression: elle l’organise, elle donne des moyens techniques afin de permettre son expression.
En ce sens elle est complice de thèses d’extreme droite. D’ailleurs dans la reponse a Gile les propos tenus par un membre cette association relève (dans la phraséologie meme) de l’extrème droite (lisez « Laissez les vivre »…)
Oui perso je suis sectaire contre l’extrème droite et je refuse la position de personnes s’interrogeant sur le droit à l’expression, l’opportunité de la résistance, 1 heure avant de prendre le train pour les camps de concentration.
Les propos anti avortement tenu dans les propos du membre de cette assiociation sont inadmissibles:
– Les pros avortement n’ont jamais dit qu’un avortement c’était gai (non c’est un acte douloureux mais choisi par les femmes et l’Etat, les cathos, musulmans… n’ont rien à dire sur ce choix qui est individuel…)
– Recevoir des lecons de préventions autour de la contraception par des anti-avortemetns est un comble alors que ces réacs refusent toute prévention, ont réussi à interdire certaines campagnes, refusent la pilule abortive…
Bonjour à tous, A vous tous qui me connaissez et avez déjà eu l’occasion de rencontrer, dialoguer et travailler avec les membres de l’association Créagir.
A Gile également que je ne n’ai jamais eu le plaisir de rencontrer mais que je considère à priori comme une personne tâchant d’oeuvrer pour le mieux. Je tiens à vous dire à tous que je me sens profondément bléssé par le ton éminemment accusateur et vengeur utilisé par l’ami gile dans son article.
Une telle accusation peut-elle être portée par une personne qui ne nous a jamais rencontré ? Que sais-tu des « thèses » que nous défendons et contre lesquelles tu veux lutter ?. Quelle est donc le signe de cette attitude extrême et effectivement pour le coup extrêmiste ? Tu n’étais pas là, tu ne nous connais pas (l’homme qu’a vu l’homme qu’a vu l’ours) et tu juges sans te soucier le moins du monde de nous entendre et de nous accorder le droit minimum à la parole, mais en plus tu rends une sentence et nous condamnes au bânissement. Et pourquoi pas nous brûler en place publique…avec le bus tant qu’à faire (puisque, vérédique, on l’a vu distribuer des tracts et coller des affiches contre l’avortement).
Sincèrement je ne comprends pas une telle attitude et effectivement notre façon d’agir à Créagir est bien différente.
Nous avons choisi de recevoir ces jeunes et d’entendre leurs arguments au nom de la libre expression que nous soutenons. Au vu des arguments qu’ils ont défendu auprès de nous et après les avoir éprouvés, nous avons estimé en notre âme et conscience et au nom des valeurs d’ouverture et de dialogue que nous défendons que cela méritait débat.
Oui, l’avortement est un sujet difficile, et alors ?. Oui, l’avortement est un sujet tabou, et alors ?. Ne doit-on aborder que des sujets qui font consensus (le plus souvent mou). Oui, l’avortement peut être une expérience traumatisante pour la femme. Non, l’avortement n’est pas un acte anodin . Et au vu de l’augmentation constante du nombre d’avortements en France on peut s’interroger soit sur la qualité des capotes dites anglaises(peut-être un signe !)soit sur l’efficacité des pillules ( le lobby pharmaceutique de mêche avec les gynécos ?) ou alors sur une certaine banalisation de l’avortement comme moyen de contraception. Ou encore sur un relâchement coupable des muscles de la tête quand dans un élan pulsionnel physiquement marqué nous en oublions la capote ou la pillule. Ne ferions nous pas un peu plus attention si nous étions mieux sensibilisés (notamment les jeunes femmes) aux souffrances physiques et morales liées à l’avortement ?.
Le fait d’accepter le dialogue avec quelqu’un ne veut pas dire que l’on partage l’ensemble de ses vues. Et je peux vous assurer que les débats qui ont eu lieu dans le bus étaient animés.
Alors, l’affaire des tracts et des affiches ? Bien sûr qu’ils ne nous avaient pas prévenu et bien sûr que nous ne cautionnons pas les thèses qu’ils défendent sur leur deuxième site internet que nous ne connaissions pas. Sur son élan peut-être gile nous traitera t-il de menteur ? Aurions-nous été candide voire naïf, pas assez soupçonneux ? Que celui qui ne l’a jamais été nous jette la première pierre.
En conclusion, avant d’essayer de vous envoyer une copie du texte que nous avons remis à nos amis militants de terrain du collectif 44, j’invite gile, (ainsi que tous ceux qui le souhaiteraient) à venir nous rencontrer chez créagir au 11 rue du Prinquiau à Nantes afin qu’on lui présente le travail de Créagir et qu’on évoque avec lui ces « thèses » qu’il dit vouloir faire taire. A bientôt,(j’espère gile ! ! ?) Jean-Michel (membre fondateur de Créagir)
Objet : lettre de clarification sur la vocation du Créabus et au sujet de la journée du 25 avril 2003, place des Petits Murs.
Le Créabus est un outil de libre expression, apolitique et sans confession religieuse. Il est à la disposition des associations ou structures qui souhaitent parler de leurs idées ou des sujets qui les intéressent sur la place publique. L’association Créagir, gérante de ce bus, veille à ce que les groupes de personnes qui le demandent, respectent les valeurs de rencontre, d’échange et de non violence, et participent aux efforts de création de lien social. A ce titre là, des jeunes ont sollicité le Créabus pour communiquer sur les effets de l’avortement. Les membres de Créagir les ont donc rencontrés plusieurs fois afin de discuter de leurs objectifs : vue la nature sensible du sujet, nous avons voulu nous assurer de la teneur de leur propos. A aucun moment, nous avons senti chez ces jeunes la volonté de remettre en question la loi Veil (qui est un acquis social) ni le libre choix des femmes d’avorter. Les discussions abordées portaient sur la souffrance ressentie par la femme qui avorte (mais souvent gardée sous silence) et amenaient à réfléchir ensemble sur la banalisation observée de l’avortement comme moyen de contraception et sur la place de l’enfant aujourd’hui en France, avec la tendance eugénique à laquelle nous sommes de plus en plus confrontés. Une fois ce travail de préparation fait ensemble, Créagir a choisi d’accepter de mettre à leur disposition le Créabus pour qu’ils puissent débattre du sujet dans la rue et faire entendre leur point de vue. L’association Créagir a ensuite laissé l’entière responsabilité de l’organisation et des débats qui se déroulent tout au long de la journée aux personnes qui utilisent le bus. Nous n’avons en effet pas pour vocation d’assurer la surveillance des agissements des personnes pendant la manifestation, ni de revenir sur le travail et l’accord pris préalablement avec elles. Au vu de ce qui vient d’être dit, nous imputons la responsabilité des dérives observées (notamment collages d’affiches à la sauvage) à leurs auteurs. Ces abus ont eu lieu sur le mobilier urbain du centre ville et n’avaient été en aucun cas prévus dans le déroulement de la journée. Nous avons été les premiers surpris et déçus des initiatives imprévues de certains membres de ce groupe. Nous avons été nous même choqués par le contenu de certains slogans radicaux et provocateurs. En faisant cela, ils ont sapés la confiance que nous leur avions accordées et la possibilité d’utiliser de nouveau le Créabus. Par ailleurs, si vous souhaitez apporter des compléments d’informations concernant ce sujet publiquement, nous sommes prêts à en discuter et nous pourrons mettre à cet effet le Créabus à votre disposition.
Réflexion complémentaire : Nous souhaitons finir par cette citation de Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai pour que vous puissiez faire entendre votre voix ». Qu’y a-t-il de si dérangeant dans les propos de ces jeunes qui ait entraîné directement autant de censure ? N’oublions pas que la censure de certaines personnes à cause de leurs idées ne leur apporte rien d’autre qu’un sentiment d’injustice et les renforce dans leur point de vue. Pour qu’un « autre monde soit possible », ne doit-on pas commencer par accepter d’ouvrir sa porte et oser dialoguer avec bienveillance avec des gens qui ont à priori des idées différentes des nôtres ?
Association Créagir – 11 rue du Prinquiau 44100 NANTES Tél. 02 40 46 18 01
je ne suis pas l’auteur de l’article qui m’a été atribué (erreur de manip’).
Jean-michel(créagir) assume merde
j’ai donc (vu que je suis membre du collectif) rectifié cette erreur…