Depuis Freud et le cas Dora, les ” psys ” ont souvent été aux avant-postes de la résistance à prendre en compte les viols sur enfant. En Amérique du Nord, à la suite de la levée des délais de prescription qui limitaient les recours judiciaires contre les agresseurs, un lobby s’est constitué pour offrir aux intimés des témoins experts et des théories-alibis, qui visent à soulever un doute raisonnable sur la culpabilité de n’importe quel accusé et sur la crédibilité de n’importe quelle victime. Dans une Amérique du Nord de plus en plus familialiste, les concepts de ce ressac anti-victimes ont eu droit à une diffusion médiatique sans précédent. Mais c’est dans les prétoires qu’ils ont trouvé une efficacité redoutable.

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Ce glissement vers une situation où le soi-disant spécialiste se substitue au juge et au jury a été maintes fois rejeté par des tribunaux américains et canadiens, avec les syndromes et grilles qui prétendent le fonder. Malheureusement, les spécialistes de cette “junk science” de plus en plusdiscréditée en Amérique du Nord s’envolent déjà vers l’Europe pour y donner des ” formations “, ce qui laisse présager de nouveaux dénis de justice.

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Viol d’enfant : des tribunaux sous influence.

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