Contre les violences du patriarcat, tou.te.s dans la rue le 25 novembre et après !

Comme on pouvait s’y attendre, le Grenelle des violences conjugales n’a été qu’une stratégie de communication supplémentaire du gouvernement. Des mesures “pansements” ont été proposées mais aucun budget n’a été annoncé à ce jour pour les mettre en œuvre. Un “brevet contre la violence” est annoncé alors que les associations, comme le Planning Familial, qui luttent contre les violences sexistes au quotidien auprès des jeunes subissent de plus en plus de coupes budgétaires (comme la baisse de 26 000 euros en 3 ans pour l’antenne d’Angers, soit 1/3 des subventions). Nous ne sommes pas dupes et sommes conscientes que le patriarcat et les gouvernements libéraux avancent main dans la main pour dominer, avec un système qui perpétue et reproduit les violences et la précarité.

Si le gouvernement ne bouge pas, les collectifs et groupes féministes, eux, se mobilisent de plus en plus. La lutte contre le patriarcat se densifie et s’organise : collages contre les féminicides, die-in, rassemblements… les actions se sont multipliées ces derniers mois pour dénoncer le système.

Ces mobilisations sont liées aux luttes sociales qui voient les peuples en France et à l’international crier leur colère. En France, le mouvement des gilets jaunes a rappelé que c’est dans la rue que la colère peut s’exprimer. Les femmes, nombreuses dans le mouvement, se sont organisées pour dénoncer la précarité qui les touche particulièrement (fortement). Cette précarité c’est aussi celle des travailleuses d’ONET de la gare du Nord, qui ont lutté avec une détermination incroyable et gagné leur combat, ou encore celle des femmes de chambre du groupe Accor, qui, à Batignolles sont en grève depuis le 17 juillet dernier pour dénoncer un travail esclavagiste et l’étouffement médiatique du viol de l’une d’entre elles par un de leurs anciens directeurs.
A l’international, les mouvements féministes multiplient leurs actions, comme en Argentine, en Espagne, au Brésil, au Chili, en Irlande, Pologne, Belgique…

La lutte s’organise et nous serons de cette lutte !

C’est pourquoi, le 25 novembre prochain, date de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, nous prendrons la rue. Pour lutter contre ce système, rejoignez notre cortège !

Nous serons de celles qui luttent pour un mouvement féministe à l’image des opprimé.e.s et qui s’adresse à elles et eux très largement : femmes et minorités de genre, de la classe ouvrière, racisées, trans, bies, lesbiennes ou hétéros, avec ou sans papiers, chômeuses ou travailleuses, valides ou non, avec ou sans enfants…

Mobilisons-nous pour poursuivre cette lutte massivement et de façon durable. La réforme des retraites annoncée par le gouvernement est un vrai “buldozer” pour le droit des femmes et va davantage nous précariser. Nous appelons donc à rejoindre le mouvement de grève qui commencera le 5 décembre !
Nous sommes féministes, nous sommes en colère, nous sommes fièr.e.s, et révolutionnaires !

Rendez-vous le 25 novembre à 18h rue du Calvaire (devant Zara) derrière la banderole “Pas une de plus” avec Nantaises en lutte et Féministes Révolutionnaires Nantes !