La section de Nantes et du pays nantais de la Ligue des droits de l’Homme se réunit chaque jeudi et consacre une réunion chaque mois à débattre sur des thèmes divers avec pour seul objectif de prendre le temps de réfléchir. Parce que la compréhension par le débat de ce qui se passe est aussi un moyen pour déterminer et donner du sens à ce que nous faisons.

Réunion-débat

jeudi 4 décembre – 20h30

Maison des associations – Manufacture des tabacs – salle B 1er étage

10bis bd de Stalingrad – Nantes – tram 1 arrêt Manufacture

Prenons le temps d’en parler !

CONTRE l’extrême droite

POUR un avenir solidaire

Connaître les extrêmes droites de France et de Loire-Atlantique…

Argumenter contre les idées des extrêmes droites…

Débattre et agir pour un avenir solidaire…

avec la participation d’André DECHOT, responsable du groupe de travail national « Extrêmes droites » de la Ligue des droits de l’Homme

Inquiets, nous le sommes devant l’offensive qui s’amplifie contre ces valeurs : l’égalité entre les femmes et les hommes, l’égalité des droits quelle que soit l’orientation sexuelle des personnes, l’égalité des familles dans leur diversité. Inquiets nous le sommes toujours face à la croissance du chômage, des inégalités et des discriminations.

Inquiets, nous le sommes encore face à la spéculation financière qui rythme l’économie, déshumanise la société et la vie quotidienne.

Inquiets, nous le sommes plus que jamais face à l’offensive antirépublicaine qui s’accompagne d’une instrumentalisation de la haine et de la banalisation des idées d’extrême droite.

Cette situation dangereuse est aussi alimentée par des difficultés économiques et sociales croissantes, par des politiques qui nourrissent un sentiment d’injustice et d’abandon et par une succession de gouvernements qui depuis trente ans semblent indifférents et impuissants à résoudre les problèmes d’emploi, de justice sociale et d’urgence écologique. Dans un tel contexte, l’extrême droite multiplie les discours simplificateurs, les promesses abusives, et les solutions aussi illusoires que dangereuses.

Nos espoirs résident dans la construction d’un élan démocratique, au service de l’intérêt général, dans la réhabilitation de la morale publique en politique, dans notre volonté de faire vivre l’égalité et la justice sociale. Nos espoirs se tissent de ce que nous savons produire, créer, inventer et défendre chaque jour pour mieux vivre, pour « faire société », donner corps aux valeurs de la République…

(extraits de l’Appel Pour un avenir solidaire)

L’extrême-droite dispose désormais de plus de 2 000 conseiller-es municipaux et intercommunaux, à même de distiller et d’étendre sa sphère d’influence. Ce sont plus de 450 000 administré-e-s sur lesquels pèsent les conséquences pratiques des politiques d’extrême-droite : fin de la gratuité de la cantine pour les enfants les plus pauvres, heures de garderie refusées aux enfants de chômeurs, suppression des subventions aux centres sociaux des quartiers les plus défavorisés. Dans les villes gérées par l’extrême-droite, ce sont les classes populaires qui trinquent.

Le résultat du FN aux élections européennes (25 %), le plaçant en tête, a provoqué un véritable choc. Aux élections sénatoriales, pourtant peu favorables au FN, près de 4 000 grands électeurs et électrices ont donné leur vote à l’extrême-droite, multipliant par près de quatre son potentiel électoral, lui permettant d’avoir ainsi deux élus…

A Nantes :

– le vendredi 21 mars 2014, à la veille du premier tour des élections municipales, un groupe de plusieurs dizaines d’« identitaires » circule dans le tramway sous prétexte d’assurer la sécurité…

– le vendredi 26 septembre à 19h devant la mairie de Nantes, alors que la veille un mystérieux réseau social y a appelé à un rassemblement en hommage à Hervé Gourdel, plusieurs dizaines de personnes accrochent aux grilles de la mairie une banderole Hommage à Hervé Gourdel, victime du terrorisme islamiste et Christian Bouchet, tête de liste du FN aux municipales, se présente au rassemblement…

– dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 novembre, à la suite d’une manifestation l’après-midi consécutive à la mort de Rémi Fraisse, plusieurs dizaines d’individus, dont plusieurs observateurs comprennent qu’ils sont à la recherche « des gauchistes », agressent des noctambules dans le secteur Feydeau…