L’autogestion, concept qui a fait florès en Mai 68, a pour origine les associations ouvrières et coopératives de production du XIXème siècle, en réponse à l’exploitation capitaliste. Moyen de décider et de vivre à égalité, l’autogestion trouve aujourd’hui un nouveau souffle au sein des AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), des groupements d’achats et de nombreux collectifs dont les participant-e-s entendent s’impliquer, en limitant au maximum les rapports hiérarchiques et de Pouvoir. L’autogestion cherche aussi à s’épanouir dans le mouvement zapatiste au Mexique ou au sein des entreprises récupérées par une partie des travailleurs & travailleuses d’Argentine, comme réponse à la crise. L’autogestion pose ainsi la question du rapport de l’individu au collectif, de la responsabilité individuelle, du rapport au(x) Pouvoir(s), de la prise de décision en groupe… et ce n’est pas simple ! A nos yeux, la notion de collectif englobe le lieu de travail, le lieu où l’on vit (village, quartier ou ville…), et plus largement tous les groupements humains. Peut-on alors imaginer l’autogestion comme alternative au capitalisme, aux organisations autoritaires mais aussi à la démocratie représentative ?