Les faits

Revendiquée au nom du Groupe d’Actions Non-Violentes Antinucléaires (Ganva), l’action s’était déroulée le 1er juillet 2008 sur la commune du Molay-Littry, près de Bayeux, et avait impliqué une douzaine de personnes. Soucieux d’agir en toute sécurité, les militants s’étaient assurés que le train transportant les déchets nucléaires était stoppé. Ils s’étaient ensuite enchaînés et cadenassés sur la voie ferrée. Les forces de l’ordre avaient mis 6 heures à dégager les bloqueurs. Les militants avaient ensuite été placés en garde à vue, pendant 21 heures pour la plupart.

Le procès du trafic de déchets nucléaires

Ainsi, les quatre militants qui s’étaient entravés aux rails sont cités à comparaître pour expliquer leur geste. Les militants du Ganva démontreront la légitimité de leur action d’obstruction non-violente. En effet, ils plaideront la désobéissance civile qui les a conduit à faire le choix d’une action, certes illégale, mais relevant de «l’état de nécessité».

Les nombreux transports de matières radioactives (combustibles irradiés et déchets faussement «recyclés») sont la conséquence du choix politique de retraiter ces matières à La Hague , dans le Cotentin. Non-contents de faire parcourir des centaines de kilomètres à leurs déchets nationaux, l’État et Areva importent des déchets étrangers (en particuliers les déchets italiens cibles de l’action du Ganva). Ces trafics ont lieu dans la plus grande opacité, parfois à la limite de la légalité et suscitent même des «réserves» de la part de l’autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Ces transports de matières hautement radioactives exposent les populations à des risques démesurés. Il s’agit d’un risque sur leur vie à court-terme en cas d’accident, mais aussi d’un risque sur leur santé à long terme, quand les wagons sont mal conditionnés, comme l’avait dénoncé le syndicat Sud-Rail les années passées.

Enfin, les militants du Ganva souhaitent dénoncer plus largement l’industrie nucléaire qui occasionne ces transports et qui prévoit d’enfouir les déchets à haute-activité et à vie longue à Bure en Lorraine. Ainsi, le Ganva est solidaire des militants et des populations de l’est de la France qui ne se résignent pas à voir leur terre contaminée à jamais.

Rendez-vous est donné place Fontette, devant le tribunal de Caen, ce mercredi 7 janvier 2009, dès 12h. Une conférence de presse se tiendra lors du rassemblement de soutien.

Contact presse :
Alain Correa : 06.07.73.40.60
e-mail : ganva@nanodata.com