Ils seront 9 prévenus, représentants de l’action des faucheurs et des objectifs portés par le mouvement : permettre à la société civile d’accéder au débat sur les biotechnologies et remettre en cause l’appropriation du vivant par quelques firmes transnationales.

Ce fauchage était intervenu après 2 mois de dialogues infructueux entre la société civile et Terrena, maître d’œuvre de 35 ha de multiplication de semence de maïs GM pesticide en Pays de la Loire.

L’objectif était très clair : entrer dans un rapport de force autre que celui de la négociation pour porter le débat dans d’autres sphères de réflexion et de pouvoir.
– A un niveau local, entraîner Terrena sur le plan judiciaire tant le poids des coopératives dans l’orientation des politiques agricoles est déterminant et crucial.
– Au niveau de la justice pour lui demander d’éclairer le débat national là où les élus politiques ne remplissent pas leurs mandats dépositaires de la volonté du peuple (partant du vide législatif de l’époque).
Enfin, l’état de nécessité lié au manque d’études scientifiques à moyen et long terme sur la dissémination des OGM dans l’environnement fut et reste un des point-moteur de notre action.

Ainsi,

Parce que ce combat est celui de l’intérêt général, que le maïs fauché fut du Monsanto 810 actuellement sous le coup d’un moratoire pour « des doutes sérieux vis-à-vis de l’environnement », et que l’action des faucheurs vise, entres autres, à alerter l’opinion publique de certaines pratiques illégitimes et le manque voire la collusion de la représentativité nationale, nous entamons dès à présent un dialogue avec tous ceux qui se sentent concernés par la résistance non-violente des faucheurs volontaires.
Les faucheurs volontaires inculpés auront certainement à affronter une répression financière très élevée (autour des 100 000 euros dans l’affaire de Charcé) mais aussi pénale.
Si ces risques sont entendus dès lors que l’on pratique la désobéissance civile, il n’en reste pas moins que la lutte des faucheurs à eu le mérite, jusqu’à maintenant, de repousser la politique du fait accompli engagée depuis de nombreuses années par le complexe agro-industriel.
Il s’agit donc bien d’un combat d’utilité sociale où toutes les forces de la société civile conscientes des enjeux doivent être engagées pour que ce combat vive et perdure.

Donnons-lui toutes les chances de nous conduire à la victoire et faire en sorte que le vivant devienne réellement le bien commun.

Merci de votre participation.