Le Mémorial de Caen a décidé de produire une exposition temporaire de 6 mois sur les attentats du 11 septembre 2001.

L’association ReOpen911 serait la première à saluer l’esprit de cette initiative (la plus grande en dehors des Etats-Unis), si des signes forts ne semblaient malheureusement indiquer une volonté de s’approprier l’histoire à des fins politiques.

Elle déplore notamment en premier lieu que l’exposition se tienne en l’absence des familles de victimes (ou des héros) qui se sont battus et continuent à se battre pour faire la lumière sur ces attentats qui ont tué près de 3 000 personnes avant d’être instrumentalisés par l’administration Bush pour justifier de guerres immorales (encore plus meurtrières) en Afghanistan et illégale en Irak, le recours à l’emprisonnement, à la torture (y compris souvent de personnes innocentes), ainsi que la mise en place d’une législation liberticide.

Le choix de Vol 93, un film de fiction se présentant comme un documentaire (ou docu-fiction) pour ouvrir l’exposition “hors les murs”, comme l’absence de tout livre ou film présentant des questionnements sur le récit officiel des attentats dans la librairie du Mémorial nous troublent et nous alertent au plus haut point.
Nous redoutons donc que cette exposition se place dans la logique d’un rapprochement diplomatique et surtout militaire entre la France et les Etats-Unis, à travers l’OTAN et la «guerre contre le terrorisme», lancée après les attentats du 11 Septembre.

Les critiques de la version officielle, bien que peu relayées par les médias de masse (sauf en Suisse ou en Norvège par exemple), émanent de façon de plus en plus pressante aussi bien de politiques (comme au Japon, en Angleterre ou en Italie, pour ne parler que de pays alliés aux Etats-Unis) que de scientifiques et de simples citoyens.

De plus, s’est mis en place un mouvement international pacifiste, initié par les familles des victimes, appelant à l’ouverture d’un débat de fond sur ce qu’il s’est réellement passé le 11 septembre 2001 et surtout, à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante.

Ces citoyens s’appuient sur le travail de journalistes, d’universitaires et de scientifiques réputés. Ils s’appuient aussi sur de nombreux films et livres de qualité, qui critiquent la version officielle du 11 Septembre reprise sans aucun discernement par l’ensemble des médias et des politiques, en mettant en avant des faits, des témoignages et des études.

Ce mouvement est fondamentalement pacifiste et refuse l’utilisation faite par l’administration Bush de cette tragédie, d’autant plus que les faits comme les lois de la physique s’opposent à la version officielle. Le terrorisme d’Etat et le terrorisme sous faux pavillon (false flag operation) étant des réalités historiques (voir par exemple l’incendie du Reichstag, l’opération Northwoods ou encore le réseau Gladio dans l’Italie des années 1960 et 70), il y a donc trois théories possibles pour le 11 Septembre :

La version officielle ou théorie du complot islamiste : ben Laden et ses 19 pirates de l’air ont pris tout le monde par surprise et ainsi réussi à déjouer les défenses américaines pendant les nombreux mois qu’implique la préparation d’une telle opération.
La théorie du laisser faire : l’Administration Bush, au courant d’un complot islamiste, l’a laissé se produire dans le but d’utiliser la peur et le choc psychologique afin de justifier des guerres au Moyen Orient.
La théorie du déclenchement délibéré: c’est l’implication de certains membres de l’administration Bush et/ou des services secrets américains (et/ou de l’armée) qui ont organisé/supervisé ces attentats et en ont accusé ben Laden et al-Qaida dans le but de manipuler le peuple américain (et au-delà les Occidentaux) pour débuter la “guerre sans fin contre le terrorisme”.

C’est pourquoi, l’association ReOpen911 a décidé d’ouvrir le débat sur le 11 Septembre et ses conséquence en organisant la projection du film Zéro, enquête sur le 11 septembre co-réalisé et co-produit par l’eurodéputé italien Giulietto Chiesa.

Ce film est le fruit d’un travail collectif qui a ainsi réuni un actionnariat populaire croissant avec le bouche-à-oreille (alimenté par Internet et de nombreux débats publics) et a permis de mettre en place une équipe nombreuse (10 chercheurs et 3 troupes travaillant entre l’Italie, l’Europe et les États-Unis), de réaliser plus de 100 heures d’interviews inédites et de gérer une post-production qui a duré 8 mois.

Nous invitons tous les habitants de Caen et des environs à venir participer à cette projection & débat le vendredi 6 juin 2008, à 20h00 au Centre des congrès de Caen (13 Avenue Albert Sorel – 14000 Caen).