Réunion publique organisée par

Alternative Libertaire 49

Le mercredi 7 mai à 20h30

à L’Etincelle 26, rue Maillé 49100 Angers

Les commémorations décennales de mai 68 sont autant d’occasions de produire des discours réducteurs à visée liquidatrices sur un épisode majeur de l’histoire de ce pays. Les points communs à tous ces discours sont d’en minimiser, voire même d’en dénier, à la fois la portée historique et le contenu politique.

Les menées idéologiques de la bourgeoisie, qui a de fait le monopole de l’expression médiatique à travers une poignée de pseudo-intellectuels en service commandé, visent à déshistoriciser et dépolitiser un mouvement social qui a bien failli la faire vaciller. Elle et ses sbires ont déjà donné toute leur mesure lors des 10 ième, 20 ième et 30 ième anniversaire. On peut s’attendre au pire pour le 40 ième anniversaire.

Mai 68 s’inscrit dans un cycle de luttes qui s’étend de la fin de la guerre d’Algérie jusqu’à la fin des années 70. Mai 68 n’était ni prévu ni prévisible, mais au cours des années et des mois qui le précédèrent, il y eut de nombreuses grèves sauvages avec occupations et manifestations parfois violentes (Nantes en 1964, chez Rhodiacéta à Lyon et à Besançon en 1967, en janvier 1968 à Caen, et bien d’autres encore). Après Mai-Juin 68, il y eut de nombreuses luttes (Lip, paysans du Larzac, etc…) dont la filiation historique avec Mai 68 est indéniable.

Mai 68 fut un mouvement social énorme, une explosion révolutionnaire , qui toucha tous les secteurs sociaux, toutes les régions, les villes mais aussi les campagnes. Ce fut une grève générale plus importante encore que celle du Front Populaire. Ce fut un mouvement pour la solidarité et l’égalité.

A l’heure où la droite, plus offensive que jamais, prétend « liquider » l’héritage de Mai 68 et au-delà toutes les conquêtes sociales ouvrières, à l’heure où la gauche a définitivement renoncer à la construction d’une société fondée sur l’égalité économique et sociale et sur la solidarité, une relecture de ces évènements, en lien avec les luttes d’aujourd’hui, est nécessaire et soulève à nouveau le débat autour du projet de société.