✗ Parce que le matin travailleuse travailleur et le soir consommateur consommatrice, chacun et chacune d’entre nous est enfermé-e dans un rôle qui ne lui apporte plus aucune satisfaction.

✗ Parce que l’uniformisation à envahi tous les aspects de nos vies, depuis la nourriture jusqu’aux rapports entre les personnes, en passant aussi bien par l’activité salariée que par les activités de divertissement.

✗ Parce que les villes, blockhaus de la surconsommation, sont désormais elles aussi conçues de façon standardisée et se mettent à ressembler à des supermarchés à ciel ouvert.

✗ Parce que le triomphe de la standardisation s’accompagne d’une normalisation des comportements et d’une surveillance tous les jours plus grande, afin de nous entraîner dans une paranoïa aigüe.

✗ Parce que tous ces mécanismes sont ceux de la domination capitaliste et autoritariste. Nous voulons disputer l’espace public aux marchands et aux flics pour en faire des places et des rues des espaces de vie, de rencontres et de luttes et non plus seulement des voies de circulation/consommation vouées au fichage et au formatage.

✗ Parce que les pavés ne leur appartiennent pas et que l’asphalte est notre terrain de jeu,
réapproprions-nous nos lieux de vie !
Une zone de gratuité, c’est un endroit, à un moment, où on peut venir avec :
des choses, des envies, des besoins, des sourires, des nouvelles, de la hargne pour les partager avec tout le monde. Une zone de gratuité, c’est un endroit, à un moment, où on peut venir donner, prendre et recevoir ce que tout le monde a amené.
➔ C’est pourquoi, sur la zone de gratuité, les échanges marchands n’ont pas lieu d’être, qu’ils soient effectués sous forme monétaire ou sous forme de troc.
➔ Sur la zone de gratuité, on prend avec parcimonie, c’est-à-dire que chacun et chacune prend selon ses besoins ou ses envies, mais fait aussi attention à laisser pour les autres.
➔ La zone de gratuité n’est pas un dépôt, on ne se contente pas d’y laisser des objets, on peut aussi y passer un moment pour rencontrer les gens.
➔ La zone de gratuité n’est pas une déchetterie, on y amène pas de choses trop abîmées.