Le prelevement ADN est désormais utilisé comme une museliere pour etouffer toute protestation contre le systeme. Vol à l’étalage, consommation de cannabis, tag, outrage à agents, dégradation…ne sont maintenant que quelques unes des multiples entrées possibles au Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG), le fichier de “la police du 21eme siècle“

A l’origine, ce fichier était destiné à l’identification des auteur-es de crimes et délits sexuels commis sur des mineurs de moins de 15 ans. Prévu en 1999, la constitution du FNAEG est finalement votée le 15 novembre 2001 : c’est la LSQ, Loi sur la Sécurité Quotidienne du gouvernement JOSPIN. Entre-temps ont eu lieu les attentats du 11 septembre : la loi étend son champ d’application aux crimes graves aux personnes (crimes contre l’humanité, tortures, homicides volontaires, proxénétisme…). Vient finalement la LSI, Loi sur la Sécurité Intérieure de Nicolas SARKOZY qui va l’étendre à la quasi-totalité des crimes et délits d’atteintes aux personnes et aux biens (vols, extorsions, dégradations, usage de stupéfiants…) et prévoit la conservation (40 ans) des empreintes génétiques, non seulement des condamnés mais également des suspect-e-s. Enfin, avec la LSI, pour tous les délits et crimes concernés, la présomption de culpabilité suffit maintenant pour le fichage.

Il est probable que, demain, le fichage ADN s’étende à toute la population. Mais dans cette recherche d’omniscience, l’Etat s’acharne avant tout à identifier et suivre les trajectoires de celles et ceux qui ne sont pas dans le rang, en leur faisant savoir. Une façon de sécuriser l’ordre établit. Parallèlement, les rapports sur la prévention de la délinquance parlent d’héritabilité génétique dans les troubles comportementaux jugés délinquants.

Le refus de prélèvement intervient comme un nouveau délit indépendant du premier délit ou de la présomption de délit pour lesquelles on a à faire avec la justice. La personne qui a refusé recevra une notification de mise en procès avec convocation. Même après un premier jugement pour refus, on peut être reconvoqué et rejugé tant que l’on refuse de donner son ADN.

Ensemble disons NON à Big Brother, à l’état sécuritaire vers lequel Sarkozy et ses sbyres nous amène!

Venez nombr-eux-euses pour soutenir Maud lors de son procès.