La récente procédure de dissolution de la Défense Collective de Rennes, dont le sort est suspendu aux recours devant le Conseil d’État, est la plus grosse attaque du gouvernement contre le mouvement social débordant de la capitale bretonne après la mobilisation contre la réforme des retraites.

Cette offensive vise plusieurs objectifs :
– Neutraliser un groupe qui assure notamment la défense des inculpés du mouvement social.
– Enrayer la vigueur des initiatives politiques locales
– Menacer tout le spectre constitutif du mouvement social en attaquant ses formes publiques et dont les pratiques et le discours se retrouvent sur tout le territoire
La pratique de la dissolution n’est qu’une composante parmi d’autres de l’actuelle offensive répressive. Mais son usage massif sous Macron, qui a transformé en profondeur les critères de la dissolution avec sa « loi Séparatisme », nécessite qu’on y consacre une attention toute particulière.

Pour diffuser largement la compréhension de ce qui est devenu l’arme privilégiée de l’état contre les formes d’organisation publiques et populaires des luttes, et surtout de comment s’en défendre, on propose de revenir sur la décision en trompe l’oeil du Conseil d’Etat en novembre dernier, qui avait épargné les Soulèvements de la terre (SDT).

Sous la pression d’un soutien massif, cette décision est le premier échec du gouvernement dans sa politique de dissolution, après une serie d’autres procédures contre des groupes de camarades : celle du Groupe Antifasciste de Lyon et ses Environs, ou encore celle du Bloc Lorain issu du mouvement des Gilets Jaunes.

Pour revenir sur ce premier échec de Darmanin, le Comité contre la dissolution de la Défense collective (CCDDC) propose une discussion et un débat avec les camarades des Soulèvements de la Terre, Aïnoha Pascual (avocate des SDT et de la DC dans les dossiers de dissolution), et invite toute personne participant aux mouvements sociaux venir discuter de comment penser une stratégie de défense contre la dissolution et ses conséquences pour les années a venir.

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