Manifestation du 20 janvier 2024 : déclaration ducollectif local pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens

Membres du Collectif local pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens signataires de l’appel :Artisans du Monde,ATTAC, Comité Solidarité Palestine Région Nazairienne(CSPRN), EELV, FSU, Femmes Solidaires, Gilets Jaunes de Saint-Nazaire et alentours, Libre Pensée, LFI, Mouvement de la Paix, MDP,MRAP, NPA, PCF, PRCF, Planning Familial 44, UL CGT, UL Solidaires.

Depuis plus de 100 jours Israël livre une guerre totale contre le peuple palestinien:

C’est un véritable génocide qui est en cours sous les yeux du monde entier.

À Gaza, par la volonté d’Israël, on ne meurt pas seulement des bombardements massifs ciblant délibérément des civils, on meurt de ne pouvoir boire, manger, se soigner. À Gaza, Israël prive 2 millions d’habitants, des moyens de survie, son armée détruit tout ce qui permet de faire société, détruit la mémoire d’un peuple. Ce qui est apparu dès les premiers jours comme une deuxième NAKBA, le déplacement imposé par la terreur de près de 2 millions de personnes a pris très rapidement la tournure d’un génocide.

Une agression contre Gaza bien sûr, mais aussi en Cisjordanie età Jérusalem, contre les camps de réfugiés et contre les prisonniers. Plus de 350 personnes ont été tuées en Cisjordanie depuis le début de la guerre et desmilliers d’arrestations arbitraires effectuées.

C’est bien une guerre totale contre tout le peuple palestinien qu’Israël poursuit dans la continuité de 1948 et de 1967 : déposséder le peuple palestinien de ses biens, de ses droits et de sa terre.

Face à tout cela, plus de 3 mois après le déclenchement de cette horreur, aucune mesure n’a été prise par la communauté internationale pour imposer à Israël un cessez le feu qui permette l’arrêt du massacre. Pire, les États Unis continuent de fournir des armes et des munitions à Israël et l’Europe continue d’ entretenir des relations économiques privilégiées avec ce pays qui bafoue délibérément le droit international et les droits humains.

En France, le Ministre des affaires étrangères, avant même la réponse de la Cour Internationale de Justice quant à la saisine de l’Afrique du Sud, déclare : « Accuser l’État juif de génocide, c’est franchir un seuil moral » et refuse de soutenir la démarche de l’Afrique du Sud. Les quelques initiatives « humanitaires » prises par le gouvernement français n’enrayeront pas la catastrophe humanitaire, elles peuvent même servir d’alibi à Israël, responsable de ce désastre.

Le seul moyen d’arrêter cette tragédie est de mettre fin à l’impunité d’Israël pour lui imposer un cessez le feu immédiat, total et permanent, avec la levée du blocus de Gaza et des mesures de protection du peuple palestinien à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem Est. C’est aussi le seul moyen de sauver la vie des otages encore enfermés à Gaza et d’obtenir leur libération et celle des prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Le collectif local composé de 18 organisations « pour une paix juste et durable entre palestiniens et israéliens » constitué fin octobre 2023 en est cette semaine à sa 14ème manifestation hebdomadaire de solidarité avec le peuple palestinien. La presse locale, comme partout en France, a quasiment fait silence sur ces manifestations et a privilégié la parole des Israéliens au détriment de celle des Palestiniens.

Fermer les yeux, se taire, faire le silence sur la tragédie du peuple palestinien, c’est laisser faire le génocide en cours, ou pire s’en faire complice.

C’est pourquoi le collectif invite les élus à participer à nos manifestations et à s’y exprimer publiquement en soutien au peuple palestinien.

Nous invitons aussi les journalistes à manifester leur soutien à leurs collègues palestinien·nes particulièrement ciblé·e·s par l’armée israélienne, à ce jour 120 ont étés assassiné·es.

Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, et notamment de son droit à l’autodétermination. Elle implique l’arrêt de la colonisation et la fin de l’occupation israélienne, ainsi que le respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU, y compris la résolution 194 qui prévoit le droit au retour des réfugiés.

« Sauvons ce qu’il reste de notre humanité des décombres de Gaza.» Samah Jabr, psychiatre de Jérusalem