CONTRE LA PRÉCARITÉ ÉTUDIANTE, ET LE MAL LOGEMENT !

Depuis des années, la précarité étudiante grandit et s’aggrave sur tout le territoire. En cette rentrée 2023, l’évolution du coût de la vie n’avait jamais atteint de tels sommets. L’une de ses principales causes provient de la hausse des loyers : le logement représente plus de 60 % des dépenses étudiantes, selon l’Observatoire de la Vie Étudiante. À tel point, que, près d’un jeune sur deux (46 %) a déjà sauté un repas à cause de l’inflation, alerte une étude de Cop1. La moitié d’entre elleux craint de basculer dans la pauvreté, constate l’association d’aide alimentaire.

Les renoncements ne touchent pas seulement l’alimentation, mais aussi l’hygiène, où près d’un·e étudiant·e sur deux fait une croix sur ses dépenses. La hausse des loyers, couplée à la précarité alimentaire et hygiénique, crée toujours plus de stress, d’inégalités, et de discriminations pour les jeunes.

Politique gouvernementale inexistante du logement : vers une banqueroute des CROUS ?

Les résidences du CROUS (Centre d’Oeuvre Universitaire et Scolaire) proposent 175 000 logements dans le pays, pour 3 millions d’étudiant·es. Actuellement, elles n’accueillent que 6 % des jeunes et un quart des boursier-ères. Pourtant, en 2017, le candidat E.Macron, vantait dans son programme, la construction de 60 000 nouveaux logements.

À ce jour, seulement 30 000 ont effectivement été mis en service. Prenons l’exemple de Lorient : actuellement, 182 logements (soit 1 offre pour 4 demandes) sont disponibles pour plus de 8000 étudiant-es. Si il y a bien des nouveaux projets portés par des groupes privés, aucun nouveau projet public de construction n’est porté pour la jeunesse lorientaise !

L’Union Pirate de Lorient, syndicat étudiant, dénonce fermement : «la politique qui, par des coupes budgétaire set des décisions injustes, a contribué à la banqueroute des CROUS». Il poursuit : «cette situation compromet davantage l’accès des étudiant-es aux aides essentielles, aggravant ainsi la précarité et le mal-logement (…).

Cette politique menace l’éducation équitable pour toutes et tous (…). De plus, cela menace aussi le personnel du CROUS qui se retrouve dans une solution critique.»

Alors comment faire si les étudiant-es ne peuvent se loger dans les résidences du CROUS ?

Iels n’ont d’autre choix que de se retourner sur le parc locatif privé, où la concurrence est de plus en plus féroce pour les petites surfaces. La spéculation immobilière flambe, les logements Airbnb augmentent, et ce sont les jeunes qui payent le plus fort.

À Lorient, le loyer moyen d’un studio étudiant est de 21,74€ par m2, soit 434, 80€ (sans compter les charges) pour 20 m2. Ce chiffre est démesuré ! Bien sûr, il existe des remèdes temporaires,comme les baux à mobilité ou les solutions d’habitats intergénérationnel, mais tout cela reste précaire pour des studiant-es en recherche de stabilité. Il est temps d’agir !

À l’appel de 4 organisations (Union Pirate Lorient,Solidaires Étudiants Morbihan, Lombric EESAB, Tous-tesUn Toit! Lorient) une journée contre la précarité, le mallogement, et les politiques gouvernementales injuste, estorganisée, le mercredi 22 novembre (10H-19H30), Place Glotin, à Lorient.

La révision des aides financières, des garanties pour les employées du CROUS, la construction de logements publics abordables pour tous-tes sur le pays lorientais, la lutte contre les loyers excessifs, la mise en place de logements d’urgence pour les étudiant-es exilé-es, et de ssolutions directes et rapides (réquisition de logements vacants, inventaire des logements du territoire lorientais).

Nous vous invitons à les rejoindre, au cours de cette journée.

Ramenez votre tente, votre sac de couchage, ou votre futon, pour apporter votre soutien à la lutte et contre le mal logement. Les jeunes ont besoin de vous !