21 mars 2006

Sud-Intérieur
membre de l’Union Syndicale Solidaires)
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POURQUOI CYRIL SE TROUVE-T-IL DANS LE COMA ?

Atteint, selon les autorités médicales, d’un
« traumatisme crânien sévère avec lésions traumatiques
intracérébrales », Cyril Ferez, militant de Sud PTT, demeure,
ce mardi soir, dans un coma critique à l’hôpital Henri Mondor
de Créteil.

L’extrême sériosité de son état, les contusions multiples
constatées, la très rapide médiatisation par des « sources
proches de l’enquête administrative » – que l’on croyait
pourtant tenues au secret – de « certains éléments
d’informations », ainsi que les témoignages déjà recueillis
(syndicalistes, manifestants, passants, journalistes,
photographes… ) amènent SUD Intérieur à d’évidents
questionnements :

– Quelle est la nature des coups et chocs reçus par Cyril
samedi soir, place de la Nation ? Qui les lui a portés ? Quand
et à combien de reprises ? Pourquoi lui ont-ils été adressés ?

– Par deux fois, à plusieurs dizaines de minutes
d’intervalles, Cyril a été entouré puis dépassé par des unités
de « maintien de l’ordre ». Que s’est-il très précisement passé
? A-t-il (oui ou non ?) été frappé par des fonctionnaires d’un
service public régalien théoriquement chargé depuis la
Révolution d’assurer la protection et la « sûreté » de chaque
citoyen, de chaque résident ?

– Des forces de police et/ou de gendarmerie, sollicitées
par certains présents, ont-elles, à un ou plusieurs moment(s),
refusé d’appeler les secours alors même que Cyril les
nécessitait urgemment ?

– L’administration de l’AP-HP s’est-elle laissée imposer un
total « black out » informatif alors que les camarades de Cyril
restaient maintenus dans l’ignorance de son état, de sa
destination et que certains témoignages auraient pu grandement
aider le personnel soignant ?

– Pourquoi à l’Hôpital Saint-Antoine, Cyril a-t-il pu
végéter de longues heures avant d’être effectivement traité ?
Y a-t-il eu défaut dans la transmission de l’information
relative à la gravité de ses blessures ?

Sud-Intérieur qui n’a qu’une confiance limitée en
l’Inspection Générale des Service (IGS) – dont l’Histoire et
la pratique syndicale nous enseignent qu’elle peut instruire,
notamment quand l’enjeu politique est avéré, sous très forte
pression -, demande qu’une commission d’enquête indépendante
soit désignée. Qu’elle soit, comme les camarades de Sud-PTT le
souhaitent, présidée par la Ligue des Droits de l’Homme serait
une garantie réelle.