Ce 21/11/2005 j’ai laissé derrière moi la prison de Fresnes (France).

Durant 4 mois j’ai été privé de ma liberté et contraint à un régime de presque total isolement de l’extérieur parce que je suis communiste, parce que je reconnais le (nouveau)Parti Communiste Italien [(n)PCI] comme l’avant-garde révolutionnaire en mesure de diriger victorieusement la lutte pour faire de l’Italie un pays socialiste et parce que je me suis refusé à collaborer à la persécution politique conduite contre le Parti.

Mon arrestation a représenté une violation très grave des droits politiques les plus élémentaires. Cette opération répressive, voulue par la bande à Berlusconi et exécutée par les Autorités Françaises, avait comme objectif de TERRORISER et de DISPERSER tous ceux qui partagent le projet politique du (nouveau)PCI et qui contribuent à sa réalisation : construire une société meilleure, nécessaire et possible, le Socialisme. En pratique on a cherché à donner une « LECON EXEMPLAIRE », qui rappelle les opérations TERRORISTES conduites par les nazis-fascistes contre les Partisans : EN ARRETER UN POUR EN INTIMIDER 10,100,1000 !

Les choses ont cependant pris un cours complètement différent de celui espéré par la bande à Berlusconi et les Autorités Françaises : plutôt que de courber la tête, le (nouveau)PCI a appelé à la résistance tous les communistes qui en partagent le projet politique, en luttant pour diriger la stupeur et la trouble générées par mon arrestation parmi les étudiants, les travailleurs et les pensionnés vers un objectif clair : « Liberté pour Angelo ! Non à la criminalisation des communistes et du (nouveau)PCI ! Défendons les droits politiques ! ».

Cette ligne politique adoptée par le Parti a fait exploser la digue de méfiance générée par l’accusation instrumentalisée de « terrorisme », en faisant se déverser dans la mobilisation l’énergie de tous ceux qui n’avaient pas l’intention de rester à regarder cette CRIMINELLE violation des droits politiques, parce que ils sont conscients que mon arrestation mettait en discussion les droits politiques de TOUS.

Manifestations, assemblées en Italie et en France, récolte de signatures, concerts, interventions sur les radios engagées, création d’un site internet, dénonciation martelée à travers des communiqués, diffusion de tracts, manifestes, articles de journaux, films, solidarité exprimée par d’importantes composantes du mouvement communiste international… La force et l’extension de cette mobilisation a été telle qu’elle est arrivée à pousser des députés italiens et français, des partis et des institutions bourgeoises à prendre une position claire contre ma persécution politique, à travers des délibération communaux, provinciaux, des interpellations parlementaires (autant au Parlement Italien qu’à l’Européen) et des interventions dans la presse !

LES DEVELOPPEMENTS FORMIDABLES DE LA MOBILISATION CONDUITE EN CES QUATRE MOIS ONT CONTRAINT LES AUTORITES FRANCAISES A ME LIBERER !

LA MOBILISATION MENEE CONTRE MON ARRESTATION M’A LIBERE !

A la « LECON EXEMPLAIRE » que la bande à Berlusconi, avec la complicité des Autorités Françaises, voulait donner dans des BUTS AUTORITAIRES ET D’INTIMIDATION, des étudiants, des travailleurs et des pensionnés ont répondu par une EXTRAORDINAIRE LUTTE DE DEFENSE DES DROITS POLIIQUES conquis par des années de batailles et de sacrifices ! Toutes ces personnes ont démontré par leur exemple, encore une fois, que si l’on est uni, animé par la volonté de vaincre et guidé par une ligne politique juste, il n’existe pas d’obstacles insurmontables. SE REBELLER EST JUSTE ET VAINCRE EST POSSIBLE SI ON EST DIRIGE PAR UN VRAI PARTI COMMUNISTE !

Je partage la joie de ma libération avec toutes ces personnes et tout ce qu’ils ont fait durant ces mois a multiplié la force avec laquelle je contribue à la lutte pour la construction d’une société meilleure et possible, à la lutte pour faire de l’Italie un pays socialiste.

La victoire obtenue avec ma libération a créé les présupposés pour lutter de façon plus incisive encore pour libérer les camarades Giuseppe Maj et Giuseppe Czeppel du (nouveau)PCI (qui sont encore détenus dans les prisons françaises), pour mettre fin à l’ENQUETE-COMEDIE menée pour « terrorisme » contre le Parti et balayer les limitations de liberté auxquelles je serai soumis jusqu’à la fin de l’enquête.

Ces limites à ma liberté sont :

– 1. interdiction de sortir de France,
– 2. obligation de me rendre une fois par semaine à la caserne de St-Denis pour signature,
– 3. interdiction de communiquer avec :
les camarades Giuseppe Maj et Giuseppe zeppel du (nouveau)PCI et avec les deux camarades du PCE(r)-Fraction Octobre que les Autorités Françaises ont arrêtés il y a environ un mois et mêlés dans l’enquête menée contre le (nouveau)PCI, pour chercher d’épaissir le brouillard et dans le même temps pour chercher à mettre des obstacles au travail important effectué par les camarades espagnols ;

je ne peux en outre pas non plus communiquer avec la camarade Romano Rosalba, la camarade Andréa Stauffacher du Secours Rouge Suisse, Bertrand Sassoye du Bloc M-L de Belgique, Ivana Polesanan et avec Luigi Maj (frère du camarade Giuseppe). Ces cinq dernières personnes ne sont pourtant pas mêlées à mon enquête, et il n’existe donc pas de motivations juridiques en mesure de justifier cette interdiction. Les motivations politiques, en revanche, existent et elles sont très claires : par l’interdiction de communiquer avec ces cinq personnes, les Autorités Françaises cherchent à créer autour de moi une TERRE BRULEE, à savoir M’ISOLER des amis et/ou des militants politiques qui luttent avec élan et générosité contre la persécution politique criminelle menée contre le (nouveau)PCI ! Mais si les Autorités Françaises et la bande à Berlusconi espèrent qu’ils arriveront avec ces mesures à me démoraliser ou à me pousser vers la résignation et la soumission, c’est-à-dire s’ils espèrent réussir là où ils ont échoué avec quatre mois de prison, bien, si ils espèrent cela ils se font des illusions ! JE NE FAIS PAS DE PAS EN ARRIERE !

A mon avis, ce qu’il faut faire est clair : la victoire obtenue avec ma libération est une conquêt qui permet de relancer avec une force majeure la lutte contre la persécution politique du (nouveau)PCI, contre les tentatives d’illégaliser et de criminaliser les communistes, contre la violation des droits politiques !

Je tiens beaucoup à confirmer mon salut au premier anniversaire de la fondation du (nouveau)PCI [mois d’Octobre]. Je suis certain que le Parti sortira une fois encore renforcé par la lutte contre la persécution politique et que sa résistance et son développement seront une contribution très importante à la lutte pour faire de l’Italie un pays socialiste et à la renaissance en cours du mouvement communiste international. La formation de deux nouveaux comités de Parti durant les mois de septembre et octobre, les Comités « Makarenko » et « Ho Chi Minh », montre que ce processus est déjà en développement, que le terrain de la résistance à la persécution politique fait déjà bourgeonner de nouvelles fleurs !

Je conclus ma lettre ouverte en embrassant fort ma famille, qui a montré dans cette difficile situation toute sa taille, me rendant vraiment fier d’elle.

NON A LA CRIMINALISATION DES COMMUNISTES et DU (nouveau)PCI !

NON A LA VIOLATION DES DROITS POLITIQUES !

LIBERTE POUR LES CAMARADES MAJ ET CZEPPEL !

SE REBELLER EST JUSTE ET VAINCRE EST POSSIBLE SI ON EST DIRIGE PAR UN VRAI PARTI COMMUNISTE !

VIVE LE 1er ANNIVERSAIRE DE LA FONDATION DU (nouveau)PCI ET EN AVANT TOUTE DANS LA CONSTRUCTION DU PARTI !

SUIVRE L’EXEMPLE DES COMITES DE PARTI « MAKARENKO » ET « HO CHI MINH » !

UN MONDE MEILLEUR EST NECESSAIRE ET POSSIBLE : LE SOCIALISME !

PAS UN PAS EN ARRIERE !

angelodarcangeli2005@yahoo.it