Lors des mobilisations des 9 et 10 mars, il faudra très bien savoir pour quoi et avec qui on manifeste ou on signe des communiqués. Car, au sein même de mouvements qui disent s’opposer aux « lois Fillon », on trouve des groupes influents qui manifestent pour défendre leurs propres intérêts mais qui ne soutiennent pas forcément les fonctionnaires et les salariés, « vieux » ou « jeunes », notamment en ce qui concerne la stabilité d’emploi. C’est particulièrement vrai de la recherche scientifique.

Par exemple, que veut vraiment la coupole de

« Sauvons la Recherche »

, qui appelle à manifester le 9 mars? Et que veulent (voulaient) vraiment les « directeurs en colère » mis en avant par les médias? A la TV il y a un an, on avait déjà vu ce genre d’ « élites » mettre en cause le statut des chercheurs. Et l’éditorial de la revue américaine Science du 25 février dernier, signé par un membre connu de

« Sauvons la Recherche »

et s’en prenant ouvertement au statut de fonctionnaire titulaire ainsi qu’à la stabilité d’emploi des jeunes, voir notre article:

n’est certainement pas une initiative individuelle, Science ne l’aurait pas cautionnée de cette façon!

L’auteur de cet édito, un « directeur en colère » très connu, voir:

exhibait il y a un an un pactole de trois millions d’euros d’

AVENTIS

pour réclamer que le CNRS et l’Université mettent davantage de moyens de la recherche publique au service de cette multinationale. Si on cautionne ce genre de revendications, que va-t-il rester de (à) la recherche vraiment publique et dite « fondamentale »? En somme, malgré tous ses défauts, de (à) la recherche indépendante et à laquelle les citoyens peuvent encore avoir accès. Car, par définition, la recherche sous contrat avec une multinationale est une recherche verouillée par le « secret industriel », même si des publications en résultent et si certaines formes sont (parfois) préservées.

On remarquera d’ailleurs (article du

Nouvel Obs

précité) que déjà à l’époque les contrats précaires ne manquaient pas dans le laboratoire de ce « directeur en colère » qui il y a un an ne s’en prenait pas aussi ouvertement à la stabilité d’emploi des chercheurs autres que lui. A terme, les choses sont devenues plus claires et la collaboration avec les multinationales va de pair avec les attaques contre la stabilité d’emploi. Faut-il s’en étonner?

Indépendance des Chercheurs

indep_chercheurs@yahoo.fr

En réponse à:

{ » Bonjour

Cette semaine sera marquée le 9 mars par des manifestations en particulier à Paris, contre le projet de « Loi d’orientation et de programmation de la recherche et de l’innovation » du gouvernement à l’appel des organisations syndicales et de SLR.

(…)

Le 10 mars journée de grève et de manifestation à l’appel de l’ensemble des confédérations syndicales pour:

-L’augmentation des salaires

-L’emploi

-La défense des services publics

(…)

En documents joints:

Un tract du SNTRS CGT appelant à ces 2 journées.

Nos propositions de réforme de la grille salariale

L’appel local pour le 10 mars.

Quoiqu’en dise le gouvernement une participation massive à ces manifestations peut infléchir sa politique d’autant plus qu’il craint que les salariés fassent le lien entre sa politique d’austérité conforme aux directives Européennes et le projet de constitution qui grave cette politique dans le marbre.

Un préavis de grève au niveau de la fonction publique a été déposé.
pour le SNTRS .
(…) « }