Serge Dassault, caricature et chiffon rouge

Décidément Serge Dassault, est parfait. Et s’il n’existait pas, les chefferies éditoriales des médias qu’il ne possède pas devraient l’inventer : il leur fournit et leur fournira, à peu de frais, des occasions de s’inquiéter et de s’indigner, pour défendre contre ses outrances … le statu quo.

Mais Dassault est-il le seul adversaire ou une caricature de la plupart des autres ? Et plus profondément, est-ce le personnage de Serge Dassault et quelques autres qui font problème ou les formes d’appropriation et de fonctionnement des médias ? Et pourquoi ces questions ?

Parce que M. Serge est tellement caricatural dans sa vindicte contre la gauche de gouvernement et contre le mouvement syndical, contre les acquis sociaux et les 35 heures que face à lui, même le gouvernement actuel pourrait passer pour social.

Et il suffit d’élever la voix contre lui pour que n’importe quelle variété de social-libéralisme passe pour subversive. Comme il suffisait, pour prendre une pause morale, de découvrir (un peu tardivement, sans doute…) que Patrick Le Lay, apôtre de Coca Cola, disait (un peu brutalement, il est vrai…) ce que tout le monde pouvait savoir.

Mais quelle politique les a fait rois ? Et que dissimulent les criailleries contre Dassault quand elles émanent des autres têtes couronnées qui trônent dans les médias et de ceux qui les ont sacrées ?

Ne pas agiter l’ultralibéralisme de Serge Dassault comme un chiffon rouge. Mais en prendre la mesure…

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